Chapitre 3

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Je ferme les yeux et attends de sentir les premiers effets sur mon corps: l'arrêt du tremblement de mes mains.

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Il me faut une bonne dizaine de minutes pour me calmer entièrement. Pour faire ralentir les battements de mon cœur qui c'est emballé suite à l'adrénaline produite par mon énervement. Ça fait tellement de temps que ce n'est pas arrivé que tout mon corps c'était mis en alerte, il pensait que tout aller revenir comme avant, qu'il allait enfin faire ressortir tout ce que je regarde au fond de moi, comme avant, avant l'addiction. Mais je l'ai vite arrêté dans sa lancé avec la prise de mes pilules magiques et me voilà partie pour une sorte d'univers parallèles où jamais je ne m'énerve, où tout est beau en moi, tout va bien. Mais ce n'est qu'une illusion, un mirage dans le désert, qui, une fois dissipé nous rappelle qu'on est encore plus seul dans cette immensité de sable et qu'on a encore moins de chose qu'avant ce mirage. C'est le même principe, je suis encore plus en colère une fois mon mirage dissipé. Pourquoi ne pas tout laisser exploser? Arrêter de les prendre et me rebeller? Le manque se fait vite ressentir et ce monde est si parfait que je n'ai pas envie de le quitter. Voilà pourquoi j'en prends même quand tout va bien. Pour l'effet qu'elles ont sur moi. Pour l'illusion d'apaisement qu'elles me procurent.

Mon corps se détend doucement, je ne ressens plus aucune tension, plus rien. Les élèves passent près de moi une fois leur repas fini, ils ne me voient pas ou du moins font comme si je n'existait pas. L'Alpha que j'ai brûlé passe devant moi aussi, sans un regard. Personne ne me regarde, ce serait donner trop d'importance à une personne qui ne le mérite pas, à une Oméga.

Le temps passe, s'écoule doucement sans que personne ne vienne, sans que je ne bouge. Je ferme mes yeux qui deviennent lourd, lourd à cause de la dose plus forte que d'habitude, à cause de la fatigue, à cause juste de l'envie de ne plus existait et de m'effacer complètement de la vie. Oui, à ce moment c'est ce que je ressens. Ce n'est pas de la mort dont je parle, je ne suis pas suicidaire hein! Allez pas croire ça, c'est juste que de temps à autre, on aimerait que tout s'arrête, de mettre en pause l'histoire de notre vie et nous reposer sans que personnes viennent nous le reprocher.

- RAYAN!!!

J'ouvre les yeux comme je peux, oui mon nom de famille est aussi un prénom de garçon. Que voulez-vous, je n'ai pas choisi. Devant moi se tient Philippe un de mes surveillants, le surveillant général des terminales. Il a de grands yeux noirs comme ses cheveux coupés courts et une peau d'un magnifique marron chocolat.

- Tu fais quoi encore ici? Ça fait trois minutes que ça à sonner et que tout le monde est en cours! Et c'est quoi cette blessure au visage? Tu t'es battue?!

Il s'agenouille devant moi et me prend le visage dans ses grandes mains chaudes. Il m'inspecte avec ses yeux si profonds qu'on peut les comparer à un trou noir, c'est pour ça qu'il a la cote avec les filles, ses trous noirs les attirent puis les aspirent dans une transe hypnotique pour les faire tomber raide dingue de lui. Pourtant il commence à avoir de l'âge notre cher Philippe, 32 ans il va faire d'ici quelques mois.

- Tu as encore pris trop de médicament... Je vais faire quoi de toi hein?

- Pas... l'infirmerie...

- Je sais que tu n'aimes pas y aller, alors on va plutôt... te faire boire un grand verre d'eau, un thé dans un thermos et hop en cours.

Je souris de toutes mes dents, il sait exactement ce qu'il me faut pour me remonter le moral et me réveiller, un bon thé et un non envoie vers cet endroit que je déteste: l'infirmerie. Il me lève doucement et rien que le fait de bouger un peu me redonne l'énergie volée par ma petite pilule. Il m'amène vers le réfectoire et me donne un verre d'eau pendant qu'il prépare un thermos de thé au fruit rouge. Philippe et moi ça date depuis ma bagarre avec Dustin en quatrième. C'est lui que j'ai trouvé à mon chevet après mon réveil, qui était chargé de rester avec moi le temps qu'on m'explique le traitement et qui m'a accompagné par la suite à mes rendez-vous à l'extérieur. Il sait comme je n'aime pas les endroits de ce genre alors quand il le peut, il m'évite de me faire passer par l'infirmerie quand je prends une trop grosse dose. Parfois il me couche et me fait un mot d'absence pour la journée et parfois quand je peux y aller, il me fait un bon thé et me glisse une petite douceur, un muffin au chocolat plus exactement.

- Et voilà... Aller en cours, maintenant. Et laisse la poche de glace sur ton visage. Alterne entre ta bosse derrière, ton œil et ta joue. Ça dégonflera plus vite comme ça.

Il pose devant moi ladite poche de glace, mon thé et bien sûr mon muffin. Une fois le verre d'eau fini, il m'accompagne vers ma salle de cour, la classe de Terminale. Ici, on ne change pas de classe, c'est les professeurs qu'ils le font. On évite ainsi les retards mais aussi de se croiser. Tout le monde me regarde, je suis la bête curieuse, la folle qui a pris la table d'un Alpha qui d'ailleurs n'est pas là. Surement à l'infirmerie pour sa brûlure.

-Il reste une place au fond mademoiselle Rayan. Près de la fenêtre.

Je mis dirige sans un mot et me laisse tomber sur ma chaise, laissant tomber mon sac au sol. Le professeur de maths continue son cours sans faire attention à moi qui maintiens la glace sur ma joue douloureuse et regarde par la fenêtre. Déjà d'entrée elle a fait une grosse erreur en me mettant là, je suis la fille qui est distraite la plus facilement au monde et la fenêtre ben... ça n'aide pas, surtout en maths.

- Hé...! C'est toi qui as tenu tête à cet abrutit de Sam?

Je me tourne et croise les yeux d'un grand blond qui a l'air plus âgé que moi de deux ans à mon avis. Il a un grand sourire et ça a l'air d'être un rigolo mais c'est surtout la première personne non Oméga qui me parle en souriant. Sans compté Philippe bien sur.

-J'ai bien tenu tête à quelqu'un, après je sais pas son nom.

- Tu as brûlé son Alpha, et il n'est pas contant du tout. Ce ne sont que des secondes mais Théo et sa bande sont des bagarreurs naît! Ils cherchent toujours les embrouilles. Mais personne n'est plus fort que Victor mon Alpha, c'est lui là-bas au bout de la rangée, avec les cheveux bruns décoiffés.

Je tourne le regard vers la direction qu'il m'indique et c'est là que je le voie, il porte un tee-shirt blanc avec un jean noir et ses cheveux sont tout éparpillés. Il est concentré à prendre des notes, le visages fermé. Je ne peux pas apercevoir ses yeux. Mais il se dégage de lui une tel aura que je n'ai pas de mot pour la décrire.

- Au fait je m'appelle Greg Laugeri et toi ?

- Léna Rayan...

- Victor! Dit à ma nouvelle amie que c'est toi le plus fort dans tout le pensionnat en matière de bagarre.

- C'est moi le plus fort en tout Greg.

Il finit par tourner la tête vers moi, nos regards se croisent et ... Ho mon Dieu!

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Coucou cher petit(e) lecteur(trisse),

J'espère que tu as aimer ce chapitre autant que j'ai aimé l'écrire.

- La relation Léna-Philippe?

- Greg?

- La rencontre avec ce mystérieux Victor?

La suite arrive samedi alors soyez au rendez-vous!

N'oubliez pas de voter et de me laisser un petit commentaire pour me montrer que vous êtes là :)

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Louve BlancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant