California Love

12.

Commentez, les amis ! Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser dans vos commentaires ! Je répondrai avec plaisir. C'est super important de savoir ce qui vous intrigue, vous chatouille et tout.  L'image gif faisant apparition sur votre droite (pour ceux qui utilisent l'ordinateur) est utile à la mise en scène de ce passage. 

Une famille dysfonctionnelle

Tenant sa veste en cuir jetée sur son épaule, Diego escalada quatre à quatre le grand escalier avant de s'engager dans le couloir à sa droite. Il venait d'entrer incognito dans la demeure et n'avait croisé ni sa mère, ni sa sœur et encore moins son frère. Mais étant donné que la propriété était assez vaste, il y avait peu de chances qu'il les croise. Hier, après être rentré de l'aéroport, il avait passé toute la journée dehors pour éviter sa famille. Il avait filtré les appels de son frère Carlos et ne lui avait pas reparlé depuis.

Il était parti de Californie chercher des réponses et il rentrait avec encore plus de questions. Quelle déception.

Il poussa du plat de la main la porte coulissante de la grange qui leur servait autrefois dans le jardin Sud pour les écuries. A la mort de son père, la mère de Diego s'était débarrassée de tous les chevaux qu'elle lui avait offert. Puis, ils avaient fait démolir les écuries mais Diego, qui voulait garder une trace de son père, avait demandé à son frère de l'aider à poser la porte de la grange dans l'entrée du bureau de leur père.

Il fit un pas sur le seuil et jeta sa veste sur le sofa en cuir noir qui était collé sur le mur à gauche. Diego frôla du doigt le cadre photo de son père où ce premier et lui souriaient bouche grande ouverte – il avait six ans, les cheveux en bataille et avait une dent en moins.

- Salut, p'pa, souffla-t-il difficilement.

Diego reposa le cadre dans un soupir, fit tourner la chaise de bureau et rangea avec soin le bureau en verre. Son père était un homme ordonné. Il était son exemple. Bon... sa vie n'était pas très ordonnée, mais il faisait tout pour. A sa façon.

Après un coup d’œil dans le placard de vestons Armani où l'odeur de son père embaumait toujours, Diego attrapa sa veste et repartit vers sa chambre. Deux semaines après le décès de son père, il s'était éloigné de la maison en prenant ses quartiers dans la maison d'invité. Cela faisait maintenant cinq ans qu'il ne retournait plus dans la maison. Sauf pour dîner, les réunions de famille et tout ce qu'il s'en suit. Il aurait pu quitter la maison tout simplement, mais il avait bien conscience que sa mère n'aurait pas pu supporter de le voir partir, lui aussi.

En passant furtivement près de la piscine aux reflets de l'eau turquoise, il aperçut de loin, derrière la grande fenêtre, sa mère en train de rire avec sa sœur. Derrière elles, Carlos parlait avec verve et Gabi et Rosa (sa mère) se tordaient toujours autant de rire.

Comme si Diego n'avait jamais été de ce monde et que ça ne faisait pas vingt-quatre heures qu'il n'avait pas donné de nouvelles...

Il ouvrit la porte vitrée à grand coup et découvrit avec surprise un corps ronflant allongé jambes grandes ouvertes sur son lit king size.

- Raùl ! cria-t-il durement en faisant quelques pas, analysant le bordel dans lequel sa chambre régnait.

Son pied tapa dans une bouteille de champagne vide. La tête de son ami émergea sous les oreillers et la couverture de lit. Raùl poussa un grognement quand la lumière du jour l'aveugla monstrueusement.

- Je suis réveillé, je suis réveillé ! protesta-t-il en se frottant le visage pour justement se réveiller.

- T'as dormi dans ma chambre ? s'étonna Diego en soulevant un string du bout des doigts. Qu'est-ce que c'est que... Bon, heu, (il secoua la tête) je veux pas savoir en fait.