Chapitre 11

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Ce matin, mes sœurs et moi avons envie de faire un grand nettoyage de la maison et des extérieurs, nous voulons redonner vie aux objets, faire que cette maison soit un foyer confortable pour maman, alors nous nous mettons chacune au travail, nous faisons la poussière, l'aspirateur, nous passons la serpilliere, nettoyonsles vitres,  afin que la maison brille, maman nous regarde nous remuer dans tout les sens et ça la fait sourire, j'aime tant la voir sourire comme ça, depuis que nous sommes toutes la , elle fait que sourire d'ailleurs et c'est beau a voir.

En la regardant je me rends compte que depuis notre arrivée le sujet de sa maladie et de sa mort imminente est totalement tabou, nous n'en avons jamais parlé franchement, ni entre nous, ni avec maman, et quand je la regarde comme ça j'ai du mal a me dire qu'elle va mourir, je ne veux pas le croire, quand j'y pense, je me dit que ce n'est pas possible, qu'elle va bien, mais je ne peux pas me voiler la face encore longtemps.

La maison brille et est redevenue un foyer confortable, maman est vraiment ravie de constater que nous avons même redonner vie a son si beau jardin, elle est très émue et n'arrête pas de nous remercier, je propose a maman de venir avec moi promener et ramasser des fleurs afin de décorer la table, elle accepte naturellement.

Nous nous retrouvons sur un chemin en pleine colline, nous profitons de respirer l'air frais et pur de la nature, ça faisait longtemps que je ne mettais pas retrouvée dans de si beaux endroits, si pur, je prends mon courage a deux mains et décide de parler a maman de sa maladie mais l'émotion est pour moi trop forte et je pleure dans ses bras, je lui dit combien je ne veux pas la perdre, combien elle va me manquer profondément, elle se met a pleurer aussi, nous nous serrons forts dans nos bras, nous sommes tremblantes et nous décidons de rentrer a la maison.

Les filles ont préparé un bon repas, je mets dans le vase les fleurs que nous avons cueilli avec maman, en posant le vase sur la table je regarde maman, elle a l'air soucieuse, j'ai peur de l'avoir contrarié plus que ce qu'elle doit l'être déjà, après tout, apprendre que nous allons mourir, ne doit pas être facile a accepter, je la trouve si courageuse.




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