Words

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Par la fenêtre, je regarde le paysage défiler.
L'encre de mon stylo noir commence à se faire rare,
Mais dans le fond, tout cela n'est pas si grave.
Ce n'est pas comme si les mots dans mon esprit allaient filer.

Enfin... Presque, parfois ils s'en vont sans laisser de trace.
C'est qu'ils sont encore enfants,ils aiment faire des farces.
Personnellement, je les aiment bien, ils m'apaisent.
Sans eux, j'aurais déjà chuté du grand trapèze.

Certes, ils m'ont sauvée, mais certaines personnes se cachaient derrière.
Peu sont encore là, mais si peu appartiennent déjà à hier.
Quel drôle de paradoxe d'être vivante à cause de ceux qui m'ont achevée.
Mais grâce à la douleur, à présent, je sais où je vais.

C'est-à-dire que tout devient limpide quand on veut mourir.
Les désirs deviennent futiles, seule reste l'éventualité d'un avenir.
Le plus dur c'est d'y croire sans abandonner.
Mais, vous en faites pas, je vais y arriver et tout donner.

La Feuille Morte

Plongée mortuaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant