Chapitre 7

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PDV de Coralie Griezmann

Je me réveille dans mon lit. J'ai l'impression de passer mon temps à dormir! Enfin! Hey mais je me rappelle juste d'être montée sur le dos de mon frère puis rien... Ok alors là ça devient bizarre... Je pense que justement mon frère doit y être pour quelque chose. Je me lève et vais prendre une douche. Je mets la radio et entends de nouveaux morceaux. Je me mets sous le jet et commence à me laver quand j'entends un morceau. Après c'est normal quand on écoute la radio mais ce morceau est particulier pour moi... pour nous... C'est la chanson qui représentait notre couple. A Aeden et moi. C'est la plus belle chanson qui existait pour moi, All or me, mais maintenant non... c'est aussi le symbole de ce que je n'ai pas sauvé. Je ferais sans doute une mère horrible... si ça se trouve je ne serais même pas capable d'élever mes enfants comme il faut... Je coupe l'eau et remarque que je suis en train de pleurer. J'enroule une serviette autour de mon corps et m'assieds. Je refoule au maximum mes sanglots mais je n'y arrive plus. Je cherche ma lame mais je ne la trouve pas. Je pense que Tonio est passé par là. Je commence a frotter nerveusement mes poignets où se trouvent encore les traces de mon amie. De ma lame. Je commence à dire:

- Je ne serais qu'une mauvaise mère comme j'ai été une mauvaise fiancée.

Je le répète inlassablement en frottant plus rapidement et énergiquement contre mes poignets. Je ne sers à rien de toute façon. Je rendrais malheureux mes bébés en leurs ayant enlevé leur père et je rendrais malheureuse ma famille. Je la rendrais malheureuse car je serais malheureuse. Je ne suis qu'un boulet. Je ne sers à rien. Pourquoi je suis ici. Ça rime à quoi. Pourquoi cette vie et pourquoi me propose-t-elle le bonheur pour ensuite me le retirer... Je ne suis rien. Je suis insignifiante. Je suis un boulet qui entraîne sa famille vers le fond. Tout ça ne rime à rien et ne mène à rien. Je ne veux plus ça. Je ne veux plus cette vie. Je veux mourir! Je serais enfin libre et quitte à vivre en enfer pour l'éternité, je m'en fous. Je veux juste me libérer de cette peine. Je veux retrouver ma vie d'avant, avec mon fiancé, ma famille et nos moments parfaits. Je veux avoir la chance de profiter plus de mes frères, de ma sœur, de mes amis, de mes parents et de mon fiancé. Je voudrais qu'il soit avec moi pour ma grossesse, pour trouver des noms aux enfants, pour se choisir notre nid douillet. Je veux une vie avec lui. Je le veux! Je ne demande rien de plus que lui. Je ne demande pas la lune, je demande juste Aeden!

De l'eau. De l'eau glaciale. C'est tout ce que je sens. J'ai instinctivement fermé les yeux. Mes larmes continuent de couler. Je sens une main me maintenir en position assise. Je rouvre les yeux et vois mon frère. Je lis de l'incompréhension dans ses yeux. Je ne fais plus rien à part sangloter. Je ne parle plus. Je ne dis rien.

- Ça va? Me demande mon frère aînée.

Je lève la tête vers lui mais ne répond pas. Je baisse la tête. Il me prends dans ses bras voyant que je ne répondrais pas et m'assieds sur le rebord de la baignoire. Il va prends une autre serviette sèche et m'enroule dedans. Je laisse tomber celle qui est mouillé et me laisse faire comme un bébé quand Anto me mets un de ses maillot. Il me demande cependant si je suis capable de mettre ma culotte seule ou pas. Je le regarde puis baisse mon regard vers la culotte. Je l'attrape en tremblant et l'enfile lentement. Quand j'ai fini, il m'aide a mettre un short me sèche rapidement avec une serviette les cheveux. Quand il a fini, il me prend dans ses bras et m'emmène jusqu'à mon lit. Il me pose sur celui-ci. Il se redresse et commence a se diriger vers la porte. Il va partir et m'abandonner comme Aeden! J'en suis sûre! Je lui attrape rapidement le poignet et le supplies de ne pas m'abandonner. Je ne veux pas me retrouver une nouvelle fois seule et encore plus vulnérable que... que quand... voilà quoi?!

- Ne t'inquiète pas je reviens tout de suite, me dit-il. Sur un ton se voulant rassurant.

Je resserre cependant ma prise. Non! Je ne dois pas le laisser partir sinon il ne reviendra pas. Voyant que je refuse de le lâcher, il capitule et s'installe à côté de moi. Je pose instinctivement ma tête sur son ventre. Il commence a me faire papouille dans les cheveux. J'adore! Je me colle un peu plus a lui et ferme les yeux. Je me laisse happer par les ténèbres.

Grâce à lui...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant