My Boss' Love T1 Ancienne Version (Terminée)

Chapitre 9.3 (NV)

Je m'effondre, ne pouvant plus tenir. Il me prend dans ses bras musclés. Je colle ma tête contre son torse et inspire son odeur. Il resserre ses puissants bras autour de mon dos.

La fumée devient étouffante dans cette pièce. Si nous ne mourons pas du feu, nous allons mourir d'étouffement.

— Je suis désolé, souffle-t-il.

— Je...je... bafouillé-je entre deux sanglots.

— Je vous demande pardon de vous avoir obligé à venir me chercher, continue-t-il.

— Non...

— Chut, tout va bien, me coupe-t-il. Vous allez survivre mademoiselle Clarke.

Il a une voix douce à laquelle j'ai presque envie de croire. Mais le bruit de feu et l'odeur de la fumée me disent que ce n'est pas vrai. Nous allons mourir ici. Je n'aurais même pas eu le temps de rencontrer un homme, de fonder une famille et de voir ma nièce plus grande aux bras d'un jeune homme.

Je m'écarte de lui pour le regarder dans les yeux. Enfin, comme je peux. Je viens essuyer mes larmes de mes mains avant de plonger mon regard dans le sien. Je vois derrière lui que le feu est déjà dans la pièce, qu'il gagne du terrain.

Mes larmes continuent de couler. J'essaye de me calmer, de respirer. Mais ce sentiment de peur grandit en moi. Je ne peux pas mourir avant lui avoir dit ce que je pense de lui.

— Avant de mourir...

— Vous allez vous en sortir, car les p...

— Je crois que... lui coupé-je la parole. Je suis une employée... indigne... car je... je pense que je ressens...

Je me tais quand je remarque qu'il sourit. Il pose sa grosse main brûlante contre ma joue qui la couvre entièrement. À son contact, je ferme mes yeux pour savourer ce dernier moment. Il est, j'en suis sûre, le plus beau de toute ma vie. Je sens alors ses lèvres brûlantes se poser sur les miennes. Je réponds au baiser avec douceur avant de m'écarter de lui. Il me colle contre lui et me serre. Maintenant je peux le dire, c'est le dernier plus beau moment.

— Je... commence Morgan.

Il est coupé par un bruit sourd. Des cris d'hommes se font entendre. Alors que je me remets à tousser, Monsieur Morgan s'écarte de moi. Il se met à crier que nous sommes là plusieurs fois. Merde. J'ai cru quelques secondes qu'il allait me dire quelque chose. Il fallait juste que l'on vienne nous secourir maintenant. Pas quelques secondes après non, maintenant !

Tout va très vite, les pompiers utilisent leur lance pour maîtriser le feu. Nous sommes évacués en quelques minutes. Au premier étage, il n'y a que peu de personnes. La blonde se jette sur le patron et lui demande comment il va. Il l'ignore totalement. Je reste collée à lui, à son bras, et le suis. On s'occupe de nous. Nous sommes alors contraints de sortir dehors alors que des photographes n'attendent que cela. Prendre en photo Matthew mal en point. Au camion, assis tous les deux derrière, un homme fait ce qu'il doit faire. Nous nous mettons moins à tousser. Petit à petit, je me sens aller mieux. Du coin de l'œil, je vois la dame d'accueil être aussi soignée. Je roule des yeux. N'a-t-elle rien trouvé de mieux pour se faire voir par le grand patron ?

Je n'ose plus regarder mon boss. Je lui ai stupidement dit ce que je pensais ressentir pour lui. Maintenant il doit bien se dire qu'il a eu raison, que je suis comme toutes les autres à craquer facilement sur un homme comme lui. Ce n'est pas le cas. Sinon, je serais déjà aux bras du premier venu qui m'aurait dragué. Je n'aurais pas jeté le numéro de l'acteur que j'aimais et j'aurais laissé mon patron coucher avec moi depuis le début.

Le pompier retire les masques qu'il nous a passés pour respirer. Je me tourne vers Morgan. Il regarde droit devant lui, le visage effacé de tout sentiment. Comme s'il a repris sa carapace de DG. Comme s'il ne ressent rien alors qu'il a failli mourir.