Welcome to my Life - Tome 2 - Senior Year

La boîte de chocolat

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Je devais prévenir Ray mais de manière suffisamment cool pour ne pas qu'il débarque chez moi en ayant des envies de meurtres comme... tous les membres de ma famille. J'avais passé l'une de mes meilleures nuits depuis longtemps, comme si le poids de ma rupture non avouée avec Marc me pesait sur la conscience.

Après que mon oncle eut fini de blablater, j'étais retournée dans ma chambre. J'avais eu la surprise de trouver un livre ouvert sur mon lit, c'était impossible puisque je n'avais pas pris le temps de lire depuis un moment et que Sophie était toujours dans la salle de bain. Je m'étais assise sur mon lit et j'avais vu que le livre était une Bible, mais pas n'importe laquelle. C'était celle que Brian avait toujours dans sa table de nuit pour les jours où il avait besoin, je cite, « d'un réconfort autre que celui consistant à se vider les couilles ». Elle était ouverte sur un passage particulier et je compris immédiatement où il venait en venir.

« Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel. Un temps pour enfanter, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher le plant. Un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour détruire, et un temps pour bâtir. Un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour gémir, et un temps pour danser. Un temps pour lancer des pierres, et un temps pour en ramasser; un temps pour embrasser, et un temps pour s'abstenir d'embrassements. Un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter. Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler. Un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. »

Mon chagrin passerait et je pourrais de nouveau être heureuse mais pour ça, je devais commencer par mettre de l'ordre dans mes affaires. Ça commençait par Ray. J'étais entrain d'y penser lorsque Brian me fit sursauter, alors que je mangeais des céréales, le lendemain matin.

-Alors bien dormi sans moi ?

-Parfaitement. T'aurais renversé du lait sur mon uniforme, je t'aurais massacré.

-Tu te calmes oui ? rit-il. Pourquoi on a pas de pancakes ce matin ?

Mary se retourna.

-Parce que je ne suis pas ta bonne ? Et faire des pancakes pour 8 personnes, non merci ! Tu pourras emmener ton frère à l'école ?

Brian allait répondre quand Duncan le fit à sa place. La fenêtre de la cuisine était ouverte et mon cousin avait manifestement les pieds dans les bégonias.

-Je vais le faire tante Mary. Tenez les viennoiseries. Je reviens dans 3 minutes, il faut que je remercie la fille qui m'a ramené en voiture depuis la boulangerie.

Il m'adressa un clin d'œil et je me demandais ce que ça faisait, d'avoir des liaisons sans conséquences. Ma belle-mère leva les yeux au ciel.

-Sarah, dis-moi, tu es toujours okay pour venir faire un stage longue durée à Fairchild ? Parce qu'on ne serait pas contre un peu d'aide aujourd'hui. En plus demain soir, il y a le lancement du magazine dans lequel bosse Elijah, tu pourrais peut-être y assister comme ça.

-J'avais totalement oublié ça... Ah oui. C'est vrai, on est pas invité, grogna Brian en fusillant sa mère du regard.

-Il faut te plaindre à John chaton, il ne m'aurait pas demandé en mariage, tu serais venu avec moi, comme à chaque fois.

-Ouais enfin... tu m'as même pas fait de pancakes pour te faire pardonner...

Il lui fit des yeux de cockers et Mary craqua. Brian me fit un clin d'œil et Sophie arriva près de moi. Elle était crevée la pauvre. Nous avions parlé longtemps la veille au soir et elle était décidée à me trouver une relation pansement rapidement faisant fi des conseils de mon père qui selon elle : « avait une réaction typique de Papa poule ». Elle m'avait même confié qu'elle avait revu le premier gars dont elle était tombée amoureuse en France et que ça l'avait énormément perturbé. Je n'avais jamais eu conscience qu'elle l'aimait autant avant cette nuit.