My Boss' Love T1 Ancienne Version (Terminée)

Chapitre 7 (NV)

Je reste souriante devant les clients et le père de Matthew Morgan. Il n'est pas question de décevoir mon patron à cause de ma vie privée. Plusieurs fois, les yeux du PDG se posent sur moi avec un sourire. Il me donne l'impression d'être ridicule.

Je suis coincée entre le fils du PDG et un client qui sent fortement l'alcool.

Dire que j'aurais pu rester avec ma nièce dans notre minuscule appartement. Nous serions en train de manger des pâtes qui ne coûtent pas vingt euros. Pour le dessert, j'aurais pris une mousse au chocolat sans avoir peur des jugements et de me tâcher.

Malheureusement, je suis à un dîner auquel je n'aime pas être. Émilie est gardée toute la nuit par Julianne. Je ne vais pas la voir jusqu'au lendemain.

Je prends mon verre tout en écoutant la conversation d'une oreille. Je sais que ce n'est pas forcement judicieux, car je n'ai bu jusque-là plusieurs verres, mais je m'ennuie sérieusement. Soudainement, je sens une main chaude se poser sur ma cuisse droite. Je tourne ma tête vers mon patron et lui lance un regard confus. Il ne me regarde même pas. Il est occupé à lancer un regard noir à son père qui vient de plaisanter. Depuis quand le grand PDG fait-il des blagues devant de potentiels clients ?

La main s'enlève avant de remonter plus haut. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Je m'adosse à ma chaise. À peine tenté-je un regard sous la table, que la main disparaît. J'observe mes deux camarades. La main de Matthew glisse jusqu'à la table. Le poignet se cale contre le verre. J'ai donc le coupable !

Où se croit-il ? Je donne un léger coup de coude à mon patron. J'ai alors le droit à un regard noir. Encore plus noir qu'avec son père. Je m'approche de son oreille sans me soucier des autres.

— Je dois vous parler, Monsieur, lui dis-je.

Il s'excuse auprès de son père et des futurs clients, puis se lève. Nous allons en direction d'un couloir qui mène aux toilettes.

— Vous êtes folle ? me demande-t-il presque en criant.

— C'est moi qui devrais vous dire ça ! répliqué-je amèrement.

— Qu'est-ce que j'ai fait encore ?

— La prochaine fois que vous posez votre main sur moi, vous vous en recevez une, le menacé-je. D'accord ?

Il arque un sourcil, étonné par ma façon de parler.

— Vous faites erreur, mademoiselle Clarke.

— Oh non, me mentez pas. Je...

Il me fait taire en m'attrapant par le poignet. Il se penche sur moi et me chuchote de me calmer. Normalement, je n'aime pas qu'un homme soit ainsi avec une femme. Mais là bon sang, j'aimerais qu'il saisisse mes lèvres. C'est sûrement l'alcool ! Du moins je l'espère !

— Je ne sais pas si vous avez remarqué le regard insistant d'un collègue de Monsieur March à votre égard. Enfin, sur votre jolie poitrine. Il n'a pas décroché une seule seconde... Cet homme, Dominique Gashien, est surnommé le loup. Je suis même étonné de le voir ici. Quoi qu'il en soit, si je ne montre pas qu'il peut aller voir ailleurs, il va continuer de vous... mater.

Je retiens ma respiration. Je ne sais pas si c'est parce que je suis choquée ou à cause de l'odeur de Morgan, mais je me sens soudainement brûlante. Il a ce parfum qui me fait perdre la tête. J'aimerais passer mes mains à sa nuque et l'attirer contre moi. Il n'aurait qu'à me pousser contre le mur et m'embrasser avant de passer aux choses sérieuses.

— Oh mon Dieu ! chuchoté-je, comme pour moi-même.

Sans me lâcher, il m'entraîne dans la salle de restaurant. Il se positionne à côté de l'homme qui était à ma gauche. Il le toise méchamment. Je me tourne vers les autres pour inspecter leur réaction. Le père de Matthew Morgan nous regarde, choqué. Il arrête ses yeux sur la main de son fils qui tient fermement mon poignet.