Chapitre 6

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L'odeur était insoutenable, le charbon et les fumées des bateaux qui passaient non loin en étaient les principaux responsables. Mais ce qui était le plus pénible n'était surement pas le parfum exécrable du lieu mais bien les deux hommes qui accompagnaient Alice. Leo s'était aussi mit à faire la moue; comme si un n'était pas déjà assez, ce qui eut le mérite de faire oublier l'enquête à Alice pour se retourner vers eux;

"-Bon, qu'est-ce que vous avez ?

-C'était mon argent....

-Pourquoi as-tu accepté ces informations ? C'est de la corruption Alice, on ne procède pas comme ça !"

Elle souffla, Leo ressemblait à un enfant à qui on avait volé la glace et Brandon à quelqu'un qui était beaucoup trop à cheval sur ses principes de justice, et à vrai dire, c'est ce qu'ils étaient à ses yeux;

"-Vous vous préoccupez vraiment de ça ? Il y a la vie de toutes les petites filles de New York en danger !"

Malgré cette tentative, ils n'avaient pas bronché et avaient campé sur leur position. Alice fut quelque peu prise au dépourvu face à cette réaction, elle s'attendait au moins à une réponse. Ainsi, le seul moyen qu'elle avait penser bon de faire était de trouver un compromis. Mais en aucun cas elle allait regretter ou s'excuser sur ce qu'elle a dit et fait, ça jamais !

"-Brandon, sache qui si je n'aurais jamais demandé l'aide de cette jeune femme d'autres petites filles seraient morte le temps de trouver d'autres informations. 'La lumière n'existe pas sans ombre', tu le sais très bien. De plus tu l'as vu de tes propres yeux cette fois là, ce n'est pas la première fois que la police agit de la sorte, malheureusement."

Brandon tira une tête, comme si de mauvais souvenirs lui revenaient. Il prit quelque temps avant de prendre une grande respiration et de se mettre en route, la tête haute. Après tout Alice avait raison, comme d'habitude. Ce n'était pas la première fois que la police agissait de la sorte et penser comme tel était puéril de sa part. Cependant Leo ne l'entendait pas de cette oreille et continuait sa comédie.

"-Leo, je sais que tu as dépensé une grande quantité d'argent, et je ne pense pas être capable de te rembourser de si tôt. Si je peut faire quoique ce soit;

-Est-ce que la grande Alice regretterait par hasard ?

-Surement pas, c'était le seul moyen de trouver une piste vers le tueur-

-Mmmh, je sais ! Tu veux me rembourser c'est ça ? Alors viens avec moi à un rendez-vous après cette enquête~ !

-Pardon ?

-Tu as très bien entendu

-Je n'ai jamais dis que j'acceptais-

-Tu as bien dis 'quoique ce soit' non ?"

Alice n'eut pas le temps d'ajouter quelque chose que Leo courrait déjà vers les quais, son habituel sourire malicieux sur les lèvres, et un semblant d'air décidé à finir cette enquête. À vrai dire il était difficile de croire qu'il était 'adulte' quand elle le voyait dans cet état. Néanmoins, elle se reconcentra sur l'enquête, elle ne pouvait pas se permettre de s'occuper de lui tout le temps, pour l'instant son objectif principal était de trouver le tueur, rien d'autre.

Elle arriva devant un hangar où des bateaux y était entreposés. Ceux-ci étaient détruit et des cinquantaines d'hommes se dépêchaient pour les reconstruire, manipulant des outils aussi tranchants les un que les autres. Pourtant, aucun d'eux ne ressemblait de près ou de loin au tueur. Ou du moins...

"-Qui vous zêtes ?"

Elle se retourna, et vit un ouvrier qui ne semblait pas ravi de sa visite et dont son accent prononcé trahissait son origine italienne. Ses yeux semblait l'avertir d'un danger, comme quoi ils n'étaient pas voulu ici et qu'ils feraient mieux de partir le plus vite possible, intéressant se dit l'enquêtrice. Cela ne signifiait qu'une chose, les informations qu'ils avaient échanger au bar étaient parvenues jusqu'ici, et que le tueur exerçait l'omertà sur beaucoup plus de personnes qu'elle ne s'y attendait. Ainsi, Alice se mit à chercher comment les informations qu'elle avait échanger avec Bianca avait atteint cette endroit avant eux, était-ce elle qui les avait trahit ? Probablement pas, 10 000 dollar était beaucoup trop conséquent pour pouvoir la racheter. De plus, ces ouvrier sont malheureusement bien trop pauvre pour pouvoir proposer une plus grande somme. Une seule solution se présentait, un témoin de la scène avait prévenu ses semblable, après tout il n'étaient pas passé inaperçu avec la mascarade que Leo et Brandon avait provoquer dans ce bar...


Alice réfléchissait trop au goût de Leo, pourquoi n'allait-elle pas vers l'évident ? Elle réfléchissait sûrement au fait qu'ils ont été démasqué et que l'information de leurs arrivée sur les quais était déjà parvenu au tueur, mais ce n'était pas le plus important ! Elle ne remarquait pas les hommes armés qui commençaient à les encercler, elle ne remarquait pas les seules issus possible se fermer. Elle n'avait pas remarquer qu'ils venaient d'entrer dans l'un des territoires protégé par une des trois plus grandes mafias de New York, elle qui ne voulait pas se mêler à tout ça... Est-ce qu'il allait la prévenir ? Sûrement pas ! Après tout, il voulait bien tabasser 1 homme ou deux pour se défouler, Brandon l'avait mit à cran tout à l'heure. De plus, les hommes qui s'approchaient pouvait bien l'amuser un peu...

Comme prévu par Leo, le groupe se dirigeait vers eux, armé et prêt à se heurter aux 3 visiteurs;

"-Que se passe-t il ?"

Alice venait de se 'réveiller', elle avait été tant plongée dans ses pensées qu'elle ne les avait pas vu s'approcher auparavant. Sa tête eu le mérite de faire rire Leo un bon coup, un mélange d'incompréhension et de surprise ! Mais les hommes ne semblaient pas partager ce sentiments. Leur boss, ou du moins ce qui ressembler à cela vint et demanda;

"-Qu'est ce que vous venez faire sur notre territoire, straniero ?

-Nous sommes juste à la recherche d'un homme, amico mio !

-Il ne se trouve surement pas ici, allez voir ailleurs."

Alice lança un regard interrogateur à Leonardo, depuis quand savait-il parler Italien ? D'où venait l'argent qu'ils avaient utiliser pour acheter les informations ? Qui était vraiment le détective ? Avec qui allait-elle avoir un rendez-vous ? C'est à cette pensée qu'Alice rougit de plus belle. Non, non ,non elle ne devait pas penser à ça ! Pas maintenant !

À peine fut-elle sortie de ses pensée qu'un coup de feu retentit et passa non loin de la tête de l'enquêtrice.


Rose NoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant