Alors que j'ai enfin terminé ma journée de boulot au garage, je sors mon téléphone pour prendre des nouvelles de Paolina. Seulement, je remarque que j'ai deux messages : un de ma mère et un de mon père, ce qui est surement un mauvais signe.
J'ouvre d'abord celui de ma mère qui dit :
« Mon chéri, ton père est rentré tout à l'heure de son séminaire, et il est au courant pour l'armée...mais aussi pour le bébé. Désolée, mais il devait savoir. Je t'aime. »
Je soupire. Je n'en veux absolument pas à ma mère, finalement je suis contente qu'elle lui ait dit. Je respire donc un grand coup avant d'ouvrir celui de mon père :
« RDV au café de la place, à ta sortie du garage. Il faut qu'on parle. »
Je soupire encore une fois. Je sens bien que je vais passer un sale quart d'heure ! Sur le chemin, je pense au fait que je ne pourrais pas appeler Paolina, du coup je décide de lui envoyer un texto pour la prévenir :
« Mon père est en ville et il est au courant pour le gosse. Ma mère lui a dit. Si tu n'as pas de mes nouvelles c'est que je suis mort. Ravi de t'avoir connu ! »
J'essaye de faire passer ce texto avec humour pour ne pas que Paolina s'inquiète. Mais au fond, je sais que je vais prendre cher avec mon père. Elle me répond dans la minute qui suit :
« Mdrr, ça va aller t'inquiètes pas. Il ne peut pas être si horrible, si ? Moi je stresse pour mon écho de demain. Je te propose qu'on se retrouve après mon rdv demain pour en parler, dac ? »
« Bien sûr. On se tient au courant. Bisous et repose-toi. »
Je souris après notre petit échange. Cette fille a le don de me remonter le moral en quelques mots simples.
*
J'arrive au RDV à l'heure prévue, et mon père m'accueille avec un visage neutre. Il me tend sa main que je sers rapidement et je m'assois en face de lui. Il me commende une bière et lance directement :
-Alors, par quoi tu préfères que je commence ?
-Lance-toi vite, qu'on en finisse.
-Ne prends pas cet air insolent avec moi, Gregory.
Je ne réponds pas, et je me contente de boire une gorgée de ma boisson pour ne pas péter un câble. A cet instant, mon père reprend :
-Tu sais que tu n'es qu'un idiot, n'est-ce pas ?
-Si tu m'as fait venir pour m'insulter je préfère repartir.
-Non. Tu vas rester là, jusqu'à ce que j'ai fini de parler.
Je serre mes poings sous la table. J'essaye de ne pas me rebeller contre mon père car je sais que je ne ferais jamais le poids contre lui. C'est une armoire à glace, et un jour d'une simple gifle il m'a fait tomber à terre. Depuis, je reconnais qu'il est la seule personne au monde que je n'ose pas pousser à bout.
Mon père passe donc une heure entière à me critiquer et à hurler que je suis un abrutit de première. Il parle fort, et je sens le regard es autres clients et des serveurs sur notre table. Je n'ai jamais eu aussi honte de ma vie. Se faire gueuler dessus par son père à 19 ans dans un lieu public, je dois dire que ma fierté en prend un coup !
Après un long monologue d'insultes et de reproches, il finit par me dire :
-Je suis d'accord que tu restes à la maison jusqu'à ce que cette fille accouche. Après ça, je veux que tu dégages de chez moi. Si tu veux aller à l'armée vas-y. Au moins j'aurais la paix et tes conneries ne ruineront pas la réputation de ta mère et moi.
Je reste choqué quelques secondes avant de répondre :
-Tu veux me mettre à la porte ? Maman en pense quoi ?
-Estime-toi heureux que je ne te mette pas à la porte tout de suite. Quant à ta mère, elle s'y fera.
Je me lève d'un bond et je lui lance :
-T'es vraiment qu'un salopard !
Il se lève lui aussi et je me recule par précaution. Il ne fait rien et me regarde avec des yeux sévères comme il l'a toujours fait. Puis il dit d'une voix écœurée :
-Quelle idée de vouloir des gosses. Si tu es là, et si j'ai accepté d'avoir un enfant c'est seulement pour ne pas perdre ta mère.
Sur ces derniers mots, mon père s'en va sans même me regarder. Moi j'ai les larmes aux yeux et la colère est sur le point d'exploser. Cette fois j'en suis certain : mon père ne m'a jamais aimé.
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Salut mes amours !
Vous venez de faire la rapide connaissance du père de Greg. Alors, vous en pensez quoi ??
Sinon, bonne nouvelle ! Comme je me suis levée de bonne humeur, j'ai décidé de publier le chapitre 59 à la suite !! Alors heureux ? :p
On se retrouve vite dans la tête de Paolina !
Bisous ! #Erin
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Simplement nous
Novela JuvenilPaolina et Greg se détestent. Lui est un macho narcissique de première, alors qu'elle, est une gentille fille à papa. Ils ne se supportent pas, mais lors d'un été entre amis, les deux jeunes gens décident de faire une trêve. Arriveront-ils à s'ent...