Chapitre 9

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Lorsde mes prémices en équitation, je m'était peu préoccupée decette relation avec le cheval, pourtant fondamentale. C'est étonnantcomment tout a pu évoluer et comment j'ai pu changer ma manière devoir les choses avec le temps et, grâce à une rencontre enparticulier. Cette évolution de pensées et d'attentes avec leschevaux était venue grâce au temps.


Avecmes nouvelles rencontres et expériences, j'apprenais vraiment àréfléchir par moi-même en suivant les conseils de mon entourage.Je n'oubliais pas de suivre mon idée principale car je suis d'untempérament déterminé. Je ne savais pas toujours ce que je voulaisobtenir mais j'étais sûre quel chemin emprunter pour y arriver.Grâce à la détermination, j'assumais de mieux en mieux ma passionet n'avais plus les mêmes craintes qu'auparavant. La notion deréussite me semblait encore incertaine et s'ouvrait progressivementà moi grâce à cette relation de plus en plus complice entre Goldyet moi. J'ai donc pensé que tous les désirs, les espoirs, lesplaisirs menaient à la réussite si, et seulement si, j'avais lecourage de poursuivre mes rêves et d'emprunter la voie du risque,qui est généralement la voie rêvée finalement. Ma passionprovoquait en moi un dépassement de soi et une motivation qu'on nepouvait ressentir avec la même intensité sans la perspective de mesattentes futures, celles-ci nous donnant un but à atteindre enempruntant différents chemins. La réussite peut souvent être liéeau bonheur et en est la source, pensais-je. Elle pouvait aussi nousfaire prendre conscience de ce qui me tenait le plus à cœur et dece qui me rendais heureux. Je pensais aussi que je ne pouvait pasprétendre être heureuse si je n'avais pas le sentiment de l'êtreou si je ne le voulais pas au plus profond de mon coeur... Cela dépendait uniquement de mon état d'esprit et ce sont les chevauxqui me l'ont enseignés mieux que n'importe qui. Combien de foism'étais-je découragée a la moindredéfaite, le moindrereproche en dehors de ma passion, dans la vie réelle sans jamaissonger à tout ce qui me rendais heureuse, notamment les chevaux quireprésentaient une grande source de joie à mes yeux. J'ai cru àce moment de ma vie que j'avais trouvé ma place, au cœur de mapassion, celle-ci me poussant chaque jour à aller au-delà de meslimites. Une attitude objective et optimiste parfois dure à adopterm'a conduit à la réussite de ce qui me tenait le plus à cœur.En plus de ma volonté et du désir de réussir, s'ajoute une part dechance qui n'est pas donnée à tout le monde et qui m'a étédonnée, à mon plus grand étonnement. C'est grâce à cettechance que je connais cette merveilleuse aventure avec le Far WestCeltic... La chance était donc, encore une fois, le résultat desrencontres et ne dépendait pas de moi. La chance et le hasardpouvaient me conduire vers le destin et pour moi, c'étaient commedeux lueurs d'espoirs qui s'unissaient pour me montrer le cheminà suivre. J'aimerais, en arrière-plan de ma passion, vous fairepartager quelques réflexions qui m'étaient venus durant l'annéede mes seize ans, particulièrement ces soirs d'été... J'aicommencé à écrire à propos de la volonté ; elle est une notionque j'ai de nombreuses fois sous-estimée. Or, sans elle, tous mesprojets ne se réalisaient pas, tout simplement, parce que mon êtreintérieur n'était pas en harmonie avec ma conscience. J'aialors pensé que la volonté était souvent toute la part du progrèsou presque. C'était elle principalement qui aidait à se releveraprès des moments difficiles. Celui ou celle qui a la chance de laposséder ressortait plus fort après chaque déception. Si j'aiécris ceci, c'est parce que ma passion m'obligeait à toujours envouloir plus, à me dépasser et à aller au-delà de mes peurs, mesdoutes qui me paralysaient parfois. Car rien n'était jamais évident.Après de nombreuses années au contact des chevaux : douze ans...j'avais appris qu'il était bon d'écouter son cœur. Sans mavolonté, j'aurais depuis longtemps cessé de pratiquer l'équitation.Il y a une chose que je retenais en équitation mais aussi parrapport à la vie de chacun et de chacune. C'était qu'au delàde tous les chemins, de tous les doutes, de toutes les défaites oubien même des victoires, des prix, je pouvais aller au-delà demoi-même.









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