Chapitre 3 - Signes.

16 1 0
                                    

C'est rare d'être aussi dépendant de ses amis que moi. Je vais vous expliquer plus clairement; lorsque j'ai décidé de faire mon «Coming Out», j'ai eu la trouille. J'en ai donc parler en premier avec eux, et ils m'ont soutenu, corps et âmes. Mentalement et physiquement. Lorsque je l'ai fait, la réaction de ma mère a été... Bonne.

«Je le savais», ces quelques mots me procurent un immense soulagement. Pour mon père, en revanche, cela a été plus compliqué.

Peu après j'ai eu une discussion avec mon père et, c'était plus que soulageant!

«Tu es mon fils, même si j'ai du mal a m'y faire, je peux pas te nier. Je suis pas contre, je suis pas pour, mais je respecterais tes choix. Je m'y ferais». Pour certains, ça ne veux rien dire ou ce n'est pas vraiment une bonne réponse. Moi c'était celle que je voulais. Mes amis m'ont été d'un grand secours, sans eux, je n'aurais jamais osé faire ça. Me montrer, assumer qui je suis. A l'école je l'assumait, sans trop en faire des tonnes, j'en était pas fier. Puis peu a peu, avec mes amis qui forcaient avec leurs blagues, leurs sous entendus, afin de me mettre a l'aise avec ce sujet, j'ai assumé et ... «pris plaisir» a être gay.

Vous savez, être gay c'est loin d'être cool, d'être un choix ou n'importe quelle autre connerie les gens disent et pensent. On nait gay, on ne le devient pas. On doit faire face aux moqueries, et jugement des gens. Leurs questions incessantes du style, « T'es soumis? Tu prends dans le cul? Tu cherches un mec éfféminé ?». On passe par le con de la classe qui achète un Tee-shirt «I think he's gay 👉» histoire de passer pour le grand commique du siècle.

Évidement les autres mecs en rient. Quelle blague inattendue! Je suis mort de rire! Non mais sérieux, on me l'a tellement fait que j'ai même pensé a me l'acheter, et l'offrir au premier con qui veux faire des blagues sur les gays, autant lui fournir les armes.

Bref, les gens puent la maturité.

Je rigole.

Mes amis m'ont aidé a surmonter cette vague de connerie ,qui, tout un temps, me faisait pleurer. Ça faisais tellement mal que je n'osais même plus parler un certains temps, par peur qu'une blague sorte de la bouche de quelqu'un a peine j'aurais ouvert la mienne.

...

- Taisez vous! Crie la professeur de mathématique, me sortant de mes pensées.

Elle m'avais manquer. C'est vrai, c'est une professeur de math, mais elle m'a beaucoup aidé, puis vous savez, j'ai une affinité avec la majorité des profs. Ils ont eu toute la fraternité donc.

-Madame? Ça donne ça sur votre feuille? Dis-je en tendant ma feuille, esquissant un sourire.

-Alors... ça c'est bon... ça aussi... Ok, tu n'es pas obligé de passer par la fraction, on ne l'a pas encore vue écrite comme cela. Me répond elle, me rendant mon sourire.

-Merci, finis-je.

C'est cool d'être au premier banc. Tu n'es pas déranger par le groupe des quatres cons de la classe. Enfin ils sont con, mais ils peuvent être gentil. Hâte de voir les résultats en fin d'année.

- Thomas tu manges avec nous? Demande Max.

-Eh... Il faut voir si Gui et les autres ne restent pas. Sinon oui. Dis-je simplement.

Max est un gars qui était, l'année dernière, discret. D'un «je m'en foutisme» extrême, ce qui déplaisait a certains profs, par rapport aux autres qui se contentaient de remarque. Nous, ça nous amusais, mais évidement, des cons se moquaient. Il est où l'intérêt sérieusement? Bref, passons. Cette année, je suis content qu'il soit avec moi, pour ce que je le trouvais étrange l'année passée, je me trompais. Il s'intéresse juste pas aux cours, pourtant il est loin d'être con.

Pour Toujours.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant