Lui

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Il avait fait quelques pas parmi les arbres, tout était calme, les oiseaux s'exprimaient librement. Il n'était pas inquiet de trouver un ou deux écureuils trop confiants.

Mais il ne put s'empêcher de regarder vers la rivière, voulant garder un oeil sur la fille.

Ce n'était pas parce qu'il ne la connaissait pas qu'il devait la perdre comme Beth.

Elle l'avait suivi, il l'y avait invitée. Il en était donc responsable.

Pour un temps du moins.

A travers les arbres épars, il la vit de dos, nue, entrer dans l'eau sans hésiter.

- Au moins, 'peut pas dire qu' c'est une chochotte... marmonna-t-il, reconnaissant que ça lui plaisait bien.

Pourtant, son estomac se serra en réalisant la maigreur de ce petit corps.

Son dos était couvert d'ecchymoses et de cicatrices, les épaules et les omoplates saillantes.

Puis elle disparut sous la surface, comme si elle n'avait jamais été là la seconde précédente.

Puis elle disparut sous la surface, comme si elle n'avait jamais été là la seconde précédente

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Il s'arrêta d'avancer, surpris de retenir son souffle.

Puis elle ressortit de l'eau, les cheveux ruisselants tout le long de son dos en mèches ondulées, pas aussi noirs qu'ils étaient le moment d'avant.

Elle se tourna vers la rive, comme face à lui, sans qu'elle ne le voie.

Son corps était une torture incarnée.

Décharnée, couverte de bleus sur le torse, sur sa poitrine quasi inexistante, des cicatrices de brûlures, comme si on lui avait éteint des mégots de cigarettes sur les bras et les cuisses.

Une dernière cicatrice, pelvienne, lui fit réaliser que ce corps à première vue d'enfant était certainement plus vieux qu'il ne paraissait.

Malgré tous ces sévices, sa peau, plus propre, semblait pourtant saine.

Pas de plaie, pas de morsure sanglante visible.

Il reprit enfin son souffle, comme soulagé malgré l'horreur et la pitié qu'il ressentait .

Il s'obligea à se concentrer sur son objectif : leur diner.

Il n'eut pas longtemps à attendre pour dénicher un lapin et tirer un coup silencieux et précis de son arbalète.

Mais un bruit de chute et de roulis le fit se retourner, le lapin encore chaud dans la main.

Sans plus réfléchir, il revint au pas de charge près de la rivière pour découvrir le rôdeur tombé à califourchon sur la fille.

Il agrippa le col de la chemise de la créature pour le tirer en arrière et lui enfoncer son couteau tranchant dans la tempe avant de la pousser violemment sur le côté, inerte.

- Ca va ?! tendant la main vers la fille toujours à terre, pétrifiée. Pourquoi t'as pas crié ?! plus inquiet qu'il n'aurait cru.

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*note : giuseppe-gallo.tumblr.com et Aoki Tetsuo drawing pour l'image originale que j'ai salement modifiée

Les yeux vitreux -TWD - [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant