Chapitre 25

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Mon corps entier frémissais à son contact. Je voulu sortir de son étreinte mais mes tentatives furent vite vouées à l'échec. Ce fut lui qui brisa finalement le contact. Un peu déçue je le regardais s'éloigner et s'installer dans le fauteuil. 

- Regarde je ne peux pas rester cinq minutes dans une pièce avec toi sans avoir envie de t'embrasser de nouveau me dit-il calmement

Il n'était pas du genre à s'étaler sur ses sentiments et je décidai de l'encourager en le questionnant du regard. Comme il n'avait pas l'intention de m'en dire plus je lui lança : 

- Pourtant tu m'as repoussé et tu es parti comme si j'avais la peste dis-je d'une voix que je voulais calme

- Je t'ai embrassé parce-que je n'arrivais plus à resister, j'en avais envie depuis si longtemps. La première fois que je t'ai vu même. Tu étais si belle que je ne m'étais même pas rendu compte que ma soeur me parlait. Je pensais à toi sans arrêt, à ce que j'allais te raconter lors de nos rendez-vous, à prier pour que le temps d'aller à la bibliothèque arrive plus vite. Quand je t'ai embrassé tous ces sentiments sont arrivés d'un coup. Je n'avais jamais ressenti ça avant et j'ai eu peur. Toute ma vie j'ai joué avec les femmes, avec toi c'était différent, je ne voulais plus jouer...

Il s'arrêta un instant pour me regarder dans les yeux. 

- Si je suis parti c'est parce-que je suis un lâche. Cette nouvelle réalité me faisait peur et j'étais effrayé à l'idée de te perdre. Alors il a fallu que je t'oublie. J'ai tout essayé : l'alcool, le jeu, les femmes. Rien n'a changé, j'avais toujours envie d'être avec toi. Le soir du bal des Fitz, quand tu m'as vu, ton regard était si triste que j'ai cru que mon coeur allait exploser. Je ne me pardonnerai jamais de t'avoir fait autant de mal ... 

Maintenant il avait l'air abattu. Il regardait fixement le feu qui dansait dans la cheminée. Il m'avait émue. Toutes ces paroles me réchauffaient le coeur. Je comprenais un peu mieux même si la peine était toujours présente. Je voyais qu'il souffrait aussi. 

Je m'approchais de lui et lui prit les mains. Il recula un peu étonné mais croisant mon regard il se mit à sourire. Ma colère était passée. Prenant mon calme pour une invitation il s'avança un peu plus et m'embrassa.

Je ne me fit pas prier. En une seconde mes mains se baladaient de son torse à ses cheveux. Cette étreinte était pleine de tendresse et de désir. Il jouait avec mes cheveux et m'embrassait dans le cou. 

Mon corps se consumait sous ses baisers. Nos langues se cherchaient et nos respirations se faisaient haletante. Je m'étais retrouvée sur ses genoux et il me serrait contre lui. Il remonta ses mains le long de mon dos et fit tomber une de mes bretelles. J'allais moi aussi m'attaquer à sa chemise quand on frappa à la porte. 

Je sauta sur mes pieds à la vitesse de l'éclair et le regarda complètement perdue. Il se recoiffa brièvement pendant que je remettais ma bretelle. Il déverrouilla la porte qui s'ouvrit sur la propriétaire de l'auberge : 

- Du vin chaud offert par la maison fit-elle enjouée, il fait un froid de canard on a pensé que vous auriez besoin de vous réchauffer

- Merci beaucoup Madame répondit poliment Nathaniel

Elle nous regarda pendant un instant puis nous lança avec un clin d'oeil : 

- Bien que je ne suis pas sûre que vous en ayez besoin

Elle repartit aussi vite qu'elle était venue. Nathaniel referma la porte et se retourna vers moi. Quelques secondes se sont écoulées. Finalement, nous avons éclater de rire. 


L'inconnu du tableauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant