My Boss' Love T1 Ancienne Version (Terminée)

Chapitre 5.1 (NV)

Ce qu'il s'est passé, le jour d'avant, est resté dans ma tête. Je me suis posée des milliers de questions. Mais je n'ai eu aucune réponse. Au contraire, cela a fait quelque chose en moi.

Je n'arrête pas d'imaginer ses mains et ses bras nus et musclés. Voilà qu'il a réveillé en moi quelque chose qui était éteint depuis que mon petit ami m'avait largué stupidement. Pour ma sœur qui plus est.

Je n'ai pas une seule fois imaginé que mon patron était du genre à faire du sport. Il a très peu de temps à lui. J'ai plutôt cru qu'il rentrait chez lui, commandait de la nourriture et invitait des femmes pour la nuit.

Je repose mes yeux sur mon ordinateur. Le message que j'ai reçu ne m'a même pas interloquée. Je suis toujours dans mes pensées, dans mes fantasmes.

Monsieur Morgan n'est pas vraiment le type d'homme avec qui j'aimerais être. Il ne semble pas assez mature et intelligent. Il est beaucoup trop strict et ne semble pas avoir une part d'humanité quand il est avec moi. Je suis ce genre de fille qui aime les hommes plus vieux. Je n'en ai pas honte. Mais il est magnifique. Tout chez lui embrase mon corps, mes sentiments. Heureusement que le physique ne compte pas autant que ça, sinon j'aurais déjà lâché prise depuis le premier jour.

Mon patron semble, par contre, plus facile à persuader. Du moins, c'est ce que j'ai compris suite à ce que l'on m'a ordonnée de faire. Je ne sais pas comment m'y prendre. Comment puis-je le blesser à ce point-là ? Il ne le mérite pas. De plus, je n'aime pas faire du mal aux autres. Mais je suis actuellement bloquée. Peut-être dois-je lui dire ? Il pourrait m'aider et trouver celui qui me fait chanter.

Je ne réponds pas au message de l'inconnu qui m'a dans ses griffes. Comme les jours précédents, je dépose ma nièce à la garderie bien en avance. Puis je pars à mon nouveau travail. J'arrive pile poil à l'heure, avec ma valise.

Elle contient tout ce dont j'ai besoin pour aujourd'hui. Mon pyjama, ma brosse à dents, de quoi m'occuper et d'autres choses plus ou moins utiles.

Je fais rouler ma valise jusqu'au bureau de mon patron. Je toque à sa porte, attendant qu'il me dise d'entrer. Je ne veux pas le surprendre à nouveau. Cela m'a plus que perturbée.

Oh la menteuse... j'ai surtout envie de savoir à quoi il pensait et si c'était à moi...

— Entrez, fait sa voix grave.

J'ouvre la porte doucement et passe la tête. Il me lance un regard étonné et perdu à la fois.

— Bah entrez, mademoiselle Clarke. Je vous attendais pour partir.

À l'intérieur, je n'ose pas plonger mon regard dans le sien. Je n'ai pas envie de me reperdre dans mes pensées.

Je reste debout, attendant qu'il finisse de se préparer. Il se lève et éteint son ordinateur. Il prend quelques documents sur son bureau et les met dans une pochette en cuir noire.

Je le regarde faire sans détourner les yeux. Tous ses mouvements sont gracieux, contrôlés. Ses mains prennent sa valise et sa pochette. Il balaye son bureau du regard avant de le poser sur moi. Il s'avance d'un pas décidé et lourd. Il fait demi-tour et tente de prendre sa veste sur sa chaise. Je m'élance jusqu'à lui en laissant ma valise au sol. Sans rien dire, je prends sa pochette qu'il lâche en me voyant vouloir l'aider. Je me cale contre son bureau pour m'éloigner de lui. Il lâche sa valise et met sa veste noire. Je tiens dans mes bras et serre contre ma poitrine sa pochette noire tout en le regardant. Il se penche pour récupérer sa valise et tend la main pour sa pochette. Je lui rends, toujours dans un silence inquiétant.

— Après vous, me fait-il pour me laisser passer.

Je me décolle de son bureau et viens prendre ma valise. Sa main attrape mon avant-bras alors que je me baisse pour récupérer ce qui m'appartient. La chaleur de sa peau me fait frissonner. Bon sang, on pourrait croire qu'il est malade. Il est vraiment brûlant.