Jour 12 : Mardi 12 décembre 2006 | TW

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[TW : Sexe]

Alors que je faisais un peu de tri dans mon espace de travail, je fus brusquement interrompu. On toquait à ma porte. M'attendant à un indésirable, je me tournai pour voir de quoi il s'agissait.

North.

Aussitôt je m'arrêtai et lui proposai poliment d'entrer. Son regard semblait assez froid et grave, comme s'il allait aborder un sujet qui n'allait pas me plaire, c'en était même une évidence.

— Je n'ai pas envie de tourner autour du pot. Alors, est-ce vrai que Jessica te harcèle ?

— Pardon ? m'étonnai-je. D'où ça sort ça ?

— Tu n'as aucune honte à en parler.

— C'est faux, prétendis-je en continuant mon rangement.

— C'est ta copine qui m'en a parlé.

— Ma copine ?

— Elle s'est présentée sous le nom de Suna. Je ne savais pas que tu t'étais trouvé quelqu'un...

Je ne pus m'empêcher de soupirer. Pourquoi venait-elle s'immiscer dans mes affaires ? Je lui avais dit que c'était normal dans mon travail. On se faisait des crasses, comme n'importe qui dans un milieu compétitif.

— On n'est pas ensemble, démentis-je aussitôt. Ce n'est qu'une amie.

— Vraiment ? Et pourquoi m'a-t-elle parlé de ça ?

— Aucune idée... Elle a dû mal interpréter... Elle...

Je me retins de l'insulter, parce que c'était ce que j'étais sur le point de faire, ce que j'aurais fait en temps normal. Weston m'adressa alors un sourire à peine retenu. Qu'est-ce que ça voulait vraiment sous-entendre ? C'en était presque déstabilisant.

— Bien. Mais si jamais tu—

— C'est faux, le coupai-je.

Il hocha la tête, ne semblant pas vraiment y croire, puis quitta mon bureau aussi discrètement qu'il était venu.

Suna... Pourquoi lui en avait-elle parlé ? Je pourrais lui demander pourquoi, mais l'envie me manquait. Tant pis, je m'énerverai sûrement plus tard. J'avais du travail avant tout...

*

Weston m'annonça son départ et je me rendis compte qu'il commençait à se faire tard. Tant pis, je n'avais rien à faire de toute manière. Suna m'avait bien harcelé de messages me demandant si j'étais libre ce soir. Je ne lui avais toujours pas répondu. D'une certaine manière, c'était comme si je lui en voulais. En fait, c'était le cas. Bien sûr que je lui en voulais. Elle ne connaissait rien à ce milieu et pensait être capable d'arranger ça en se plaignant. L'époque du lycée était terminée... et même à cette époque, se plaindre n'avait jamais été suffisant...

Pourtant, je devais bien partir et rentrer chez moi. Lorsque je me levai de mon fauteuil, j'aperçus la dangereuse silhouette de Jessica au seuil de ma porte. Elle qui me fusillait déjà du regard.

— Alors comme ça on va se plaindre auprès du boss que je te harcèle ? Triaghan, aurais-tu perdu tes couilles ? se moqua-t-elle sans la moindre gêne tout en s'approchant de moi.

Elle n'était plus qu'à quelques pas de moi. Je la dévisageai de haut en bas. Elle jouait avec son physique tout autant qu'elle jouait des autres. Elle pensait qu'une mini-jupe lui ouvrirait de nouvelles portes, elle n'avait rien compris.

— Je ne me suis pas plaint. Jamais je ne me plaindrais. Juste une amie qui a cru bien faire...

— Une amie ? lâcha-t-elle en levant les sourcils.

La Nitescence des PerdrixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant