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- Cet entretien ce matin m'a laissé sur ma faim...

Où veut-il en avenir? Je suis incroyablement gênée. Je met en route le son et les lumières ainsi que le diffuseur d'arômes, qui permet au client de totalement se sentir transporter dans différents milieux et être à l'écoute de leurs sens.

Il s'installe, les bras le long du corps et je retire en partie la serviette, en laissant ses fesses cachées. Cette idée me fait frémir. Il est tellement bien fait. Il doit s'entretenir quotidiennement avec un corps pareil. Je commence à verser de l'huile tiède dans mes mains et les pose sur lui. Nos réactions réciproques sont identiques, un frisson nous parcourt. Ses yeux sont fermés et il semble apprécier le moment.

Je lui indique à l'oreille, que le moment est venu de se rendre au jacuzzi. Il sourit, se lève et avance nu jusqu'à l'endroit indiqué. Je ne donnerai ma place pour rien au monde. Je sors pendant dix minutes comme convenu pour le laisser se détendre.

C'est la première fois depuis deux ans que je ressens une telle attraction charnelle pour un homme. Depuis le départ au Japon de mon ex-concubin. Je n'ai d'ailleurs,depuis, plus fait confiance aux hommes. Me tromper pendant ma grossesse avec sa soit disant apprentie n'était franchement pas une bonne idée. Il a préféré quitter femme et enfant, pour une groupie dont le père richissime, n'a pas hésité à lui ouvrir plusieurs établissements en Asie. Son rêve. Il l'avait réalisé. Avec perte et fracas, mais il y était arrivé. Je ne peux dire la même chose.

Je rentre dans la pièce étoilée au moment où Elias sort de l'eau et s'enroule dans la serviette. Je suis subjuguée. Son corps est couvert de dessins, partout. Il est une oeuvre d'art à lui seul. L'atmosphère rappelle une nuit tropicale. Chaude et humide. Tout comme je me sens actuellement. Je dois me ressaisir et me contrôler. Je risquerai un licenciement, si j'avais une parole ou un geste déplacé. Je n'ai absolument pas besoin de ça.

Dans ce métier la nudité est banale, je ne dois pas l'oublier malgré le canon de beauté qui me sourit.

-Si vous voulez bien reprendre place Monsieur.

-Seulement si vous vous déshabillez...

Sa voix est rauque et suave. Il s'approche comme un prédateur de moi, retire mon kimono. Je n'ose pas bouger. Je fais quoi là ? Je le laisse faire?

Il dévoile mes épaules et fait glisser ma robe jusque sur mes mollets, me faisant soulever chacun de mes escarpins, pour la reposer sur le fauteuil à côté de nous. Je me retrouve en soutien gorge et shorty en dentelle noire. Dans la salle de massage. Je suis complètement folle.

Mes yeux ne cessent de défier les siens, jusqu'à ce qu'il prenne son temps pour dévorer mon corps du regard. J'avoue qu'à ce moment je suis fière de ma séance de fitness quotidienne. Mon corps est bien plus musclé qu'avant ma grossesse, rien n'y paraît. Ma rage contre Alban n'y est pas pour rien.

-J'aime beaucoup ce que je vois. Maintenant on peut continuer.

Son air d'enfant gâté m'agace et m'excite à la fois...

Rêve sombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant