"-Vous êtes libre, merci de votre attention"
Dès qu'un officier s'était chargé de le libérer, l'ouvrier courut en direction de ce qui semblait son appartement miteux, sans même remarquer qu'un certain détective, une enquêtrice et quelques policiers le suivaient à la trace, mettant en action la première partie du plan qu'ils avaient préparé;
Le plan en lui même était simple mais risqué, après tout ils n'avaient aucune preuve concrète que cet homme était un meurtrier. Leo avait émit cet hypothèse : le présumé meurtrier semblait fou et obsédé par sa fille morte, la croyant encore vivante. Et pour se donner cet illusion, c'était simple, il allait kidnapper et tuer des filles ressemblant à la sienne pour pouvoir continuer ses jours heureux avec elles. En suivant cette façon de pensée, il allait probablement retourner chez lui, où plusieurs preuves de ses crimes allaient être présent. Ainsi, il suffisait de le suivre.
Alice ne savait quoi penser de ce plan, ou même de cette histoire. Il était juste un père ayant perdu sa fille, méritait-il tout ça ? Or, il était accusé d'avoir tuer des âmes innocentes... Elle chassa ces pensées de son esprit, elle ne pouvait pas hésiter, et poursuivit le plan; attendant le signal pour sortir de la voiture et perquisitionner le coupable. Après tout, tout se passait comme Leo avait prévu, à dire qu'il voyait dans le futur;
L'ouvrier se précipita et poussa la porte du logement, oubliant même de la fermer : il se pensait à l'abri de ces enquêteurs une bonne fois pour toute. Il ne remarquait cependant pas la présence de Leo qui se mit juste à côté de la porte. L'ouvrier ouvrit le rideau rouge qui cachait une pièce qui semblait 'secrète', en recherche de quelconque réconfort après ces heures passées à répondre à toutes ces questions. La pièce était sombre, les murs tenaient à peine et étaient empli de fissures. Les vitres étaient toutes brisées laissant un courant d'air froid s'immiscer dans tout les recoins de l'appartement. Mais ce ne fut pas ce qui dérangeait le plus le détective, non...
Après tout, cette pièce était jonchée de cadavres de petites filles, dressées de somptueuses robes de princesses, maquillées, coiffées et parfaitement conservées malgré le fait qu'elles étaient mortes.
Leo put en compter 3, non, 4 ! Chacune d'elle avait les yeux éteints, laissant paraître sur leurs visages l'horreur qu'elles ont du traverser. Leurs expressions morne faisait contraste avec leurs parures et rubans roses qui ornaient leurs cheveux. Le détective se mit à regarder la pièce dans son intégralité, il ne devait pas se précipiter et laisser passer ne serait-ce qu'un indice. Or dans la pénombre de la pièce, il vit un autre homme. Était-ce un autre complice ? Songea-t-il; il fit signe à l'enquêtrice et aux policiers placés aux alentours de ne pas bouger, il ne pouvait pas rater cette occasion en or. Il entra dans l'appartement pour se placer dos au mur avoisinant la pièce macabre; dans un angle mort où aucun des suspects ne le verrait. Le deuxième homme semblait avoir un travail haut placé vu sa tenue chic et onéreuse. De plus, sa façon de se tenir et parler laissait à penser qu'il était la tête pensante de tout ces assassinats;
"-Tu as été attrapé par des policiers ? Ils ne te suivent pas n'est-ce pas ? Et tu ne leurs a rien dit j'espère !
-B-bien sûr que non, je n'oserais pas... Et je ne peux pas risquer de perdre Ashley !"
Leo supposa qu'Ashley était la petite fille morte il y a 3 mois, la première d'une longue liste...
"-Vous n'êtes qu'un bande d'incapable ! De plus, j'ai entendu dire que ces policiers avaient fait appel à un enquêteur spécial ou je ne sais trop quoi...."
Vous ? Il y a donc un complice avec ces deux assassins...La tête pensante s'arrêta et regarda en direction de Leo et dévisagea l'ouvrier avant de sortir un revolver. Il se mit en position de tir tout en avançant vers le détective. Oops, je crois je suis cramé là.... Leo se mit à chercher une sortie de secours, il avait pénétré dans l'appartement sans vraiment réfléchir et était hors de vue de l'enquêtrice, si celui-ci faisait un signe elle ne le verrait sûrement pas. Non, il y a bien un moyen de la prévenir... Songea Leo. Il sortit à son tour son arme, prêt à tirer. L'homme d'affaire passa dos à lui avant de s'arrêter devant la porte et sermonner l'ouvrier;
"-Je t'ai demander de laisser la porte ouverte ? Ferme-la quand tu entre ! Les filles risquent d'avoir froid..."
