Chapitre 8

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* mardi 5 septembre : 15h30* 

J'ouvre doucement les yeux, le soleil entre par ma petite fenêtre, se frayant un chemin pour éclairer la pièce d'une forte lueur. Ce n'est pas la lumière du matin, celle qui, avec douceur vous accompagne dans votre réveil, fessant danser les couleurs dans le ciel, comme pour vous plonger dans un rêve éveillé et vous réveillant toute la beauté de la nature autour de nous. Cette lumière n'est pas comme aussi belle. Elle est dure, vous forçant à vous cacher les yeux sous la couette pour ne pas vous brûler la rétine, nous forçant à fermant les yeux jusqu'à avoir une grosse ride entre nos deux yeux. 

- Léna... Allez debout maintenant 

Mais bordel c'est qui ça? Depuis quand on rentre dans ma chambre? Ils ne savent pas que je peux leur casser la gueule? Surtout en me réveillant et sans avoir rien prit depuis un moment. 

- Léna Rayan! Maintenant tu te lèves!

J'ouvre les yeux d'un coup, je crois que j'aurais préféré voir n'importe qui mais pas eux. Même Victor aurait été mieux que ces hommes. Ils sont habillé en blanc des masques sur le visage ne laissant apercevoir que leurs yeux. Quatre hommes. Quatre médecins. Mon pire cauchemar... Sans perdre une seconde, ils me font redresser. Un des médecins, le plus fort surement, se met derrière moi et me maintient par les épaules. 

- Vous faites quoi là? Lâchez-moi!!

J'essaye de me débattre mais peine perdre avec ce colosse dans mon dos qui m'empêche de bouger comme je l'entends. Un des médecins se met devant moi et me fait une piqûre dans le doigt, récolte une goutte de mon sang et le met dans une petite machine portable. 

- C'est quoi ça? Pourquoi vous faites ça non de Dieu!

- Mais tu vas la fermer?!! Tom, combien? 

Le médecin qui a pris mon sang lui répond que je suis à 20 mg par litre de sang. Je sais même pas de quoi ils parlent, c'est quoi que j'ai 2 mg par litre de sang? Du sucre? Du fer? Quoi?!

- Léna Rayan, votre corps a une surdose de produit relaxant, de vos pilules en sommes. Comment vous expliquez ça? Vous ne devez pas dépasser les 15 mg... On vous l'avez expliqué. Mais comme Léna Rayan n'en fait qu'à sa tête, elle n'est pas allé à l'infirmerie se faire contrôler comme elle l'aurait dû. Et maintenant regardes-toi, tu transpires, tes  yeux sont rouges en permanence, tes lèvres sont gercées, et tu trembles. Ton corps réclame cette petite pilule et toi, tu craques et lui en donne. Tu es faible Léna Rayan. 

Mes larmes coulent, il sait... Il sait que je suis accro à mon médicament. Et... il a raison... Je suis faible. Je l'ai toujours été. Sinon je me serais rebellé, je n'aurai pas pris ses pilules... Je me serai enfuis de cette prison aux barreaux dorées. 

- Je.... suis faible... 

L'homme me soulève le menton, je me retrouve face à deux yeux gris et un sourire sadique. 

- Oui, tu es faible. Mais on va t'aider ne tant fait pas... Ce sera dur au début, mais on y arrivera. Ne tant fait pas. Tu vas faire ta valise et venir avec nous. On va aller à l'infirmerie et te préparer une chambre. Tu vas habiter là-bas maintenant. Il faut enlever toute cette toxine de ce corps et puis on te donnera nous même les médicaments. Une dosse par jour, le matin avant le déjeuner. Tu m'as compris? 

Je n'ai rien entendu, mon esprit est resté bloqué sur sa phrase, sur ma faiblesse. Je sais juste que le médecin derrière moi m'a lâché et que l'on m'a posé une valise devant moi. Une très grosse valise rouge neuve. 

Léna...ils veulent que l'on aille à l'infirmerie pour y vivre. 

Impossible! Louve on ne peut pas!

Louve BlancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant