Chapitre 14

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Depuismes premiers instants à cheval ou plutôt à poney et monapprentissage en équitation classique et western, je travaillaisdans le but de satisfaire ma passion et de répondre à mes attentes.Je montais à cheval par plaisir uniquement et pour satisfaire monplus cher désir d'être auprès des chevaux. Désormais, je suisdans une autre étape de ma passion. Je travaille avec les chevauxavec une perspective d'avenir. Je dois apprendre à ressentir lesmouvements du cheval, monter avec un certain feeling. C'est ce quej'ai maintenant à acquérir. Cette capacité d'adaptation àn'importe quel cheval et celle d'agir dans le timing au bon moment.J'ai compris cette notion d'agir au bon moment, ce que monenseignante m'explique presque à chaque cours mais peut-être pasassez pour l'appliquer. C'est loin d'être une notion évidente. Toutcomme le feeling. Monter avec les sentiments, davantage qu'avec latechnique. Aller au-delà des codes ou du moins les surpasser.J'aimerais vraiment parvenir à concilier ma technique avec lessensations lorsque je monte à cheval mais je sais que ça viendra.La sensibilité est ce que je crois le plus dur à obtenir pour uncavalier. Maintenant que je possède la technique, il me fautfranchir un cap que j'ai pour l'instant du mal à passer mais je neperds pas espoir d'y arriver un jour ou l'autre. Je sais que tôt outard j'y arriverai. Il faut du temps avant de très bien monter àcheval. Je n'ai pas toujours conscience de mes progrès et je saisque je ne peux pas me décourager de cette façon. C'est en prenantplaisir que l'on progresse plus vite. La volonté nous conduit versla réussite et l'accomplissement de nos rêves. Depuis quelquetemps, je suis beaucoup plus disponible pour me consacrer entièrementà ma passion et je sens qu'un sentiment se débloque en moi. C'estpeut-être de la joie, de la satisfaction. C'est évident que,durant les grandes vacances, j'ai beaucoup plus de temps et suismoins préoccupée par toutes ces choses qui font du quotidien desmoments ennuyeux ! Je poursuis mon avancée toujours guidée par monamour pour les chevaux.


Cettecroyance pour le destin me semble plus concrète. Ce n'est pas pourrien vis d'autres aventures. Destinée à poursuivre ce qui me rendheureuse, je m'engage progressivement vers la voie rêvée. Ma forcede continuer est supérieure à la moindre hésitation.

Aimerce que vous faites, le faire avec plaisir et passion, faire du bienautour de soi. C'est le secret d'une vie réussie je pense, celle-cicomblée par l'amour et la joie de vivre que l'on apporte aux autres.Cette passion me comble tellement qu'elle me pousse à être encoreplus indulgente, bien me comporter et surtout profiter des gens quej'aime et de la vie qui file à toute vitesse. Je pense que ce sontdes valeurs à ne pas laisser tomber et qui sont fondamentales. Leschevaux sont de vrais guides qui nous apprennent comment grandir dansde bonnes conditions sans jamais oublier d'où l'on vient. Ce quiest important, ce n'est pas ce que nous possédons, c'est ce que nousaccomplissons avec ce que nous avons. Depuis toujours, un même élande joie m'anime et me poursuit chaque jour, à la recherche sans findu bonheur que je trouve en compagnie des chevaux. Les vacances d'ététouchant à leur fin, j'ai pris le temps de réfléchir à mesnombreuses priorités et projets pour l'année qui va arriver. Pource qui est des études, je vais donner le meilleur de moi-même aulycée afin de faire une bonne année et réussir mes examens. Enfin,je souhaite faire de nouvelles rencontres, profiter de la vie etentretenir mes amitiés les plus sincères. Je vais égalementm'efforcer de rester moi-même en toutes situations. Je souhaitecontinuer à assumer ma passion devant les autres personnes.J'aimerais beaucoup que mes rêves deviennent réalité. Mais toutces projets et souhaits ne sont qu'éphémères puisque je ne saispas ce que l'avenir me réserve ; c'est aussi cela qui montre lavéritable complexité de la vie et qui fait que rien n'est jamaisacquis. Le hasard. Ne pas savoir ce que cache demain, avoiruniquement conscience de l'instant présent. Finalement, c'estpeut-être ça la beauté de la vie. L'improvisation, la spontanéité.Nous devenons meilleurs lorsque nous nous préoccupons peu de nosprojets. Si quelque chose arrive , c'est que cela devait arriver doitarriver. De la relation homme cheval peut naître un véritable partenariat basé sur l'amouret la confiance qui unit le cheval au cavalier. Une relation decomplicité est complexe à obtenir et s'acquiert après plusieursannées. Cette relation m'a toujours semblé incertaine, floue etfaussée par les codes de l'équitation. Je ne remets pas en causeles codes de l'équitation mais toutefois, je prends conscience qu'audelà des victoires et des performances, le cheval nous guide versautre chose. Vers ce lien ancestral qui l'unit à l'homme depuisla nuit des temps mais que l'homme ne saurait voir. Aller versl'aboutissement de cette relation inclut néanmoins une profonderemise en question et parfois un retour en arrière pour comprendrece qui n'a pas fonctionné, incontestablement le plus complexe pourle cavalier. Un des premiers secrets de l'accomplissement de cetterelation est le temps, clé de la réussite et du bonheur. La grandemajorité des relations s'achèvent à cause d'un manque de temps, etdonc de patience. La patience est aussi importante et c'est unenotion non négligeable. C'est, d'après-moi, la plus grande qualitéqu'un cavalier doit posséder ou acquérir. Oui, car la patiencevient au fil du temps après de nombreuses expériences aprèsplusieurs chevaux travaillés. Ensuite, une relation que l'on croitsolide peut se dégrader mais peut également se renforcer au plusgrand bonheur du cavalier. Lorsque je me sens perdue et découragée,je vais vous confier mon plus grand secret dont je vous ai peut-êtrefait part auparavant. Je me remémore mes meilleurs moments passésavec les chevaux et je n'oublie pas le pouvoir infaillible de mapassion. C'est comme une habitude que j'ai prise. Pour en revenir àla relation homme-cheval, je dirais que pour comprendre le cheval, ilfaut tout d'abord se connaître soi-même avant d'envisager unequelconque aventure. Vous me direz que parfois, on peut se connaîtreà travers le cheval mais cela est plus complexe. Ensuite, enréfléchissant trop et en se fixant trop d'objectifs, on peut allerdroit à l'échec. Il est nécessaire d'écouter son cheval, de lecomprendre, et de fermer les yeux sur nos craintes et appréhensions.Je vous fais part d'un exemple propre à moi-même. Il y a un anenviron, il m'était impossible de travailler correctement avec uncheval de mon centre. Il me faisait même peur ! Et, pourtant,quelques mois après, je l'ai remonté dans une attitude positive etme suis donnée les moyens d'y arriver, sans penser à ensuite. J'aimême réussi à le coucher après l'avoir laissé simplement enliberté s'exprimer pleinement dans le manège Par un simplechangement de pensée, j'ai tout de suite communiqué mon bon étatd'esprit et mon envie de réussir au cheval. Ce n'est pas toujours dela faute du cheval, croyez-moi et ceci pourrait constituer un nouveausujet de réflexion pour tous les cavaliers.



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