Ce qu'on apprend pas dans l'histoire de Poudlard (Fremione)

Chapitre 18: La nuance entre faire une bêtise et en vendre

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La stupidité de l'être humain avait toujours étonné Hermione. Enfant, elle trouvait pitoyable que son père s'oblige à mentir pour éviter que sa mère ne le gronde parce qu'il avait renversé un vase alors que Eleanor était de loin la plus pacifiste des femmes de ce monde mais que môssieu n'aimait pas qu'on lui montre par a + b qu'il était maladroit. Arrivée à l'adolescence la brune avait dû faire face au comportement on ne pouvait plus stupide de Ronald Weasley et il y avait trop d'exemples à donner. Mais depuis toujours, Hermione s'était persuadée qu'elle n'était pas stupide. Qu'elle, elle savait faire la part des choses et se montrer intelligente sur tous les fronts. Et il était stupide d'avoir pensé qu'elle ne pouvait pas être stupide quand on voyait ce qu'elle venait stupidement de faire.

Tout ça pour quoi ? Pour oublier un homme. Tout ça pour quoi ? Parce qu'elle s'était enfermée dans son propre piège. Tout ça pour quoi ? Parce qu'elle avait oublié que Viktor n'était pas Fred et qu'au contraire de Fred, elle ne pouvait pas demander à Viktor d'arrêter comme ça, d'un coup soudain. Elle était tellement stupide... Mais tellement stupide d'avoir cru que tout coulerait toujours de source pour les autres et qu'ils la comprendraient sans avoir besoin de lui demander à quoi elle pensait.

Quoiqu'il en soit le mal était fait et elle tremblait de tous ses membres, de rage et de honte contre elle-même, alors que ses mains malhabiles essayaient vainement de lui faire enfiler son pantalon récupéré près de la porte de la chambre d'hôtel.

Hermione ravala ses larmes de désarroi, terrifiée à l'idée que Viktor allongé sur le lit ne puisse se réveiller et la surprendre en proie à la panique la plus totale. Elle ramassa ses chaussures, détourna furieusement les yeux en rougissant du corps nu qu'elle avait voulu regarder une dernière fois et quitta la pièce au pas de course. Un peu sonnée par ce qu'il venait de se passer, la jeune fille enfila ses baskets distraitement, adossée au mur du couloir vide, et regagna l'ascenseur. Retourner dans sa chambre lui était inconcevable et aller réveiller Ginny pour pleurer n'était pas non plus la meilleure chose à faire à ses yeux. Non. Il fallait qu'elle parte à tout prix. Qu'elle prenne l'air quelques minutes et se pose quelque part au calme pour réfléchir et établir un plan. Oui, oui. Un plan.

Pour fuir ses actes tellement stupides.

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Il n'était même pas cinq heures pourtant Fred n'arrivait pas à se rendormir après avoir été sauvagement réveillé par des cris sur le Chemin de Traverse. Le jeune homme tourna et se retourna sur son matelas, s'emmêlant les membres dans la couverture épaisse qui protégeait son corps pâle et à demi-nu du froid hivernal. Après deux minutes à râler et pester contre les goujats qui avaient osé élever la voix en bas de chez lui, Fred prit le parti d'aller prendre une bonne tasse de thé. Sinon quoi il serait de bien mauvaise humeur tout au long de la journée. Tout en souplesse, le rouquin se débarrassa de sa couette à coup de jambes et se mit sur pieds en baillant longuement, s'étirant un instant avant de sortir de la petite pièce en bordel organisé.

Comme il s'y attendait, il était le seul debout à cette heure bien trop matinale. Le salon était désert, sombre et silencieux. Fred frissonna en quittant la chaleur de sa chambre pour se retrouver au frais dans la pièce centrale de son appartement. Il s'efforça de ne faire aucun bruit en s'emparant d'une tasse et finit par retourner récupérer sa baguette pour faire bouillir l'eau sans avoir besoin d'utiliser une casserole -et donc faire du bruit, et donc réveiller George, et donc tenir une boutique de farces et attrapes en rivalisant de regards meurtriers-. Un thé fumant à la main plus tard, il se laissa tomber sur le canapé, ses yeux endormis papillonnant du sol au plafond. Il se figea quelques minutes, la bouche entrouverte et avec la tentation de s'endormir ici-même, puis fut ramené à lui par un nouveau concours de cris dans la rue.