Le pouvoir de se déterminer c'est la possibilité qui a l'homme de décider de ce qu'il fait, de choisir sans être contraint. Dans ce cas l'homme est responsable de ses actes, c'est à dire, qu'il en assume les conséquences. Ainsi je peux choisir ce qui est bien ou ce qui est mal. Cette sorte de liberté est aussi appeler le libre arbitre c'est la liberté de la volonté. Je peut tout vouloir, aussi bien une chose et son contraire. L'étendue de ma volonté est alors infinie. Le libre arbitre s'exerce, se détermine par la décision, par le choix. Je peux ainsi choisir de dire la vérité au lieu de mentir même si le choix ne m'est pas avantageux. Selon Descartes la véritable liberté se manifeste lorsque le choix porte sur le bien. On trouve chez Sartre le point de vu selon lequel l'homme est essentiellement libre. Pour comprendre cette thèse on peut partir de la célèbre formule de Sartre " l'existence précède l'essence ".
L'essence d'une chose c'est ce qui la définit, l'ensemble de ses propriétés, de ses caractères. L'essence d'une chose c'est ce qui fait d'elle ce qu'elle est. On peut par exemple parlé de l'essence du lit. C'est un objet fabriqué, un artefact: nous savons tout du lit pourquoi il est fabriqué? Comment il a été fabriqué, de quelle matière il est fait, à quoi il sert, avant même de le fabriquer, on la d'abord pensé, conçu. En un mot on peut déterminer l'essence du lit, sa nature: on peut en avoir une définition complète cela n'est pas possible pour l'homme. Parce que pour Sartre l'homme existe d'abord avant d'être ceci ou cela. Il n'est jamais rien définitivement, parce qu'il peut changer et il peut décider de ce qu'il veut être. En outre pour Sartre Dieu n'existe pas. Il n'y a pas donc un être transcendant qui décide de ce que je dois être, de ce que je dois faire. C'est l'homme qui crée lui même ses propres valeurs morales. L'homme est aussi totalement libre de ses actes, de ses décisions.
Cette liberté engage aussi sa responsabilité. Pour Sartre " l'homme est condamné à être libre " Il écrit " Nous autres français nous n'avons jamais été aussi libres que sous l'occupation " Cette phrase paraît paradoxal parce que l'occupation c'est la domination des Français rançais par les Allemands.
Dans cette période, les Français avaient la liberté, le choix entre rester sous la domination ou lutter pour leur libération.
En résumé pour Sartre l'homme est fondamentalement libre. Mais une telle conception peut être mise en question. En effet même dans nos choix, nos décisions il peut y avoir des motivations profondes qui nous s'échappent. Nous avons vu avec la psychanalyse que nos actes conscient peuvent être déterminé par des causes inconscientes. Par exemple je peux délibérément choisir un objet entre plusieurs autres. Mon choix paraît libre, alors qu il y'a peut être la mode, la publicité qui ont déterminé mon choix. On peut alors dire qu'il y'a toujours des contraintes, un ensemble de déterminisme dans tous les actes. La question est de savoir si la contrainte annihile la liberté, c'est à dire la supprimé ou si au contraire la liberté se définit par la contrainte, par le déterminisme.