The house

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Le train me ramène doucement vers elle.
Tout le long du trajet j'imagine comment étendre mes ailes.
Bientôt, il faudra remettre le masque, sourire,
Mais pour l'instant le train roule, je peux songer à comment mourir.

Les tunnels se succèdent, me voilà plus proche de l'enfer que la secande précédente.
Je ne sais que faire pour faire disparaitre cette peur qui me hante.

Les gares défilent, les passagers descendent, me laissant seule dans le wagon.
Il a du en voir des âmes égarées, celles qui cherchent un peu d'ombre sous les néons.

Par la vitre, le paysage change, me rappelant douloureusement l'arrivée prochaine.
Je n'ai plus le choix, il faut que je camoufle cette haine.
Ma bulle va bientôt se percer, me livrant sans defense à ces êtres si différent.
Eux n'ont jamais connu l'envie de mourir, ni cette impression de n'être qu'un chien errant.
J'aimerais pouvoir me reposer dans cette maison,
Cependant, je dois être sur mes gardes, ne pas faiblir, il a raison.
Je ne suis qu'un monstre, une fille ingrate refusant toutes les mains tendues.
Tout le monde le sait, moi aussi, je sais que j'aurais du...

J'aurais dû poursuivre ma route sans avoir peur du futur
J'aurais dû apprendre à endurer même le plus dur.
J'aurais dû réfléchir pour prendre les bonnes décisions.
J'aurais dû dire stop avant que ne retentisse cette terrible oraison.
J'aurais dû faire tout cela et bien plus encore,
Mais là je n'ai plus le temps, le train arrive et, à nouveau, je détruirais mon corps.

Inutile de me faire la leçon, vous n'êtes que des humain nommés "famille" dans cet abri appelé "maison".

La Feuille Morte.

On ne peut pas toujours être heureuse, on ne pas toujours vivre sans culpabilité. Alors en attendant que je me reprenne en main, voilà un poème rédigé dans ce train, du Passenger se déversant par les écouteurs, l'âme dérivant au loin.

Plongée mortuaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant