Un départ avorté

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Avant-propos : Dans  cette partie, j'ai dû construire un texte autour d'un titre

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Avant-propos : Dans cette partie, j'ai dû construire un texte autour d'un titre. Je devais absolument trouver quoi faire de ce phare. Au début, j'avais commencé à écrire une histoire qui commence par le phare, mais au bout de 3 parties, ça ne me plaisait pas. Puis, en lisant l'histoire de Boréas plus attentivement, j'ai eu l'idée qui est dans cette partie !


VINGT-ET-UN DÉCEMBRE 2017
PARTIE N°21 - VERS LE PHARE


Ce ne fut pas facile, mais nous avons réussi à convaincre nos enseignants que nous allions les retrouver dès la rentrée prochaine, à l'université, à New York. Après avoir inventé un mensonge aussi gros, ils ne pouvaient pas résister à ce drame. Nous avons annoncé que la grand-mère d'Harry est décédée et que nous devons assister à l'enterrement. J'espère ne plus jamais devoir mentir. À l'Olympe, nous ne mentons jamais. Ce n'est pas dans la nature des Dieux et autres créatures de le faire. Bien évidemment, il y a eu, et c'est encore le cas, des personnes malsaines qui veulent s'en prendre à tout le monde et prendre le pouvoir, mais comme dans tous les mondes, il y a les gentils, les méchants et les neutres.


[...]


La nuit est tombée depuis bien longtemps. Nous sommes sur la plage d'Alexandroupouli, en Grèce. C'est ici, que les portes de l'Olympe se trouvent, du moins, une des entrées. Harry m'a suivi sans dire un mot de plus. Il n'est pas inquiet, il ne le montre pas. Il ne paraît pas anxieux. Au contraire, j'ai l'impression qu'il est calme, en paix et heureux. Dès qu'il est à mes côtés, je vois une autre personne. J'aime le voir ainsi. Il peut alors me montrer ce qu'il ressent. Bien que parfois, il part dans une colère incontrôlable, j'aime qui il est.

Il se retourne et me sourit. La lumière du phare qui se trouve derrière nous illumine son visage. Il ne sait pas encore qu'il faut que je l'emmène à l'intérieur. Nous devons nous rendre tout là-haut pour atteindre l'Olympe – l'entrée de cette zone est normalement inaccessible aux mortels. J'aimerais lui montrer la beauté du monde. J'aimerais qu'il comprenne que nous ne vivons pas avec les mortels. Certains doivent les observer et les comprendre, mais je ne fais pas partie de cette catégorie. Tout ce dont je sais faire, c'est manipuler un vent. Celui du Nord. Du nord-est pour être plus précis.


- Que va-t-il se passer, quand on sera là-bas ? Il me pose la question, comme s'il connaissait déjà la réponse.
- Ils vont sentir ton odeur, ton aura. Dès lors, ils comprendront qu'un intrus est arrivé.
- Mieux vaut que je t'attende ici.
Annonce-t-il en regardant derrière moi, vers le phare.


Je ne réponds pas et prends sa main. Nous nous dirigeons vers les escaliers, puis, je commence à monter. Il me suit, sans dire quoi que ce soit. Je sens son coeur battre rapidement dans sa poitrine. Il a peur. C'est humain après tout. Pour ma part, je ne sais pas ce que je ressens, mais pas cette même crainte que lui. J'ai vécu tellement de choses horribles dans mon existence que rien n'est comparable à sa peur. Bien sûr, je ne souhaite pas le perdre, mais mon corps ne panique pas comme le sien à cette idée. J'ai l'impression que tout peut être possible.


Toutefois, je ne dois pas oublier que l'on me recherche. Je ne veux pas épouser cette femme qui m'est promise. Je dois leur redire, à nouveau. Bien sûr, ce n'est pas en débarquant avec Harry que tout va s'arranger. Pourquoi n'y ai-je pas songé plus tôt ? Il sera abattu dès qu'ils comprendront. Je l'apporte à la gueule de Cerbère ! Je m'arrête avant la dernière marche et fais face à Harry. Si nous arrivons tout en haut, la lumière du phare nous emportera à l'entrée de l'Olympe, en reconnaissant mon aura. Il risque de ne jamais survivre si je l'emmène avec moi.


