Une sirène assourdissante retentissait dans tout le sous - sol depuis deux minutes et mes tympans semblaient être sur le point d'exploser. Mon cerveau essayait péniblement d'analyser la situation et de trouver une explication rationnelle à tout ceci mais en vain. Je faisais les cent pas dans ma cellule, les mains plaquées sur mes oreilles. Une explosion se fit entendre, puis une deuxième et je distinguais une personne qui dévalait les escaliers. Je me mis à crier de toutes mes forces, espérant que cet inconnu m'entende et me fasse quitter cet endroit, mais il semblait m'avoir déjà repérée et il sortit un trousseau de clés de la poche de sa veste en cuir. Il me fit sortir en me tirant par le bras. Moi, je ne comprenais rien. Alors je le suivais à travers les couloirs et les allées, remarquant au passage les mines déconfites de mes colocataires. Ceux de la cellule de dégrisement tapaient sur les murs et hurlaient à la mort, ils paraissaient être dans un état second voire dangereux.
L'inconnu me prit par la main et m'entraîna vers la sortie. Nous nous rapprochions de la porte et enfin je pouvais respirer l'air frais et le soleil éblouissait mes yeux restés si longtemps dans l'obscurité. Je n'eu pas le temps de m'adapter à ce nouvel environnement que déjà l'homme se mit à courir en me tirant derrière lui.
Nous courrions depuis 10 minutes mais mes jambes encore faibles ne tenaient pas le rythme. Je le ralentissais mais son emprise ne se fit que plus forte. Il ne m'avait pas adressé un mot ni lancé un regard mais je sentais qu'il me soutenait. Perdue dans ces pensées, je ne vis pas le creux qu'il y avait dans le chemin que nous empruntions et le résultat fut imminent : ma cheville était foulée. Je manquais alors de tomber de tout mon long si l'homme ne m'avait pas soutenue de ses bras. Je levais la tête et je vis enfin son visage. Il avait des traits fins, de grandes pupilles vertes, un sourire en coin et des cheveux châtains clairs. Je dus rougir car un léger rire s'échappa de sa bouche. Il était beau, c'était indéniable et me dépassait d'une bonne dizaine de centimètres. Je sentais sa carrure musclée m'entourer et sa main droite dans le bas de mon dos.
Je baissais les yeux et demandais:
-"Euh... on y va ?
-..."
Il me lâcha et reparti mais je ne pouvais plus le suivre, pas avec ma cheville. Je laissais échapper un gémissement et il se retourna pour regarder le bas de ma jambe. Il s'approcha de moi, me regarda droit dans les yeux et passa son bras derrière mes jambes. Je m'accrocha à son cou et me voilà portée par un inconnu vers une destination inconnue.
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Invincible pour toujours
Teen FictionUne fille perdue, tourmentée par la mort de son père. Hantée par un mystérieux agresseur, elle tentera de résoudre l'énigme dont sa vie dépend. Avis - Invincible pour toujours Bonjour bonjour, je relance cette histoire que j'ai commencé il y a deux...