Chapitre 7 - Le saut d'une nouvelle vie

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𝕃𝕒 𝕞𝕦𝕤𝕚𝕢𝕦𝕖 𝕟'𝕒 𝕒𝕦𝕔𝕦𝕟 𝕣𝕒𝕡𝕡𝕠𝕣𝕥 𝕒𝕧𝕖𝕔 𝕝𝕖 𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖;)))

Une chose est sûre, et je sais que je me répète, mais l'endurance est à retravailler... Les audacieux ont décidé de prendre les escaliers en courant et d'encore nous faire courir une fois dehors. Je ne sais vraiment pas qu'est-ce qu'il ne tourne pas rond chez eux. Au moins, je suis fière d'une chose; je ne suis pas la dernière.

On arriva bien vite à la voie ferrée et je suis sûre que personne ne peut comprendre le niveau de difficulté que j'ai eu pour monter dans le train. J'imagine que je vais m'améliorer avec le temps. Mais pour l'instant, ce serait bien que je me trouve quelqu'un avec qui parler. Je ne veux pas rester seule le long de mon initiation.

Je remarque que la fraternelle qui m'a saluée tout à l'heure est seule dans son coin. Je décide donc d'aller la saluer à mon tour.

- Allo, je m'appelle Élia, lui dis-je.

Oui, je le sais, je suis la pire pour engager une conversation...

- Je le savais déjà, tout le monde sait qui tu es... dit-elle avec un grand sourire et elle me tendit la main, Calla.

J'attrapai sa main après avoir hésité. On ne faisait jamais ça chez les altruistes... Après m'avoir serrée la main, elle tourna la tête pour observer le paysage que nous offrait cette balade en train.

- Je me demande où on va, dit-elle.

- Je crois que tout le monde, outre les audacieux, meurt d'envie de savoir où nous allons, répondais-je. Sinon, tu as fait quoi dans ta vie «antérieure»?

- Rien de très intéressant... Tu sais, cueillir des fruits et des légumes, courir dans des champs avec mon frère, sourire à en avoir des crampes aux joues. Et toi?

- Des choses d'altruiste – je suppose – du genre donner des biens aux sans-factions et tout...

- Je me demande qu'est-ce qu'on va avoir à faire comme épreuves.

- Tu te poses beaucoup trop de questions, tu aurais dû aller chez les érudits, lui dis-je avec un sourire au coin des lèvres.

Elle me jaugea avant d'éclater de rire et de dire : « Je suis beaucoup trop « blonde » pour ça même si je suis châtaine! » et ce fut à mon tours d'éclater de rire. Ça faisait longtemps, trop longtemps, que je n'avais pas ris.

***

« Ils sautent! »

Cette phrase de deux petits mots me fit sortir de mes réflexions. J'ouvris les yeux et sortis la tête du train. Effectivement, des personnes sautaient du train jusqu'à un toit. Est-ce nécessaire que je précise que le toit en question se trouvait à – au moins – sept étages du sol? Calla et moi nous nous regardons et elle dit : « Toi en premier » . Quelle générosité!

« En même temps! » lui criais-je à cause du vent.

Elle s'avança, prit mon bras et nous nous reculions pour prendre un élan. On se regarda et courut hors du train. Pour ma part, j'ai gardé les yeux clôt du début à la fin. Mes oreilles se sont bouchées pour une raison quelconque. Sans doute le vertige.

Mais, la meilleure sensation que j'ai eue lors de ce saut fut lorsque je sentis mon corps retomber sur le toit. Le gravier qu'il y a sur le haut de l'immeuble me rentre dans les mains et les genoux. Mais, ça m'était égal car j'avais réussi. J'avais réussi à sauter d'un train en marche qui, en plus de ça, se situe en hauteur.

Calla me sortit bien vite de mes pensées en me poussant. Mais qu'est-ce qu'il lui prend? Je réalisai bien vite qu'elle venait peut-être de me sauver la vie. Une sincère qui doit faire au moins deux fois ma largeur a failli m'écraser. Elle m'observa d'un regard hautain tout en se tenant une cheville. Elle a dû se la tourner. Un autre sincère l'appela et elle se rangea directement à ses côtés. Soumise.

Bah quoi? C'est la vérité. Intérieurement, je l'insultais de tous les noms car elle ne s'était pas excusée. Je ne savais même pas que je connaissais autant de sacres. On découvre des choses à tous les jours...

Soudain, une voix me sortit de mes pensées. Je me retournai pour observer le propriétaire de cette voix et, sans étonnement, elle appartenait à un audacieux. Il avait le teint mat et plus d'une ride. On pouvait observer qu'il n'était plus une jeunesse. De plus, il se tenait sur le rebord du toit très calmement. À croire que le toit était la terre ferme.

-Écoutez! Je m'appelle Max! Je suis un des chefs de votre nouvelle faction! L'entrée de notre enceinte est au pied de cette tour. Si vous ne pouvez pas trouver le courage de sauter, vous n'avez pas votre place ici. Et, c'est vous, les novices, qui avez le privilège de passer les premiers.

Il dégageait une aura qui donnait froid au dos. Il m'apeura d'autant plus quand il sourit. Dans quelle situation me suis-je embarquée? « Vous nous demandez de nous jeter dans le vide?» demanda une érudite. « Tout à fait.» répondit-il en souriant de plus en plus.

Une courte discussion accompagnée de murmures s'en suivi, mais je n'écoutais déjà plus depuis un petit moment. Je devrai sauter d'un toit qui se trouvait à environ quatorze mètres du sol si ce n'est pas plus...

Quand je relevai la tête, une allée s'était créée pour laisser passer les courageux. Cependant, personne ne prononçait son désir de sauter de ce toit. Sans que je sache pourquoi, des ricanements se firent entendre. Je tournai ma tête en direction de «l'entrée» et vis une tunique grise. Il n'y a qu'une seule autre altruiste autre que moi qui a décidé de devenir audacieux et c'est Béatrice.

Elle est folle ou quoi?! Non mais ça ne va pas la tête de se proposer pour sauter d'un toit! Surtout que nous ne savons pas qu'est-ce qu'il y a en dessous de nous. Imaginez qu'il y ait un bassin d'eau remplie de piranha! Je ne pense pas que ce soit vraiment probable mais on ne sait jamais!

Bon, il faut que je me calme et que je respire. Ce n'est pas moi qui saute actuellement, donc je n'ai pas à m'inquiéter. Correct?

Béatrice enleva sa tunique, sans doute pour pouvoir mieux bouger, et se pencha au-dessus du trou. Elle monta sur le « muret » et sauta. Tout le monde resta silencieux jusqu'à ce que nous entendions un rire. Est-ce supposé me rassurer?

Ensuite, des applaudissements se sont fait entendre et Max cria à la prochaine, une sincère, de sauter. Après, tout se déroula très vite. Si vite que je n'avais pas réalisé qu'il ne restait qu'une personne avant que je saute.

J'aurai juste à fermer les yeux pendant ma décente.

- Une autre pète-sec! Je crois que c'est un record! En espérant que tu sois de capable de rester au moins deux jours sans pleurer pour avoir ta maman avec toi. Aller, sautes!

Vous savez qu'est-ce que j'ai envie de faire là, maintenant?

J'ai le goût de le balancer par-dessus le muret et qu'il n'y est rien en bas pour le rattraper.

- Je n'ai pas toute ma journée ma petite. Alors tu as deux choix, soit tu sautes soit je te pousse. Trois! Deux!

Je n'eus pas le temps d'entendre le « Un! » que je senti une main dans mon dos me pousser. Fils de pute. Cordialement.

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ℍ𝕖𝕪𝕪𝕪!
𝕁'𝕖𝕤𝕡è𝕣𝕖 𝕢𝕦𝕖 𝕧𝕠𝕦𝕤 𝕒𝕝𝕝𝕖𝕫 𝕓𝕚𝕖𝕟, 𝕛𝕖 𝕧𝕠𝕦𝕝𝕒𝕚𝕤 𝕛𝕦𝕤𝕥𝕖 𝕧𝕠𝕦𝕤 𝕣𝕖𝕞𝕖𝕣𝕔𝕚𝕖𝕣 𝕡𝕒𝕣𝕔𝕖 𝕢𝕦𝕖 𝕝'𝕙𝕚𝕤𝕥𝕠𝕚𝕣𝕖 𝕖𝕤𝕥 𝕡𝕣𝕖𝕤𝕢𝕦𝕖 à 𝟚𝟘𝟘𝟘 𝕧𝕦𝕖𝕤. 𝕁𝕖 𝕧𝕠𝕦𝕝𝕒𝕚𝕤 𝕒𝕦𝕤𝕤𝕚 𝕞'𝕖𝕩𝕔𝕦𝕤𝕖𝕣 𝕡𝕒𝕣𝕔𝕖 𝕢𝕦𝕖 𝕝𝕖 𝕕𝕖𝕣𝕟𝕚𝕖𝕣 𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝕢𝕦𝕖 𝕛'𝕒𝕚 𝕡𝕦𝕓𝕝𝕚é 𝕕𝕒𝕥𝕖 𝕕'𝕚𝕝 𝕪'𝕒 𝟟 𝕞𝕠𝕚𝕤... 𝕆𝕠𝕡𝕤?

𝕊𝕚 𝕧𝕠𝕦𝕤 𝕧𝕠𝕥𝕚𝕖𝕫 𝕖𝕥 𝕔𝕠𝕞𝕞𝕖𝕟𝕥𝕚𝕖𝕫 𝕡𝕖𝕦𝕥-ê𝕥𝕣𝕖 𝕢𝕦𝕖 ç𝕒 𝕞𝕖 𝕞𝕠𝕥𝕚𝕧𝕖𝕣𝕒𝕚𝕥 𝕡𝕝𝕦𝕤 à é𝕔𝕣𝕚𝕣𝕖 ;)
𝔼𝕥𝕜, 𝕕𝕚𝕥𝕖𝕤 𝕞𝕠𝕚 𝕤𝕖 𝕢𝕦𝕖 𝕧𝕠𝕦𝕤 𝕡𝕖𝕟𝕤𝕖𝕫 𝕕𝕖 𝕞𝕠𝕟 𝕙𝕚𝕤𝕥𝕠𝕚𝕣𝕖 𝕖𝕥 𝕛𝕖 𝕧𝕒𝕚𝕤 𝕤𝕒𝕟𝕤 𝕕𝕠𝕦𝕥𝕖 𝕓𝕚𝕖𝕟𝕥ô𝕥 𝕣éé𝕔𝕣𝕚𝕣𝕖 𝕝𝕖𝕤 𝕡𝕣𝕖𝕞𝕚𝕖𝕣𝕤 𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖𝕤.

𝕃𝕒 𝕓𝕚𝕤𝕖𝕖𝕖𝕖𝕖𝕖 💖

Élia Eaton - divergenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant