Ho Sang se réveilla, ouvrit les yeux, s'étira, ce qui provoqua une douleur à ses poignets, et s'assit. Ensuite, elle essaya de se lever. Elle posa ses pieds à terre, poussa de toutes ses forces sur ses jambes et faillit tomber en avant. Elle se rattrapa à sa table de chevet avec ses avant-bras. Elle ouvrit tant bien que mal son armoire, prit des vêtements, puis se fit couler un bain chaud qu'elle parfuma d'ylang-ylang. Elle se coucha dans l'eau, se lavant les cheveux, avant de se relever pour s'habiller avec un débardeur noir et un short en jean court.
La Chinoise parvint à ouvrir la porte de sa chambre et en sortit après avoir vérifié que la voie était libre. Il devait à présent faire nuit, car il y avait beaucoup moins de bruit que lorsqu'elle s'était endormie. Elle continua à avancer vers la salle de combat. Elle s'arrêta derrière la porte ouverte séparant la salle du couloir dans lequel elle se trouvait et passa sa tête pour observer son père expliquer à ses élèves quelques enchainements de kung-fu, avant qu'ils ne les répètent.
David aperçut le premier la présence de la jeune fille et la montra d'un signe de tête à Shinji, avec lequel il s'entrainait, qui appela Jigoro. Il montra du doigt Ho Sang et, lorsque le Maître la vit, il la rejoignit en lui reprochant :
- Que fais-tu là, ma Gamine ? Tu devrais te reposer, tu es malade.
- Pas plus qu'un autre, père. Ils s'entrainent tous les soirs ?, et, comme son père hochait la tête, elle ajouta : Comme nous le faisions quand j'étais petite.
Elle posa sa tête sur l'épaule de son paternel. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait envie de se battre, de tester les élèves présents. Lorsque son père lui proposa de la ramener dans sa chambre, elle le supplia presque :
- Non, père, s'il te plait, je veux rester. Pour me rappeler, pour comprendre, pour maman...
Ce dernier mot fit tressaillir le Chinois, qui lui demanda :
- Pourquoi... le couteau ? Cette tentative... de suicide ?
- Je suis de trop, père. Ta famille, ce n'est pas moi, c'est Horoku, c'est... Shinji. Lui seul te ressemble vraiment, lui seul est capable de te succéder. Moi, je ne suis qu'un dragon sans intérêt. Non, ne dis rien ! Laisse-moi maintenant ! Laisse-moi penser à elle, à maman...
Jigoro, ne sachant plus quoi dire, laissa sa fille et revint s'occuper de ses élèves. Elle se rapprocha des combattants afin de mieux apprécier leurs techniques. Puis, ne tenant plus, elle avança vers un duo mal engagé dans ses prises et conseilla à l'attaquant :
- Ne te penche pas trop en arrière ou ton adversaire va en profiter pour te dégager de sa vue.
- Que peux-tu en savoir ?, lui cracha presque le deuxième. Et, qui es-tu ? On ne t'a jamais vue ici, tu ne pratiques même pas !
- Je vais te donner un indice, imbécile ! Le nom de cette école est le mien ! Je suis Lóng, et mon père te bat sans aucun problème !
- Ne te moque pas de nous, grogna l'attaquant. Ho Sang, la fille de notre Maître, a disparu depuis bien longtemps.
- Malheureusement, elle est revenue et se trouve devant toi, fit Shinji, qui venait de rejoindre le trio, toujours boitant.
- Toi, Shinji, j'attends d'être guérie pour me débarrasser de toi, railla la jeune fille.
Ils se turent. Les deux combattants, ainsi que David, semblaient former un cercle autour des deux Chinois, qui s'observaient, les yeux dans les yeux, attendant le moment propice pour attaquer. Ce fut Ho Sang qui craqua en premier. Elle fléchit légèrement ses jambes et bondit sur son adversaire avec la rapidité d'un félin, entrainant Shinji dans sa chute. Elle souffrit aux poignets en le poussant et en retombant sur lui mais, se releva et attaqua à nouveau. Ils n'arrêtèrent leur combat qu'au moment où Jigoro se plaça entre eux. Cette fois-ci, avec leurs blessures mutuelles, ils avaient bel et bien failli s'entre-tuer.
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Lóng
ActionComme pour tout le livre, j'ai décidé de garder le résumé d'époque ! Une Chinoise suicidée vingt ans auparavant Un jeune Maître d'arts martiaux qui recherche sa fille et veille sur son « fils » adoptif Un jeune Chinois qui protège son Maître Un viei...