Ocean Love

6

L'avantage en Islande, c'est qu'il y a du soleil sans pour autant avoir une canicule. Je sens un rayon de soleil effleurer ma peau et transpercer la paupière de mes yeux. J'ouvre donc ces derniers et m'étire. Je porte instinctivement la main à ma gorge, après l'épisode de l'océan. Une main douce et chaude touche mon bras :

-Ça va mieux ?

Aloys. Depuis qu'il est là il m'arrive des trucs carabinés, mais passons, il m'a toujours sauvé. Je lui souris :

-Ouais, ça peut aller.

Je me lève et me dirige vers la salle de bain. Aloys me suit.

-Je vais prendre une douche, lui dis-je.

Il hoche la tête. L'eau brulante coule sur mon corps fragile qui donne une couleur rouge à ma peau. Je profite de ce moment de relaxation pour penser. Pourquoi est-ce toujours Aloys qui me sauve ? Le fait-il par devoir ? Par amitié ? Rien que de penser à ses lèvres sur les miennes pour me donner de l'air me donne des frissons de plaisir. Mon cœur bat la chamade. J'entends frapper à la porte :

-Oana ? Tu as bientôt finie ? Ca fait depuis 35 minutes que tu es enfermée ! me crie Aloys.

-Je...oui oui j'arrive !

Je me sèche en vitesse et mets un short court et un débardeur. Je me noue les cheveux en chignon et me brosse les dents. Je sors de la salle de bain et bouscule Aloys. Il est magnifique ! Il porte une chemise blanche assez transparente qui fait le bonheur de mes yeux, un jean bleu assez moulant qui met en valeur son derrière, et des chaussures simples et élégantes. Ses cheveux sont en batailles et j'ai envie d'y mettre la main que je ne mets pas.

-Tu...es très beau. Tu vas quelque part ?

Il me fait un sourire qui ferait tomber plus d'une fille et s'approche de moi dangereusement.

-Je te fais craquer c'est ça ?

Houlà ! Il faut que je réponde quoi à ça ?

-Je...non ! Pas du tout ! Je voulais juste savoir où tu vas.

Il se rapproche de moi, nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres.

-Je vais rencontrer des gens, plus précisément la reine des sirènes.

Mon cœur tambourine dans ma cage thoracique et il éprouve un petit pincement.

-Jalouse ?

-Non !

Malheureusement je l'ai dit trop vite. Il a dû s'en rendre compte car il me sourit d'un air moqueur. Il met sa main dans ses cheveux noirs, relève une de ses mèche et me fais un bisou sur la joue. Il se retire et me dit :

-Je reviens dans 1 heure Oana. A toute à l'heure.

Je ne peux plus bouger, la joue où il m'a embrassé est en feu. Je tombe dos au mur, mon cœur a un raté. Mince Oana ! Ressaisis-toi ! Je me relève et décide d'aller m'occuper du potager. Je peux voir qu'Aloys a arrosé les plantes avant de partir. Je souris. Je vois une ombre au sol, je relève la tête et vois un homme d'environ 20 ans me faire face. Il ressemble beaucoup à Aloys. Il a les même cheveux en plus cours, le même corps d'athlète. Sauf les yeux changent. Au lieu d'être bleus, ceux-ci sont verts émeraudes avec des éclats dorés. Tout mon corps est secoué par des spasmes involontaires. Il doit aussi s'en rendre compte puisque lui aussi est tout secoué. Il est vraiment ravissant. Mais qu'est-ce qu'il fout dans mon jardin ? Je m'avance vers lui et lui souris poliment :

-Bonjour monsieur. Je peux vous aider ?

Il me regarde avec un sourire charmeur et s'avance encore plus vers moi. Nos corps sont presque collés l'un à l'autre. Je décide de me reculer mais celui-ci me prend par la taille.

-Oana, Aloys est-il ici ?

Comment ce mec connait-il mon prénom ?

-Comment vous... ? Non il n'est pas là.

Il s'approche de mon cou et le lèche. Il le lèche ?

-Parfait, je savais que c'était vous. Aloys voulait vous garder pour lui tout seul. Nos parents ont toujours dit qu'il ne savait pas partager.

Attends...c'est le frère d'Aloys ? Il se décolle de moi et dépose un mot sur la table. Il revient vers moi et me prend par la taille, ce qui n'est pas déplaisant. Il me susurre à l'oreille :

-Je vais devoir vous kidnapper. Vous et moi avons beaucoup de choses à nous dire.

C'est à ce moment-là que j'aurais dû le repousser. Il m'embrasse avec passion et je lui rends son baiser. Sauf que ce baiser est empoisonné puisqu'il m'endort complétement.

YX