Héro ou Zéro ?

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Avant-propos : Dans cette partie, j'ai dû construire un texte autour d'un titre. Il était évident, pour moi, que cette partie serait la dernière de mon histoire. J'avais toutes mes idées en tête et quand j'ai vu ce titre, j'ai été comblée !


VINGT-CINQ DÉCEMBRE 2017
PARTIE N°25 - CRIE MON NOM


Narrateur : Boréas


- Deux lunes se sont levées, il ne reste que la dernière et tout sera joué, décisif !
- Poséidon, cesse de me narguer avec cette histoire !
Criais-je depuis ma cellule, alors qu'il me dévisage depuis « l'extérieur ». Laisse-moi seul. Tu n'as rien à faire ici, au Tartare.
- Je voulais simplement te dire quelque chose.
Il s'approche de la « cage » et me fixe dans les yeux. Le mortel peut réussir ! Et tu peux rester avec lui.
- Pourquoi es-tu si gentil avec moi ? Après tout ce que j'ai fait ?
- Parce que je sais ce que c'est que de tomber amoureux d'une mortelle.
Son visage devient dur et sérieux. Mon eau l'a touché, je n'avais pas ressenti autant d'amour, aussi véritable soit-il, depuis bien des siècles. Il n'est pas peut-être pas évident de te pardonner tes erreurs, mais parfois, il le faut, non ?
- C'est ma fille qui t'envoie ?
- Je ne te donnerai jamais la source de mes actes, Boréas !


Après ces mots, il se retire et s'éclipse grâce à ces chevaux. Je me retrouve seul, devant cette petite coupe d'eau qui me permet de voir Harry détruire sa vie ! Le psychiatre qu'il suit l'oblige à se débarrasser des visions qu'il a. Il croit que c'est son autre personnalité qui est aux Enfers ! Je sais qu'il me voit, moi. Je vois ses visions ! Je sais tout depuis ici. C'est une torture de ne pas pouvoir le contrôler, ni le vent, ni rien. Je voudrais lui hurler dessus qu'il doit se rappeler de moi. Je t'en prie Harry, crie mon nom ! Crie-le avant la fin de cette dernière nuit qu'il nous reste.


Narrateur : Externe


Harry ne comprend pas pourquoi ces médicaments ne fonctionnent pas immédiatement. Il a pourtant suivi le protocole à la lettre, comme il doit le faire. Il a bien compris qu'il était malade, si bien qu'il a démissionné pour travailler dans un lieu où il se trouverait seul, afin de ne pas nuire à ceux qui l'entourent. Ici, à Londres, ce n'est pas difficile de trouver un job, du moins, pas pour Harry. Tout le monde lui dit oui. Harry est conscient que c'est grâce à son physique. Il a toujours tout obtenu par son physique.


- Tu es beau, murmure Harry, derrière sa bobine du film qu'il doit projeter dans le vieux cinéma. Pourquoi ces mots me reviennent comme un souvenir ? Il se parle à lui-même. De la colère ! Une fois que le film est lancé, il se précipite vers son sac à dos où il note certaines choses. Encore un souvenir qui ne me dit rien. Est-ce que Tommy a vécu autant de moments sans moi ? Tu es beau... Ce n'est pas ma voix qui dit cela. C'était un compliment de quelqu'un d'autre, pour moi.


Harry essaie de trouver un seul souvenir dans sa mémoire, mais rien ne vient. Il secoue sa tête et reprend ces cachets. Il appelle son psychiatre pendant sa pause de midi pour lui demander s'il est possible d'avoir des images lorsque l'autre personnalité prend le dessus. La réponse est oui. Harry voudrait qu'on l'hypnotise afin de mieux comprendre d'où peut bien venir ces images, mais le psychiatre lui recommande de ne pas faire cela, de peur que Tommy prenne le dessus. Harry, déçu par la réponse, remercie tout de même son médecin et raccroche.

Boréas - Le Vent du NordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant