Anxiety and paper

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J'ai mal à l'âme, nan, je suis pas tombée.
Enfin je crois pas, tu as peut être raison, je suis en train de succomber.
Mon esprit, mon corps, on en peut plus de cette tension permanente.
Parce que oui, ce n'est pas que la nuit que ça nous hante.

Il n'y a que dans les films où ça se passe ainsi.
Dans la vraie vie, ça se passe tout le temps, du dimanche au samedi.
Bah oui, ça serait pas drôle sinon, excuse ma rage.
C'est juste que je suis pas loin du vide, ça ronge ma cage.

Tout ça fait putain de peur, oui j'ai peur de mourir.
Avant je m'en foutais, mais depuis, j'ai une raison de survivre.
J'avoue, j'en pleure, souvent, parce que je suis terrifiée.
Je m'en fous de moi, mais de ce qu'il se passerait pour lui, j'en suis horrifiée.

Oui, c'est stupide, égoïste, mais j'ai rien choisi.
J'ai douté, l'histoire sentait le déjà vu, le moisi.
Et puis je m'étais promise de plus retomber amoureuse.
Par habitude, je l'ai cassée, j'ai pris le goût du risque avec la faucheuse.

Je veux pas le faire souffrir, mais j'ai envie de me faire du mal.
De m'ouvrir les veines, pour aller jusqu'au grand final.
Envie plus qu'égoïste quand je sais ce qu'il ressent.
En vrai, je pête les plombs, j'ai une envie de sang.

Oui, je veux mourir, abandonner, c'est trop douloureux.
La vie, la survie est douloureuse alors me parlez pas d'être heureux.
Pour ça faudrait un miracle ou une pilule magique.
A la loterie de la vie, j'ai tiré le mauvais numéro, depuis c'est la panique.

J'ai peur de la dépression aussi, le mot est trop lourd.
C'est un fardeau de plus à porter chaque jour.
Franchement, je suis pas faite pour vivre...
Il est où le bouton reset, pour recommencer, revivre ?

Merde, y en a pas ici, on est obligé de vivre et se démerder.
Je voulais just être normale, j'ai rien demandé.
Enfin, je crois, c'est peut-être une histoire de karma.
Mais bon, insulter le karma va pas me décharger.

Je perds les mots, et les rimes, faudrait que j'arrête.
Faudrait que je respire, que je calme ma tête.
Ou alors trouver un moyen d'encaisser les coups.
Je sais où je vais, putain de vie sans bout.

La Feuille Morte

Plongée mortuaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant