Chapitre 1:Début d'une fin

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Tu devrais penser à ouvrir les yeux, tu ne penses pas?

Je me rappelle que ce matin là je n'avais pas sursauté.
J'avais tournée mon regard vers mon réveil et j'avais attendue.
Puis sonna 6h et je me decidai à me lever.
Juste un automatisme, une machine bien huilée qui se levait. Juste une fille qui devait prouver au monde qu'elle existait encore. Une histoire de survie.
Tu te lèves, tu vis.
C'est les morts qui dorment.
Comme chaque jour j'allais m'enfermer dans la salle de bain et seule l'eau froide sur mon corps pouvait lui redonner un semblant de vie.
Le regard dans le vide,sale habitude pour ne pas le croiser dans la glace, je brossais mes longs cheuveux noirs et ondulés que je tenais de ma mère, puis retournant dans la chambre je m'assis sur le rebord du lit à droite du mien et caressa la petite tête brune qui dépassait à peine de la couette la recouvrant.
《- Nour debout...》, dis-je de ma voix un peu cassée lui souriant doucement.
Elle ouvrit un petit oeil bleu, puis un autre puis se renfonça dans ses draps.
Il faut d'abord que je te parles de Nour parce que sans Nour il n'y a pas d'histoire. Sans Nour il n'y a pas de soleil. Sans Nour je ne serai pas restée en vie.
Je t'en pris...
Je n'ai pas beaucoup de Temps .
Mais il faut que tu m'aides. Il faut que Nour saches.
Il faut que tu saches ,ma chérie.
Tu dois me croire.

Ça serait un mensonge de dire que tout à commencé ce matin là... Ça avait commencé bien avant.
Bien avant que je ne sois penchée au dessus de toi pour essayer de te réveiller.

Dis moi, de qui tu te caches?

《-Nour... Allez debout! Sors de ta cachette,siiiinon je te chatouille!》

Une petite furie cheveux chatain sortie alors à la hâte de son lit en rigolant.

《- Je crains même pas d'abord! Hurla t-elle en s'enfermant dans la salle de bain à son tour.

-Menteuse !

-Les pieds ça compte pas !》

Je roulai des yeux en souriant avant de partir préparer le petit déjeuner.
Dans la cuisine ,il y avait déjà mon père.
Mon père et devant lui deux gros mug de cafés ,un noir ,un gris.
Un avec sucre ,l'autre sans.
Il le savait mieux que quiconque: j'adore le gris ,je déteste le sucre.
Notre rituel.
Depuis quand faisions nous ça, hein papa?
Tu me laissais juste décider chaque matin, tu me laissais tenter le sort.Tu ne pouvais pas faire grand chose ,mais ce café c'était notre promesse.
La promesse que j'aurais droit au même choix le lendemain.
Jusqu'à ce matin là.
J'attendais qu'il prenne la parole souriante observant l'homme brun à lunettes rondes me faisant face.But du jeu?Trouver la tasse sans sucre.
Il déclara:《-Le sucre est dans la tasse noire.》
Gros bluff.
Ou contre-bluff.
J'ai attrapé la tasse noire et tu m'as lancé un regard outré.

《- Ta confiance en moi me vexe jeune fille...

    -Navrée ,mais j'ai choisi mon destin.》

Il soupira et en même temps nous portâmes nos mugs à nos lèvres .
Nous grimaçâmes en même temps .
Nour arriva à cette instant et soupira devant nos têtes dégoûtées avant de se servir sereinement du lait dans son bol blanc.

《- Alors...ça fait 1003 victoires pour papa contre 934 pour toi Eden.》

Papa m'a tiré la langue et me disant que ça ne le derangerai pas de perdre de temps en temps pour ne pas boire un café horriblement amer.
Dis moi papa, après ce jour as-tu encore fait couler deux cafés chaque matin ?
Pour moi notre dernier matin à encore le goût âcre du sucre de ma tasse noire.

Je suis désolée. Si tu savais.

Tu as peur de partir?

-Eh ho Eden !

-Oui?! Sursautais-je.

-J'ai dit: il est temps de partir! 》Gronda Nour.

J'attrapai en vitesse mon sac,mon téléphone et mes écouteurs tout en farfouillant dans le vide poche en céramique dans l'entrée.

Qu'est-ce que tu cherches?

-C'est bon j'ai tes clés!

-8h00!On va rater le buuuus!!!!

-Tu vas rater le bus.

-J'y vais !Bisous tout le monde!

J'ai fermé la porte sans même vous embrasser.
Je le regrette un peu.
Combien de fois n'avons nous pas pris le temps de le faire ,comme ce matin là?
Mais même si je pouvais changer les choses ,je crois que je ne renoncerai pas à la dernière image que j'ai de vous:
souriant.

La porte fermée je n'ai rien ressenti.
P

as de regret particulier.
Pas d'impression particulière.
Pas de grand signe ou de chats noir
Juste un sentiment de vide après avoir passé cette porte.
Au delà de notre petit appartement je redeviens froide.Mécanique.
Alors j'ai juste mis mes écouteurs et j'ai avancé .
Avancer pour prouver que j'étais encore en vie.
Tu marches ,tu vis.Encore.Encore.

Et encore.

Jusqu'à que je sois arrivée à l'école.

Désolé ,j'ai ellipsé le bus.Après tout il n'y a pas grand chose à dire.
Le bus :
Juste un ramassis d'ennuis.
Un endroit bondé et sale où on peut parfois observer de drôles de spécimens d'évolution de bactéries tel que : le sale petit rejeton de la copulation entre la Grippe et le Choléra.

(N'essayez pas d'imaginer deux virus copuler,s'il vous plait.Respectez vous.)

À défaut de saloperies comme des maladies incurables, on y rencontre des gens hors du commun.
J'y ai croisé un fétichiste des ongles une fois.
Il s'appelait Roger.
En cinq minutes je savais que sa femme s'appelait Linda ,son caniche Rex ,que chaques jours ses ongles mesuraient précisément 2 mm et que sa voisine Maryline avait ,d'après lui, le même ongle incarné depuis 10 ans...Je crois que c'est de là que vient son fétichisme.
Mais je m'égare.

Je suis arrivée à l'école.
Un bâtiment carré et gris avec des prospectus placardés un peu partout avec écrit :

《Souriez à la vie ☺》

Sur le coup je me suis dit que j'aurais mieux fait de rester avec Roger et les bactéries ,mais le temps que je me retourne ,plus de bus.

Alors devine quoi?

J'ai tiré la gueule et j'ai foncé droit vers l'enfer.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 08, 2018 ⏰

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