Chapitre 7

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Je ne saurai décrire la sensation qui a suivit la déclaration de Peter, j'ai voulu hurler, mais je n'en ai pas eu la force j'ai senti ma magie descendre doucement le long de mes bras pour gagner mes mains comme un afflue de pouvoir. J'aurai pu l'utiliser, je voulais la laisser s'échapper dans une rage sans nom pour protéger ma mère et les miens, mais je n'aurai fais que me condamner moi-même et sans doute mes sœurs avec. Aimée se cache les yeux contre ma jupe pendant que les gardes attrape ma mère , je la regarde et sens une vague de souvenirs me submerge. Ma mère portant Pearl dans ses bras, des larmes de bonheur aux coins des yeux, ma mère me caressant les cheveux le soir pour m'endormir, ma mère dans les bras de père au coin de la cheminée, Agathe sur ses genoux, ma mère m'apprenant la magie près du ruisseau, ma mère puissante et respectée sorcière ayant servie et soignée Salem depuis toujours.
Sans trop comprendre la force qui s'empare de moi je me dégage d'Aimée et fonce sur les gardes emportant ma mère. Mes cheveux se détachant dans ma course, mes sœurs derrière moi, seule Agathe était retenue par Peter pourtant je voyais à son regard qu'elle mourrait d'envie de le tuer de ses propres mains. J'ai couru aussi vite que possible mais arrivé à la hauteur des garde l'un d'eux me bloque, je me débat tant bien que mal hurlant un maman déchirant de toute mes forces, elle regarde les yeux remplirent de larmes, ce qui m'encourage encore une fois à essayer de la sauver, je me jette sur le garde le mordant et le griffant de toute mes forces, mais il m'envoie dans flaque de boue et je m'écrase par terre. Il ne leurs fallut que quelques secondes pour ficeler ma mère comme un rôti à un pilier de bois entouré de paille. Elle se débat de toute ses forces, mais n'use a aucun moment de la magie, elle nous regarde toute les trois, mes sœurs et moi blotties toute les trois les unes contres les autres hurlant de peine les yeux remplis de larmes, tenues par les gardes pour nous forcer à regarder ou pour nous empêcher d'intervenir . Je m'étouffe avec les sanglots, morte de peur et de tristesse j'essaye malgré tout de tenir tête sans osée regarder. Je vois Peter mettre le feu à la paille, je pourrai utiliser ma magie maintenant, je devrai l'utiliser, je pourrai inverser la place de maman avec celle de Peter, je ferme les yeux et sens la magie s'accumuler en moi. Je murmure doucement:
« - Inver.. »
Mais je suis couper par la voix de ma mère.
« -Protège tes sœurs Prim, n'utilise pas la magie devant les gens en qui tu n'as pas confiance, ne l'utilise que devant tes sœurs, soit forte, je t'aime ma chérie. »

Le feu s'embrase, les flammes crépites avec joie autour de ma mère, lui léchant le visage. Une odeur de porc grillée et de roussi envahi l'air odorant, la paille est sec il ne lui a fallut que quelques secondes pour se transformer en brasier sous mes cris de colères et de tristesses . Les gens autour de nous commencent à chuchoter de petits « sorcière » « ténèbres » « satan » autour de nous. Mes yeux se remplissent encore plus de larme qu'allons nous devenir?
Je fixe mes pieds, Pearl rentre ses ongle dans la peau de mon avant bras, ses taches de rousseurs recouvertes de larmes. Aimée refuse de regarder, ma tête enfouie contre le haut de mon torse, je m'agrippe a elle pour ne pas m'évanouir.
Le tonnerre raisonne au loin, la pluie ne va pas tarder, elle éteindra sans doute le feu mais c'est trop tard plus aucune énergie émet de ma mère. C'est finis. Elle n'est plus.
Quand la pluie commence enfin à tomber, Salem commence à partir, mais nous, nous restons stoïque sous la pluie. Aucune de nous n'oses lever la tête. Toute trois collées, le froid nous glaçant les os et la pluie salissant nos jupons blancs. Il n'y a plus personnes, plus aucun bruit. Juste la douleur, une souffrances trop grandes pour être nommée, c'est tellement dur qu'il faudrait presque plonger dedans et se laisser couler. Les sanglots se perdent avec les heures mais il y a un vide, ni mes sœurs ni moi n'avons la force de rentrer à la maison. Là où le parfum et le fantôme de maman stagne.

Je ne sais combien de temps nous restons sous la pluie, je sais juste que à un moment, une main m'a saisie le poignet, je me suis retourné, Mrs Olsen, ses cheveux rouilles, sa petite taille et ses lunettes rondes me fixait avec empathie:
« - Mes pauvres petites..le malheur ne devrait pas s'abattre sur de si charmantes créatures.. »
Aimée relève doucement la tête, le visage bouffie par les larmes et déchirée par la douleur. Je passe mécaniquement ma main dans ses cheveux blond, en quelques instant ses yeux on perdu tout leurs éclats..comment une si petite fille peut-elle avoir autan connue la misère du monde..?

Nous passons par la librairie pour arriver chez Mrs. Olsen, ses trois fils, son mari et elle vivant au dessus de la boutique comme la plupart des commerçants. Nous montons les escaliers menant à l'habitation, et arrivons dans le salon de la maison aux teintes orangées. Les trois frères, James, Nicolae et enfin Lysandre font les cents pas dansc les salons, leur père lisant un livre dans un gros fauteuil en cuir se lève lorsqu'on pénètre dans le salon.
Ils nous dévisagent, nos robes blanches sont boueuses et nous sommes aussi trempées que si nous avions plongée dans le ruisseau. Lysandre me regarde déchiré,partageant ma peine. Il a commencé à s'avancer vers mes sœurs et moi mais James l'a retenu et sa mère nous a annoncé avec douceur qu'elle nous avait fait couler un bain dans la salle de bain de l'étage et qu'elle nous avait sorti trois robes et des bas pour nous changer.

Après m'être lavée, alors que j'enfile mes bas j'entends des notes au piano, elles sont douce comme une caresse mais d'une tristesse infinie. Peut être Pearl c'est bien son genre de balade mais je ne pense pas qu'elle est la tête à jouer. Une fois habillée je descend doucement. Les escaliers en bois bruns grincent sous mes pas, je m'approche délicatement de la pièce dont le son s'échappe et caresse l'air, je tourne doucement la poignée et découvre, les mains sur les touches un regard passionné, Lysandre.

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