Je l'examine attentivement. Ces cheveux habituellement en chignons sont détachés, et dansent avec la brise. Je n'avais jamais regardé Harry de cette manière, comme si j'allais le perdre. Ces lunettes cachent sont doux visage, mais quelque part, elles amènent ce petit quelque chose qui le rend adorable et séduisant. Un simple accessoire le change. Quelle drôle de façon de voir le monde à travers les mortels.


- Qu'est-ce que je risque ? Il se met sur la défensive et recommence à se méfier.
- La mort.
- Alors, je vais devoir rester ici ?
Sa voix hausse d'un ton.
- Je crains que oui, admis-je en baissant les yeux.
- Navré de te contredire, Boréas. Mais, le mortel doit venir avec toi.
- Hermès,
soupirai-je.


J'aurai dû me douter que l'un d'eux, lui surtout, guetterai l'entrée. Je suis blasé à l'idée de devoir subir leur désir à tous, aux douze. Harry s'agrippe à moi, ne comprenant pas ce qu'il se passe. Je perçois de la peur, dans son regard. Il comprend vite quand les choses ne vont pas aller dans le sens où nous voudrions. Pourquoi ne suis-je pas aussi sentimental comme lui ? Tout me semble être normal, alors que ça ne l'est pas ! Il a envie de pleurer, de partir, de me prendre avec lui. Et moi, je reste là, sans rien faire. Car j'ai le devoir d'obéir aux douze. On ne peut rien contre eux. Je n'ai pas peur. Je voudrais tellement être dans le même état que Harry. Je suis habitué de voir les choses se passer, car elles doivent se passer. À croire que ma fuite n'a servit à rien, puisque je ne peux me rebeller plus longtemps. Remets-toi en phase "mortel", Boréas ! Souviens-toi de cette souffrance que tu as ressenti lorsque Harry te faisait la gueule ! Mon coeur saute un bond. Ça y est, je commence à comprendre !


- Allons-y. Hermès nous oblige à passer la lumière. Ne traînez pas !


Non, je ne voulais qu'il entre avec moi. C'est encore trop tôt. Je n'ai pas eu le temps de lui expliquer ce qu'il risque de se passer. Encore à cause des Dieux principaux ! Harry ! Je le prends dans mes bras. Je crois que je commence à réaliser. Mon corps fait appel à mes sens. C'est très bien ! Je ne veux pas qu'il soit le seul à souffrir. Nous sommes enlacés, au milieu de l'entrée. La salle est immense, si bien que les statues dans les quatre coins sont hautes de plus de dix mètres. L'Olympe ne fait pas les choses à moitié. Le sol, ainsi que les murs sont recouverts de marbre jaune pour accompagner les statues noires et dorées.


Harry n'a pas le temps d'être impressionné par la beauté des lieux que quatre gardes nous séparent pour nous emmener dans la salle des trônes où les douze sont assis, chacun à leur siège. Zeus est droit devant nous. Depuis sa droite, tous les autres se suivent jusqu'à ce que la boucle se referme, vers Zeus. Héra, Poséidon, Athéna, Arès, Déméter, Artémis, Héphaïstos, Aphrodite, Dionysos et Hermès qui retrouve sa place, nous fixent d'un regard sérieux et offusqué. J'ai merdé, il va payer. Nous allons payer ! Tous ont l'air mécontents, surtout Héra.


● ● ● Petits mots de l'auteur : ● ● ●

C'est ici que s'achève la vingt-et-unième partie de mon histoire. Alors, que va-t-il leur arriver ? Si quelqu'un devine la suite, je lui tire mon chapeau ! xD Quelles questions vous posez-vous ? Je suis curieuse.

Boréas - Le Vent du NordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant