L'écho du désespoir

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BONJOUR !

Voilà mon quatrième OS, qui cette fois s'intitule "L'écho du désespoir" et qui porte sur le très fameux jeu Breath of the Wild.

Il parle de Zelda et de toutes ses émotions et pensées qui tourbillonnent dans sa tête tandis qu'elle va affronter seule le Fléau Ganon.

Par contre je suis partie dans un trip un peu chelou, j'ai eu une idée d'un coup et je l'ai exploitée à fond. J'ai aussi aimé jouer avec l'espace entre les lignes, pour essayer de donner plus de poids à mes phrases, surtout vers la fin (Monika... ? Est-ce toi... ?). En fait, j'ai tout aimé écrire dans cet OS, j'ai fait un peu de paralléliseme entre certains paragraphe, et ça part un peu dans tout les sens, mais bon x)

(Des fois quand je le relis j'ai l'impression d'avoir pris des trucs pas très nets... JUGEZ PAS OKAY)

J'ai quand même bien aimé écrire cet OS, il me plait bien ^^ J'espère qu'il vous plaira aussi, n'hésitez pas à me faire part de vos avis !

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La fin du monde l'avait frôlé. Ou alors était-elle en pleine dedans ?

Il tombait des cordes. Elle ne cessait de trébucher dans la boue et les débris. Sa robe autrefois d'une blancheur éclatante était effroyablement sale, et elle s'emmêlait les pieds dedans ; elle lui collait à la peau à cause de l'eau.
Tout autour d'elle était détruit. Les maisons aux murs explosés étaient encore fumantes. Dans certains recoins, elle pouvait même apercevoir quelques cadavres calcinés, qui, à peine quelques heures plus tôt, étaient des Hyruliens encore plein de vie, et en train de vaquer à leurs occupation habituelles.

Son peuple... Le royaume d'Hyrule...

Comment ? Comment Ganon avait-il pu retourner tous leurs alliées contre eux ? En l'espace d'une minute, il avait réussi à anéantir tous leurs efforts. Les gardiens et les créatures divines n'étaient plus de leur bord. Ces monstres mécaniques avaient détruits et tués ceux qu'ils étaient censés défendre.
Et parmi eux, il y avait tous ceux qu'elle aimait.
Son père... Ses amis... Tous avaient succombés.

Et Link... Il était entre la vie et la mort.
Et si les Sheikah n'arrivaient pas à temps ? Et s'il succombait à ses blessures avant d'attendre le Sanctuaire de la Renaissance ? Et si le Sanctuaire ne fonctionnait pas comme prévu ? Et si ? Et si ? Et si... ?
Cela se répétait en boucle dans sa tête, en boucle, comme un écho, écho, écho... avec toutes ses inquiétudes, tous ses remords, toutes ses souffrances.
Echo... comme les reproches de son père lorsqu'il lui assénait les paroles de la cour... Comme l'horrible bruit des lasers des gardiens... Comme son cri lorsqu'elle suppliait Link de ne pas affronter l'ennemi surpuissant qui se dressait devant eux...Tout ça se répétait comme un écho dans sa tête, et tout ça tournait, encore et encore, dans son esprit, pendant qu'elle courait. Et ses larmes coulaient, se mêlant à la pluie, comme tous ses remords qui se mélangeaient à l'écho de ses regrets.

Peut-être qu'avec plus de travail, plus d'efforts de sa part, comme son père lui avait si souvent répéter, rien de tout cela ne serait arrivé. Peut-être que si elle n'avait pas perdu son temps, ses heures, ses jours à étudier les gardiens, elle aurait pu être en mesure de détruire ces mêmes machines avant qu'ils ne brûlent et mettent à sang son royaume.
Et alors, ni ses amis, ni son père, ni peuple ne seraient là où ils étaient, alors qu'elle courait entre les ruines pour arrêter le monstre contre qui elle avait échoué.

C'était de sa faute. Elle les avait détruits, tués, brûlés, assassinés. Si elle avait été plus forte, ils n'auraient pas tant souffert. Ils ne seraient pas tous morts. Ils seraient sans doute en train de vivres tranquillement leur fin de journée. Elle serait rentrée au château. Se serait excusée auprès de son père. Elle l'aurait embrassé, malgré les conventions, et aurait savouré la chaude étreinte paternelle, si rassurante, qu'elle n'avait pas senti depuis tellement longtemps.... et ne sentirais plus jamais.
Elle aurait ensuite rejoint ses appartements et son étude, aurait pris de nouvelles notes, aurait écrit dans son journal. Elle aurait passé du temps avec Link. Aurait lu un peu. Puis aurait retrouvé les draps froids, mais si agréables de son lit, où elle se serait endormie.

Mais elle ne pourrait plus jamais, plus jamais, faire ça.

Désormais elle était au château, mais son père n'était plus. Link n'était pas là. Ses travaux de recherches avaient sans doute dû brûlés. Son journal aussi. Ses livres aussi. Son lit aussi.
Elle ne rentrait pas calmement à la maison, entourée des prodiges qu'elle considérait comme ses amis. Elle courait, seule, se cachant des gardiens, et fuyant les autres sbires du Fléau. Et ce n'était plus « la maison ». C'était une ruine.
Une ruine autour de laquelle tournoyait l'ombre violacée du Fléau. Les volutes sombres et démoniques flottaient avec grâce, c'était beau. Mais dangereux. Le danger était partout autour d'elle.

Le Fléau aussi sentit le danger s'approcher de lui. Lorsqu'il l'avisa, il poussa un cri qui déchira le ciel et fit trembler la terre.
C'était la puissance divine qu'il redoutait qui courait vers lui avec désespoir, celle qui depuis des siècles, parvenait à le réduire au silence pour quelques temps. Elle l'avait détruit peu à peu, lui donnant cette apparence inhumaine. Il la haïssait, la haïssait de tout son être. Il était temps d'en finir.
Il fonça sur elle. Il n'échouerait pas. Pas cette fois. Sa conscience sauvage et désordonnée se répétait cela, pour se convaincre, et ça résonnait comme un écho.

Elle avait peur, terriblement peur. Le Fléau fonçait vers elle avec un hurlement sauvage. C'était la puissance démoniaque qu'elle redoutait, celle qu'avaient combattu plusieurs princesses avant elle, et qui revenait, revenait sans cesse détruire les terres d'Hyrule. Il avait anéanti sa vie et son avenir. Elle le haïssait, le haïssait de tout son être. Il était temps d'en finir.
Elle leva la main vers lui. Elle n'échouerait pas. Pas cette fois. Elle se répétait cela dans sa tête, pour se convaincre, et ça résonnait comme un écho.

Le hurlement de rage du Fléau résonna aussi comme un écho dans son esprit, un écho lointain, tandis qu'elle libérait sa puissance.

Comme un écho, écho, écho...
Un écho... écho...

Comme un écho lorsqu'elle réveillerait Link, cent ans plus tard.
Un écho...
Un écho de sa voix...
« Link... Réveille-toi... Ouvre les yeux...
Un écho de sa voix...

Cela sonnerait... comme un écho.
Comme un écho.




Comme un écho.

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