My Boss' Love T1 Ancienne Version (Terminée)

Chapitre 10.2 (NV)

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Mon boss n'a rien dit sur ce qu'il s'est passé. J'ai bizarrement envie de savoir pourquoi il ne m'a pas repoussé. Après tout, il joue bien avec moi. J'ai bien le droit de lui rendre la pareille.

Nous avons fini de manger et sommes déjà en pyjama prêt à nous coucher. Il a fait acheter des pyjamas en même temps que les tenues. Nous avons discuté, de tout et rien pendant l'après-midi puis sommes allés sur le net. Nous avons trouvé un article disant ce qu'il s'est passé dans les locaux du magazine. En voyant les photos, j'ai repris tout en plein dans mon visage. Je me suis revue stressée en le cherchant. J'ai prié de le revoir en vie, j'ai failli abandonner et craquer.

Il m'a avoué qu'il n'est pas fait pour la vie à deux. Qu'il préfère être seul que mal accompagné. De mon point de vue, je trouve ça normal. Il a pas mal de côtés positifs. Tellement qu'une femme peut vite se trouver inutile et moche à ses côtés. Comme moi. Je lui ai dit que c'est un peu le même problème avec moi. Je ne fais plus confiance aux hommes depuis mon premier petit copain. Qui fut le dernier. Il n'a pas insisté pour savoir la vérité. Et je n'ai pas trouvé bon de lui dire ce qu'il s'était passé. J'ai encore un peu de mal avec cela. De plus, je ne veux pas qu'il me juge. J'étais jeune et stupide.

Maintenant, je remets tout en doute. Ai-je confiance en mon patron ? Pas assez pour lui dire la vérité. Même si au fond, je veux qu'il la connaisse, qu'il m'aide.

Mon patron se met sous la couverture, son téléphone en main. Je suis assise sur le bord du lit et l'observe en silence. Il me lance un bref coup d'œil, puis regarde à nouveau son écran.

— Pourquoi suis-je ici ? finis-je par lui demander. Pourquoi m'avoir obligée de rester ? Si vous pensez que vous pourrez couch...

Il pose son téléphone, la vitre contre son torse pour me faire face.

— Je n'ai jamais dit que je voulais que vous restiez pour ça, me coupe-t-il la parole. Je me suis simplement dit qu'avec ce qu'il s'est passé, il était mieux de rester... de passer un peu plus de temps ensemble. Même si vous essayez de montrer que vous êtes forte, il y a une partie que j'ai aperçue pendant l'incident.

Il se tait quelques secondes pour m'observer, avant de reprendre.

— Vous baissiez les bras. Vous vous êtes dit qu'il n'y avait plus aucune autre chance de s'en sortir. Vous n'avez pas cru en votre destin. Je me demande même si vous croyez en vous... Ce que je sais, c'est que vous êtes capable de tout pour votre nièce, mais pas pour vous. À croire que vous attendiez de mourir.

J'inspire et expire doucement. Les larmes commencent à rouler sur mes joues alors qu'il me parle. Il a raison. Il a vu clair en moi. Il fait une pause pour me prendre dans ses bras, laissant son téléphone tomber sur le lit. Il me serre dans ses bras, touché de me voir craquer. Encore une fois, je ne suis même pas capable de m'empêcher de pleurer. Je me blottis contre lui. Son contact me touche, me réchauffe. Comme si je n'attendais que d'être contre lui pour me sentir mieux.

— Voilà pourquoi je ne pouvais pas vous laisser rentrer, me signifie-t-il en chuchotant. J'avais peur que cela vous hante et que...

Il ne termine pas sa phrase et s'écarte de moi. Un léger sourire aux lèvres, il dépose un baiser sur mon front avant de récupérer son téléphone. Je le vois l'éteindre avant de se mettre bien sous la couverture.

— Bonne nuit Mademoiselle Clarke.

— Bonne nuit...

Je comprends donc pourquoi il veut que je reste avec lui. Il s'inquiète pour moi. Mais ne m'a-t-il pas dit qu'il ne faisait pas dans l'amicale avec ses employés ? Alors pourquoi est-il aussi attentionné à mon égard ? Veut-il toujours coucher avec moi pour ensuite me virer ? J'ai bien peur que ce soit la réponse. Mais alors, pourquoi n'a-t-il pas insisté ? Par exemple là, dans ce lit double. Je suis prête à parier qu'il y a pensé, comme moi.