Bleu et Rouge

Chapitre 8 : La Destructrice Kuro

Ses joues sont aussi molles que des chamallows et aussi blanches de la neige. Ça fait au moins 5 minutes que je m'amuse avec les joues du petit animal endormi. Cette vision me fait penser à la fois où je l'ai vu recroquevillé et endormi pour la première fois, et le fait que je l'avais croisé cette nuit la et l'avait emmené chez moi par la suite.

Le matin est venu bien plus vite que je ne l'aurais pensé, je n'avais même pas eu le temps de fermer l'oeil.
Saleté de système terrestre.

Nagisa dort toujours, sa peau à la clarté des rayons matinaux me semble plus claire et plus pâle. Il a vraiment un air fantomatique déstabilisant.

Akane doit être partie travailler, tandis que nous sommes en week-end. Je me demande pourquoi il n'avait pas d'endroit où aller la nuit dernière ?  Je jouais encore avec ses joues une bonne vingtaine de minutes, puis décida de le réveiller pour de bon.
Je le secoua doucement par les épaules, sa réponse fut de se tourner de l'autre côté en grognant son mécontentement. J'insista

Nagisa : ...Laisse moi dormir Kuro... Dit il a moitié endormi.

Kuro ? Connais pas. Ça doit être une de ses amies... Attend. Est-ce que c'est possible que ce nain ai des amis ? Il a l'air d'être antipathique... D'après la classe E, il trop flippant pour se faire approcher. Y'a bien des gens qui ont essayé, comme Kayano par exemple, mais il a toujours repoussé ses avances.
Conclusion ce gars n'est pas fait pour avoir des amis tellement intime qu'ils se chargent de le réveiller.
Donc qui est ce/cette Kuro ?

J'allais une fois de plus le secouer quand il attrapa violemment mon bras. Il se retourna la tête pas du tout réveillé mais un regard de tueur me transperçant l'esprit.

Nagisa : Si tu continue... Je vais vraiment te tuer Kurooo... Grogna t-il.

Alors je veux pas être pessimiste mais la, il sert UN PEU fort mon bras, et je tiens tout particulièrement à ce bras.
Je lui mit un pichenette.

Nagisa : Aie. Dit il sans la moindre expression en lâchant mon bras et retombant dans le lit.

Il ouvra lentement ses yeux bleus vers le plafond ne semblant par remarquer ma présence. Tel un robot il se redressa du futon poussiéreux dont il avait hérité. Il ne s'en était pas plaint, il avait même semblé être reconnaissant.

Karma : Euh... Shiota ?...

Je l'appelais sans réponse.

Karma : Nagisaaaa ?... Dis-je molement.

Je lui frola l'épaule et c'est alors qu'il se releva d'un bond en me fusillant du regard. Je réalisa que ses yeux plissés était signe que l'animal n'était pas complétement réveillé.
Alors que j'allais me relever à mon tour, il me sauta dessus sans un cri, juste avec de la colère dans la voix.

Nagisa : Ça suffit Kuro... Tu as signé ton arrêt de mort.

Je me débattais sans rien pouvoir faire contre lui. Mon seul échappatoire était encore de crier comme une fillette mais je ne m'abaissa pas à faire cette chose gênante.

Karma : Nagisa ! Tu te trompes ! C'est Karma ! KA-RMA ! Essayais-je de le raisonner.

Nagisa : Kar...ma ?...

Par je ne sais quel miracle le bleuté se calma, il se retira de par dessus moi pour se lever vers la fenêtre. Il observa dehors en se frottant les yeux.

Nagisa : Oh.

Ah ? Il a réalisé son erreur ? C'est pas que j'ai pas envie de me faire tuer par la personne que j'héberge mais bon...

Karma : T'es réveillé ?... Tentais-je de lui demander en prenant le risque de me faire étriper.

Il ne répondit rien, il se contentait de balayer vivement du regard le sol de la chambre. Quand son regard croisa l'objet de sa convoitise il sauta littéralement dessus. Il ouvra le clapet de son téléphone pendant que la lumière bleuté s'allumait.

Nagisa : Ggh. Gémissa t-il.

Karma : Un problème ? Demandais-je en m'approchant de l'écran.

Je pu lire vite fait :

"53 messages non lus."

Nagisa ferma vite son téléphone. Et se retourna vers moi l'air de rien.

Nagisa : Je dois y aller.

Karma : Hein ? Pourquoi ?

Nagisa : Je dois vraiment y aller. Insista t-il.

Karma : Mais attends, je croyais que tu n'avais pas d'endroit ou rentrer ? Demandais-je face aux paroles incompréhensible de mon interlocuteur.

Nagisa : Je dois vraiment y aller. Rapidement. Répéta t-il en se dirigeant vers la porte.

Soudain alors que Nagisa allé s'enfuir lâchement sous mes yeux un gros bruit sourd se fit entendre. Cet énorme boucan résonna à travers les murs, faisant tomber moultes objets au sol.

Nagisa : Trop tard.

Je me retournais rapidement vers Nagisa qui s'était stoppé dans sa fuite. Il s'était seulement décalé de quelques centimètres. Se fut autour de la porte de ma chambre de voler en morceau.
Nagisa abordait un air blasé. Pendant qu'une silouhette apparaissait dans l'encadrement de la... Non. De ce qui restait de ma porte...

??? : Naaaagisaaaa !!!

Une grande femme apparut et sauta littéralement au cou de Nagisa qui sous l'effet de son poids tomba à la renverse.
Il souffla.

Nagisa : Kuro...

À Suivre...