California Love

9.

L'image gif  faisant apparition est utile à la mise en scène de ce passage suivant. 

De la glace, une couette, un bon film & des amies. 

Amplement gênée, Amber se tapa la tête en soupirant avec un des larges oreillers blancs qui sentait bon la vanille.

- Maudite, je suis maudite !

Elle regarda le garçon près d'elle et soupira. Elle le tapa sur la tête à son tour, mais au lieu de se réveiller, il se retourna sur lui-même en continuant de ronfler. Amber roula des yeux et se leva pour aller récupérer ses affaires dans la salle de bains. Elle appuya sur la poignée de la porte, mais c'était verrouillé. Effarée, elle la fixa. L'univers était remonté contre elle, ou quoi ? Ça ne pouvait pas lui arriver !

- C'est pas possible ! sautilla-t-elle en cognant de l'épaule la porte à double entrée. Ouvre-toi ! Je t'en conjure !

Sa robe et ses Louboutin étaient coincées dans une pièce close et elle était nue, en train de se battre contre une fichue poignée. La soirée ne pouvait pas s'annoncer mieux, vraiment ! Heureusement pour elle, elle avait laissé sa pochette de nuit dans la chambre. 

Les genoux sur la moquette, elle s'activa à chercher sa pochette dans la pénombre. Finalement, elle vit un rectangle scintillant près d'une petite table et elle consulta l'heure de son iPhone. 00 : 45. Déjà ? Elle bondit sur ses pieds, ouvrit la porte de la chambre et passa la tête dans l'entrebâillement de la porte afin de s'assurer qu'il n'y avait personne dans le couloir. Personne en vue, elle sortit en douce en refermant le plus silencieusement possible, la porte de la suite.

S'il y avait des caméras dans les couloirs, elle était amplement fichue ! Se balader pieds nus parée de survêts en dentelle ne donnait pas une très belle image d'elle. Elle espéra que l'agence artistique n'ait pas constitué un dossier d'enquête sur elle pour savoir s'ils l'embauchaient ! Parce que s'ils tombaient sur les images de sa promenade en petite culotte, elle perdrait le job et son père la forcerait à revenir à Chicago !

Elle prit le couloir de droite, mais se cacha aussitôt quand elle vit qu'une femme de ménage faisait rouler son chariot de draps sales. Mais la jeune ménagère avait surpris Amber et quand elle prit le tournant à sa hauteur, elle la toisa d'un regard dépréciatif avant de s'en aller en bougonnant. Amber courut dans le couloir à moquette rouge en se remémorant qu'elle était dans un hôtel qu'elle connaissait bien : c'était le sien ! 

Maintenant, il ne manquait plus qu'elle trouve son étage. Mais plus important, il fallait qu'elle trouve un ascenseur !

Elle trouva une carte d'indications qui disait qu'elle se trouvait deux étages plus bas que le sien.

- Bingo ! s'exclama-t-elle en trouvant un ascenseur.

Mais quand il s'ouvrit, elle regretta aussitôt. Une bande de garçons avec deux filles pouffèrent quand ils la virent. Ils déboulèrent en passant près d'elle et elle se sentit vraiment mal sur le coup. Les plus pervers sifflèrent en lui lançant des propos des plus injurieux. Elle avait envie de disparaître !

Elle s'engouffra dans la cage d'ascenseur et appuya à la hâte sur les boutons présents. «Tu ne vas pas pleurer, Amber. »

En arrivant devant la suite présidentielle, Amber toqua plusieurs fois sans s'arrêter en guettant par-dessus son épaule si quelqu'un venait en sa direction.

-Allez, je t'en prie, ouvre ! suppliait-elle les mains croisées sur sa poitrine. Allez !

Alors qu'Amber remuait des orteils, la porte s'ouvrit et Mia lui apparut. Elle était habillée d'un sweat-shirt, d'un petit short et avait des cheveux mouillés. Mia regarda Amber de haut en bas : elle n'était pas choquée. Mais elle se posait des tas de questions comme : où était passée la robe d'Amber ? Et ses chaussures ? Elle était étonnamment surprise et sur le choc, non pas sur le choc, sacrément abasourdi, oui !