Le détective prit cette occasion, la tête pensante était dos à lui : il ne pouvait pas rêver mieux ! Leo plaqua son bras autour de la gorge du suspect et pointa son arme sur sa tempe, le prenant en otage. Il se retourna vers l'ouvrier et dit d'une voix pleine de malice
"-Un mouvement et cet homme rejoint ces petites filles au ciel"
L'ouvrier fut prit de cours, il ne pouvait pas perdre la tête pensante du groupe ! Qu'allait-il devenir ? Leo reprit son sourire avant de décocher deux balles au plafonds. Il ne fallait pas attendre longtemps avant que l'enquêtrice et une dizaines de policiers entrent dans l'appartement.
Alice était sidérée, comment avait-il pu en arriver là ? Il avait un homme en otage, et un autre à terre, près de plusieurs cadavres de petites filles. Si la scène n'aurait pas été aussi macabre, l'enquêtrice aurait rit de sa facilité à se retrouver dans des situations délicates. Or, ce n'était pas le cas.
"-Je vous arrête pour meurtres, toutes menaces ou tentatives de fuite allongera votre peine. Veuillez nous suivre." Dit-elle d'une voix ferme.
L'enquêtrice ne sut pas quoi ajouter et se dirigea vers les cadavres des petites filles. Face à ces pauvres victimes, elle se posa un question : si elle aurait été plus perspective, qui sait si elle aurait pu sauver ces petites filles ? Or une main vint se poser sur son épaule, elle se retourna pour y trouver Leo qui avait un sourire plaqué sur ce visage, pensant sûrement qu'elle avait été "choqué" par la scène. Alice dut vraiment se retenir de ne pas lui donner un coup de poing, sa tête d'ange était bien trop agaçante.
Arrivé au commissariat, les deux assassins avouèrent tout leurs méfaits. La tête pensante, Mr.Willton, s'occupait de choisir les 'proies' adéquates pendant que l'ouvrier les kidnappaient et les ramenaient dans leur appartement pour livrer les cadavres à leurs fantasmes. Ils les habillaient, maquillaient et jouaient avec elles, elles représentaient la 'pureté incarnée' selon eux.
La femme de Willton, qui était le troisième complice, se chargeait de faire disparaître les traces et les corps, et n'était visiblement pas très douée en la matière. C'était elle-même qui avait crié d'effroi dans une ruelle il y a quelques jours de cela, livrant aux policiers deux autres cadavres. Sous l'autorité de son mari, elle n'osait s'opposer à ses ordres; sous peine d'être mise au silence. Or, elle avait prit l'initiative de se rendre de son pleins grès aux enquêteurs, ce qui facilita grandement la tâche à Alice, qui ne s'en plaignait pas.
Quant à l'ouvrier, celui-ci avait les mêmes motifs que Leo avait émit en hypothèse, juste un homme ayant cédé à la folie après avoir perdu sa fille. Willton ne dit rien sur ses motivations et ses pulsions meurtrières; le regrettait-il ou au contraire, en était-il fier ? Alice ne cherchait plus à savoir; se qu'il avait fait était impardonnable. De plus, se dire qu'un homme tel que lui qui semblait aussi respectable et travaillant dans les finances soit la tête pensante de tout ces assassinat relevait d'une grande honte en ces temps de crises. En espérant que les journaux n'en fassent pas trop à ce sujet... se dit-elle
Elle rentra dans son bureau et soupira, s'allongeant sur le vieux canapé et se laissant bercer par la musique que le gramophone jouait. Enfin son travail était terminé... Du moins pour le moment.
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Cela fait plusieurs chapitre que je n'ai pas laissé de messages alors me revoilà !
Cette première enquête est terminée, j'ai commencé par la plus banale et peut être pas la plus intrigante... Mais la suite promet d'être meilleure, j'ai déjà écrit les prochaines enquêtes après tout. Une correction des fautes d'orthographes et/ou incohérences est à venir. En espérant que ça vous plaise ;) ! De plus, une modifications majeures a été faites pour ce chapitre, passant de 700 à 1300 mots. ;-;

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Rose Noire
Mystery / ThrillerEn 1929, dans un New York en crise et où les crimes sévissent, une jeune enquêtrice se fait démarquer par son talent. Pourtant, elle se fait vite voler la vedette par un mystérieux jeune homme qui se proclame "meilleur détective au monde". Alors qu...