Rushing Out

Chapitre 1: La soirée.

Lou était assis sur son fauteuil, sirotant une bière, ses longs cheveux bruns devant sa tête déprimée. De douces vapeurs d'opium s'en allait ici et là, dans sa caravane qui penchait du coté de son lit. Il était devant sa vieille télé qui ne s'éteignait jamais et qui grésillait une fois sur deux. 

"i'm going home, see my babe" disait Alvin Lee qui chantait à travers les hauts parleurs de la télé. 

Lou ne se lassait jamais de ce concert de Woodstock qu'il ne verra jamais en vrai. Son téléphone sonna.

"Aaaallo? dit-il d'une voix lente et agaçante.

- Lou! c'est Tim. Ecoute j'ai de la beuh coupée à je sais pas trop quoi. Ca a l'air dément t'es libre dans ta caravane de merde?

- Oh, on se calme ou personne ne sera plus les bienvenus dans ma "caravane de merde".

- Ouais bin je suis avec Larry, on vient à vingt heure prépare des bière et des pizza, on arrive.

- Vous êtes où? 

- A Middletown

- Hein? Qu'est-ce que vous foutez là-bas?

- On cherchait un bon truc et on a trouvé. Bon on arrive on en aura pour une petite heure de route. Ciao!"

Lou lança sa bouteille de bière vide qui retomba pile toute droite sur sa télé. Il sourit. Et sortit de sa caravane pour prendre sa vieille quatre-chevaux toute naze. Il mit une cigarette à sa bouche avant de démarrer le moteur, et s'engagea vers la ville la plus proche de quoi accompagner ce qu'allait ramener Tim et Larry.

De retour sur son terrain vague où y était entroposé sa caravane qui avait l'air d'être plantée ici bien avant la naissance du père de Lou, il vit Larry et Tim qui s'apprêtait à lancer un cailloux sur la vitre de la caravane de Lou. 

"Tu fait ça tu me repaye la caravane.

- Je peux ta payer avec ça? dit-il avec un pocheton pleine d'herbe."

Il sourit brièvement

"Tu veux une clope Tim?

- Pas de refus, en se servant dans son paquet

-Larry?

-Ca va aller."

Lou rangea son paquet déçu. Il invita ses vieux amis d'enfance à entrer, leur servit la bière la moins cher que n'importe qui pourrait s'offrir, et il s'asseyèrent. Lou pris le pochon.

" Y a des trucs roses dans ta beuh mec.

- Laisse, dit Larry. C'est ça qui est bon. On sait pas ce que c'est, mais c'est de la putain de frappe.

- Mais vous l'avez pris à qui?

- On sait pas. 

- Comment ça? 

- Bah on est allés à Middletown prendre des champis. On a fait un trip de trois heures on se souvient plus des deux restantes. Et j'avais ça dans mon froc. Son odeur est juste la meilleure que j'ai pû sentir. 

- Attendez vous avez pris des champis?

- Nous fait pas la morale vieux, ça sent l'opium ici."

Long silence gênant. Lou pris le pocheton et sentit l'intérieur. Il avait l'impression que toutes les odeurs du monde des tout les pays de toutes les épices possibles et inimaginables étaient parvenues à ses narines. 

"wooohaaaaaa 

- Bon c'est pas tout ça mais faut éffriter. 

- Massacre pas la beuh mec, dit Lou en tendant une pipe pour substances en forme de dragons."

Il mit un bon demi gramme à l'intérieur. Il commença à fumer. Puis la pipe tournait. Comme plein de soirées le plus banales qu'il soit.

"Bon heu... Elle est bonne ta beuh mais y a rien de très spécial...

- Tu va voi.....

Ce fut tout ce que Lou se souvint. Il se réveilla. Dans le noir. Il rempa. Un mauvais rêve? Non, il n'était pas dans sa caravane. Mais où était il? 

"Hoo!!! il ya quelqu'un? AIDEZ MOI!"

Aucune réponse. Il trouva à tâton une porte. Elle s'ouvrit toute seule. Il était dans un long couloir. Une fenêtre était au bout. Il sentit une énergie positive en lui. Et négative derrière lui. Il se tourna, et vit un démon. Une tête terrifiante à vous pétrifier. Lou eu le courage de sauter par la fenêtre. Il faisait jour. Mais il était tombé de vingt étages. Il heurta le sol avec une lourdeur inouïe. Il resta là sans vie. Il pensait que c'était ça la mort. Etre vivant mais sans avoir possibilité de bouger. Pourtant il bougeait il se retourna. Un homme était juste devant lui en le regardant pare terre. Larry.

"Larry! Ca fait du bien de te retrouver... On est où? Je suis jamais venu ici, je viens de faire une chute de trente mètre, je...

- J'en sais rien. Je me souvient avoir fumé, j'ai fait un bad trip et... Je sais plus. Plus du tout. Je dois avoir une remontée de LSD, où les champis de cette aprèm, je sais pas.

- Oh ferme là je suis conscient moi aussi. Ou il est Tim? 

- Aucune id..."

Une locomotive déboula dans la ruelle à toute vitesse et freina d'un coup dans un vacarme assourdissant. Tim descendit du train. 

"Merci Barry on se revoit une prochaine!

- Pas de problème vieux"

Un gros black avec un chemise Hawaïenne et un big mac à la main conduisait la locomotive, qui redémarra et s'envola.

"Mais il y a même pas de rail! dit Lou.

- M... Ma... Mais comment ça il y a pas de rails, elle vient de s'envoler c'est normal ça? Et Tim tu foutais quoi là dedans?

- Bah c'est mon pote Barry je lui ai demandé de me conduire à vous.

- Mais tu l'a rencontré ou? Et on est ou? J'ai trop de questions.

- Je sais pas son visage me dit un truc. Mais je me souvient de rien du tout à part vous les gars. Je ne me souviens même pas être monté à l'intérieur de cette machine. 

- Les gars... On est dans un monde imaginaire...

- Ca veut dire que... JE PEUX VOLER!" 

Lou s'élança dans le ciel, traversa la lune le système solaire dans une euphorie, un bien être, il était en train de faire un rush. Le plus gros rush de toute sa vie. Aucune héroïne, aucune substance, aucun crack ne pourrait simuler ça. Il s'élevait dans les imensitées de l'espace. Puis il eut mal à la tête comme si quelqu'un venait de la frapper. "Pas de refus ; caravane de merde ; massacre pas la beuh ; tu va v..." des mots lui sonnèrent dans la tête il se vit enfant, il se sentait de parler avec les morts, avec son passé. Et il vit la pipe. Posée pare terre. Il était revenu à lui. Méchant bad trip. Il n'avait plus mal à la tête, mais il était sonné, à terre vidé de toute énergie, ses souvenirs se mélait. The lunatic.... C'est la vie, say the old folks... I become comfortably numb disait Roger Waters.