Tu n'es plus seul

Near

- ...

Nora ne savait plus quoi dire, son esprit était assaillit par milles et une réflections. Son cerveau réfléchissait à pleine vitesse.

La révélation du Shinigami n'expliquait en rien pourquoi elle se retrouvait à présent avec ce pendentif autour du cou. Et, elle avait beau essayer, elle n'arrivait pas à se souvenir de l'apparence de la personne qui le lui avait offert. Elle souvenait juste de l'horrible douleur dans le dos qu'elle avait ressentit le soir même, dans son lit. Nora n'avait pas dormi cette nuit là.

- Ryuk ?

- Hum ?

- Tu penses que je suis quoi moi ? Une humaine, un shinigami, ou...autre chose ? Demande-t-elle dans un murmure

Honnêtement, Ryuk n'en savait rien. Elle ne pouvait pas être humaine, ni Déesse puisque son apparence est assez singulière...

- Je ne sais pas, lui répondit-il franchement, je ne sais pas mais.....je pense que....enfin non laisse tomber.

- Dis toujours.

- Peut être que tu as un rapport avec la disparition du roi...

- Pourquoi tu penses ça ?

- Je ne sais pas....

Nora claque sa langue sur son palais. Elle voulait des réponses et pour la première fois de sa vie, elle n'en avait pas et ne possédait aucun moyen de les trouver. Trois coups puissants furent portés à la porte de fer, faisant sursauter de nouveau Sherlock.

Elle passe une main fatiguée dans ses cheveux pour les rabattre en arrière et ouvrit brutalement la porte. Un vieil homme se tenait à l'entrée de la salle.

- W-watari ? C'est bien toi ?

- Non malheureusement, je ne suis que son successeur.

- J'ai eu un doute un instant...

- L vous attend, suivez-moi.

Nora rigole. L ? Impossible puisque celui-ci est mort. Near a du récupérer le nom de code de Lawliet à sa mort. Etrangement, elle ne sentait ni excitation, ni joie à l'idée de revoir son "ami".

Et lui ? Que ferra-t-il à nos retrouvailles ?

Elle réfléchissait tellement qu'elle n'a même pas remarqué que le vieil homme s'était arrêté et qu'elle venait de manquer de se cogner contre la porte. Il lui lança un regard amusé avant d'ouvrir la porte.

Assis sur une chaise, un pied sur le siège et un doigt tenant instinctivement une mèche de ses cheveux, le regard de Near venait de se poser sur elle. Un frisson lui traversa le dos. Comme une impression de déjà vu. Car oui, elle s'était déjà trouvée dans ce genre de situation.

Le jour de son arrivée à la Wammy's House.

Et comme à son premier jour, elle ressentait le regard de Near la détailler des pieds à la tête. Le regard du garçon se posa d'abord sur ses baskets, puis sur le bas de son jean remontant aux cuisses. Il observa les nouvelles courbes de ses hanches, remontant son torse avant de finalement poser son regard sur ses lèvres, puis dans ses yeux aux éclats rubis.

Un sourire délicat fleurit sur ses lèvres et, de sa voix à présent moins enfantine qu'avant, il lui parla :

- Heureux de te revoir, Nora...

- Bonjour Near.

- Ça fait bien longtemps... trop longtemps ...

- Quand nous mettons-nous au travail ? lui dit-elle froidement

Le doux sourire qu'il arborait s'évanouit et son masque reprit place sur son visage pâle. Une grande femme blonde l'observa avec étonnement mais ne dit mot.

- Demain, le voyage m'a fatigué.

- Et donc tu vas passer sous silence tous les meurtres commis par Kira à cet instant ?

- Ne fait pas comme si ces pertes te touchaient en quoique se soit ...

- Tu insinuerais quoi ? Que je suis insensible ?

- Non... juste que tu l'es devenu. La personne qui est devant moi n'est pas mon amie, je veux parler à Nora.

Elle claque la langue et sors de la pièce en claquant la porte.

Pour qui se prend il franchement ? pense-t-elle

De son côté, Near souffla longuement. Il avait retenu sa respiration pendant tout le temps de leur entrevue. Il avait réagit lorsque la porte s'était enfin ouverte. Son coeur avait pompé vivement le sang de son corps et l'avait retenu un instant avant de reprendre son activité normale. Il l'avait observée sans aucune discrétion et avait remarqué quelques changements :

numéro 1 : ses baskets habituellement sales et à l'apparence usées, étaient propres et neuves

numéro 2 : son jean était passé d'un bleu clair à un bleu foncé, signe que ça n'était pas le même

numéro 3 : le pull était à présent juste à sa taille

enfin, numéro 4 : son regard était encore plus froid

Son coeur battait vite, et cela ne voulait dire qu'une chose.

Mais il refusait d'y croire

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/ Dernière modification : Vendredi 9 Novembre 2018 à 17:41

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