With you my phantom

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Avant de commencer la lecture, activez la vidéo et laissez-vous bercer par les paroles de Tim Dup.


Il m'a dit vouloir m'embrasser,
Bêtement j'ai souris le rouge aux joues.
Son regard m'a déshabillé, ensemble on s'est enflammé.
Plus personne ne comptait, ni les envieux ni les jaloux.

Puis, un matin tu es parti.
Pourtant tu m'avais juré le contraire.
Ce n'est pas possible, tu ne m'aurais pas trahi.
Tu ne peux pas n'être plus qu'un courant d'air.

Tu sais, ça fait longtemps que tu as disparu de ma vie,
Mais, tu la hantes encore, l'amour n'a plus le même goût.
C'est comme si tu maîtrisais encore mes envies,
Je t'en veux, pour ça, pour le reste, pour tout.

Tu n'aurais pas du me laisser seule,
Tu savais que je n'étais pas bien,
Mais tu ne voulais rien savoir, tu m'as laissé sur le seuil,
Et je ne veux pas accepter que j'ai besoin de ton soutien.

Tu n'appartiens pas encore au passé,
Tu navigues entre les eau de mon présent.
Mais les marques sur mes bras te laisse indifférent.

La Feuille Morte


1 ans.
1 ans que je me coupe, que je me fais du mal, que je me bousille en espérant mourir. Tout a commencé par des ruptures amoureuses à répétition, je ne parvenais plus à encaisser. A ce moment-là, je me griffai les avant bras, je voulais voir le sang, faire sortir la douleur, mais j'avais peur de la lame. Après, je me suis mise à sombrer, j'ai pris une paire de ciseaux, ça faisait saigné, je trouvais ça bien. On me disait d'arrêter mes conneries, on me le dit toujours. Je les écoute pas, je dois survivre, je dois continuer à respirer encore, j'ai pas le droit de baisser les bras.

Un jour, un soir, j'ai eus un déclic, je crois ça s'est vu dans mes textes, j'avais repris espoir. Pendant environ 3 mois, j'ai pas retouché à ma lame de taille crayon, ouais parce que entre temps j'ai évolué, je me suis détesté encore davantage. Je peux vous jurer que pendant ces foutus mois, j'ai pas cesser le combat contre cet appel de violence. Alors que je pensais que je m'en étais sortie, ça m'est revenu en plein dans la gueule. Comme si on vous mettait K.O. en moins de deux. C'était ça la sensation.

A partir de ce moment-là, je faisais plus un trait ou deux, non, il m'en fallait une dizaine. Je voulais, et je veux toujours voir le sang couler dans le lavabo. Je sais pas pourquoi j'écris tout ça ici, peut-être parce que ça doit sortir.

J'espère plus rien pour 2018, j'ai survécu à 2017 alors c'est déjà bien si ce même miracle se reproduit. Je vous avez bien prévenu que ce recueil n'était pas un hymne à la joie, qui allait avoir du sang, du désespoir. Aujourd'hui, je me rends compte que je suis dépendante à la douleur physique, que ça me fait du bien de voir mon sang sortir de mon corps. J'avoue c'est étrange dit comme ça. Faut pourtant vous dire que c'est la vérité, j'ai un sourire sur le visage quand je prend ma lame.

Ouais, je sais, c'est pas la solution, je pourrais aller dehors, courir, en parler, frapper dans un mur jusqu'à ne plus sentir mes mains. C'est pas pour moi tout ça... Je suis pas faite pour me faire aider. J'envisage la mort, alors comprenez la difficulté de penser à l'avenir scolaire, professionnel, sentimental. Je vis au jour le jour en remettant à plus tard ce que je veux pas faire. C'est mon mode de vie même si il est toxique.

N'ayez pas peur de moi, je ne vous ferais pas de mal.

Plongée mortuaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant