Chapitre 8

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J'ouvris une nouvelle fois les yeux. La tête me tournait et j'avais l'impression d'être passée sous un bus. En essayant de me relever, j'ai perçu du mouvement et des voix féminines dans la pièce d'à côté. L'une semblait claire et calme, l'autre était rauque désagréable. Je tendis l'oreille et me fit plus attentive :

- Mère, puisque je vous dit que j'ai essayé de la prévenir, elle n'avait pas l'air d'aller bien et je l'ai vu glisser.

- Vous avez fait rentrer une inconnue chez nous Elisabeth ! Que vont penser nos voisins? Que faites vous de notre réputation ?

- J'ai secouru une jeune femme dans le besoin, je pense que nos voisins penseront surtout du bien de nous.

- Ou alors ils penseront que nous sommes des fous ! Accueillir de la racaille chez nous, quelle idiotie !

Parlaient-elles de moi ? De la racaille? C'est décidé, je n'aimais pas cette femme.

*

J'entrepris de me lever pour aller donner mon avis sur la question quand une jeune femme apparue. Sur le pas de la porte, elle m'observait avec des yeux ronds et ouvertement curieux. Elle était blonde, les cheveux relevés en chignon encerclé d'un bandeau blanc. Sa robe rose pale était en accord avec sa peau ivoire. Elle semblait sortir d'un livre d'histoire.

J'ai dû la mettre mal à l'aise puisqu'elle a baissé les yeux. Mon cerveau réfléchissais à grande vitesse. Je ne comprenais rien à ma situation mais ce n'était pas le moment de flancher. Je pris une grande inspiration et déclara d'une voix que je voulais claire :

- Bon...jour fis-je avec maladresse.

Bon, pour la première impression c'était raté. probablement dû à la déshydratation et au choc de tout à l'heure, ma voix était éraillée et me jouait des tours.

Cependant, cela n'a pas eu l'air de déranger mon hôte. Avec un grand sourire elle prit la parole :

- Bonjour, mon nom est Elisabeth Goodwill et vous êtes la bienvenue dans notre demeure.

Avec des grands gestes chaleureux elle ouvrit ses bras pour me montrer la pièce. Je n'avais pas étudié l'endroit où je me trouvais jusqu'à maintenant et ce que j'y reconnu me stupéfiât. Je n'était pas chez Elisabeth Goodwill, j'étais chez moi, dans mon atelier, cinq siècles dans le passé.

L'inconnu du tableauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant