Chapitre 2

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Je traverse le couloir en essayant de calmer ma respiration qui s'affole à mesure que je me rapproche du moment fatidique où je vais rencontrer mes congénères. Tous les Oméga de seconde et première sont déjà revenu à leur chambre pour finir de se préparer avant la première heure de cour, à huit heures. C'est de six heures à six heures trente que le réfectoire leur est ouvert, et nous prenons la relève ensuite jusqu'à sept heures quarante-cinq. Le réfectoire est une grande salle lumineuse avec de grandes baie vitrées en face de l'entrée et au fond de la salle. La baie donne sur la forêt du pensionnat qui doit faire une bonne centaine d'hectares voir le double et par celle du fond on peut apercevoir notre lac où le soleil, à peine levé, se reflète déjà sur le bleu de cette immensité crée il y a près de cent ans par l'Homme. Le réfectoire est une pièce tout en longueur, la porte où je suis est complètement à droite de la pièce, à cinq mètres d'un mur où l'on trouve toute la nourriture aux heures de repas. Les quarante autres mètres de la salle sont pour les longues tables rectangulaires et pour les plus petites qui sont rondes. Les trois-quart de la pièces est déjà pleine, remplis d'Alpha et de Beta qui parlent si fort que je ne sais pas comment on fait pour s'entendre dans tout ce bruit. Certains rient, d'autres jouent, et encore d'autre s'embrasse sans gêne. Seuls quelques-uns restent dans l'ombre: vous l'aurez compris, c'est nous les Oméga. En même temps c'est notre premier jour en "société", on n'ose pas parler trop fort, ni faire le moindre geste de peur de se prendre des réprimandes par des secondes alors que nous sommes leurs aînés. 

J'ai faim... On prend une sale de fruit ce matin? 

J'avance vers le grand comptoir à ma droite, il y a de tout! Confiture, miel, brioche, céréales, fruits en tout genres et plein de variété de fruit! Il y a même du Nutella!! Entre nous, les Oméga et les autres, il n'y a pas que nos dortoirs qui diffèrent, mais aussi ce que l'on trouve dans nos assiettes le matin au petit déjeuné. On presque comme eux, à la différence qu'il n'y a qu'une sorte de céréales, confiture, thé et sorte de pain par jour et qu'il y a une sorte de roulement sur la semaine. Alors qu'eux, ils ont tous, tous les jours. Et moi qui raffole du thé, je suis super-heureuse. Je prends ma salade de fruits, un bol de céréales coco pops avec du lait ainsi que mon thé. Aujourd'hui j'ai pris un thé noir aux fruits rouges, mon préféré! 

Je me tourne vers la salle une fois mon plateau rempli de toutes ces bonnes choses et je pars à la recherche d'une table de libre. Une table où je serai seule pour manger le repas le plus important de la journée sans que l'on vienne m'embêter où me poser des questions indiscrètes. J'en repère justement une toute au fond, où personne n'est attablé. Je marche vers la table qui n'est plus qu'à quelques mètres de moi, mon thé bouillant en pleine infusion tremblote, j'ai toujours été maladroite et ce n'est pas le moment de renverser mon plateau! Bonjour la première impression...

Respire et calme-toi... Ce n'est pas comme si des centaines de paires d'yeux aller se tourner vers toi, chuchoter dans ton dos et rigoler sur toi si jamais tu fais tout tomber 

Tu peux la fermer de temps en a autre Louve? J'essaie de me concentre et là tu m'aides pas

Comme tu veux... 

J'y arrive enfin, les mains tremblantes, sans avoir fait tomber la moindre chose de mon plateau couleur jaune pastel. Je m'assieds tranquillement et commence à remuer mon lait et mes céréales tout en grignotant quelques fruits. Le temps passe alors au ralentit autour de moi, rien ne peut m'atteindre à ce moment, je suis dans la bulle que je me suis construite jour après jour, année après année. Tout tourne au ralenti et je me rend compte que je suis plus seule que jamais. 

Je suis la moi... Ne m'oublie pas

C'est vraie que j'ai Louve, je l'ai toujours eu avec moi, à mes côtés.

- Bouge!

Je lève la tête, sortant de ma petite bulle et croise le regard bleu acier d'un jeune homme qui doit être en seconde. Ses sourcils sont froncés et son visage à quelques centimètres du mien. 

- C'est quoi que tu as pas compris dans bouge? Dégage de là!! 

Je me lève d'un bon et prends mon plateau qui se renverse sur son pantalon, le thé n'a pas eu le temps de refroidir et ses parties se retrouvent pleine du liquide brûlant. Il hurle de douleur et se mettant au sol et deux de ses copains m'attrapes et me plaque contre le mur. 

- Pour qui tu te prends?! C'est un Alpha, un grand Alpha! Alors que toi tu n'es rien! Qui ta permît de t'asseoir ici et d'en plus agresser notre Alpha?!!!

La colère monte en moi, je n'ai pas eu le temps de prendre mes jolies petites pilules alors y va en prendre pour son grade, je suis pas du genre à me laisser faire quand je suis en possession de tous mes moyens. 

- Alors d'un, il n'y a pas écrit ton nom sur cette table. De deux, ce n'est pas mon Alpha alors je n'ai aucun compte à lui rendre! Et de trois, il n'a que ce qu'il mérite!!

Son poing rencontre mon visage avant que je n'ai pu ajouter quoi que ce soit. Je laisse échapper un gémissement de douleur et avant que je n'ai pu me remettre de sa première "attaque", il me frappe la tête contre le mur qui a maintenant la jolie empreinte de mon crâne. 

-Tu apprendras sale Oméga que chaque Alpha à sa table et que vous, les moins que rien, avaient la vôtre réservé. Tout au fond près des poubelles. Tu dois connaître les poubelles non? C'est la même odeur que ton parfum... A non c'est vraie, trop cher pour vous, c'est vos dortoirs qui sentent le merde. 

Sur ces derniers mots dignes d'un grand poète, il me lâche avant de me redonner un bon coup de poing en plein sur le nez, comme moi il y a plusieurs années de cela. 

- Maintenant dégage de là!! 

Je m'avance vers la sortie et je remarque alors que toutes les conversations se sont arrêtés. Tous me fixent. Certains avec amusement, d'autre avec de la peur, du dégoût et de temps à autre de la peine pour moi. Et dire que je ne voulais pas me donner en spectacle. Je tourne la tête et fixe le jeune Alpha plier en deux sur le sol, qui doit surement être brûlé aux second degrés et va avoir besoin de l'infirmière. 

Je tourne la tête et continu mon chemin, il ne mérite pas des excuses et encore moins de la compassion, les Alpha sont tous les mêmes: égoïste, insensible et totalement crétin. Je m'assieds dans le couloir et sort ma boîte aux pilules magiques, j'en ai besoin, là maintenant! Mon corps les réclames plus que tout pour relâcher la pression, me détendre et partir divaguer vers un endroit meilleur. J'en fais tomber trois dans ma main et les avalent d'un trait. Je ferme les yeux et attends de sentir les premiers effets sur mon corps: l'arrêt du tremblement de mes mains. 

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Coucou toi, mon cher petit lecteur adoré! 

J espère que le chapitre t'a plus :) 

Le déjeuner? 

La bagarre? 

Les pilules? 

Prenez soins de vous et n'oubliez pas de laisser un petit message et de cliquer sur la jolie petite étoiles :) 

Je vous aimeeeeeeeeeeeee <3<3<3<3<3<3


Louve BlancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant