L'opportunité - 3

7.3K 673 127
                                    


  « Je hais ma vie, grommela Drago. »

Il était assis sur le sol un peu à l'écart du reste du groupe qui attendait devant la classe de Défense contre les Forces du Mal. Le fait que c'était le dernier cours de la semaine n'était que de peu de réconfort si on considérait que le lendemain il y avait cette excursion. Il pouvait penser à une centaine de choses plus intéressantes à faire un samedi après-midi qu'errer dans une forêt infestée de monstres avec son binôme chasseur de plumes. Par exemple, fixer le plafond en décapitant des Veracrasses semblait bien plus palpitant.

« Je ne peux pas croire que Mac Gonagall laisse Slughorn nous exploiter comme ça. Et à quoi pensait Slughorn en me mettant avec Potter ? Il n'a pas peur que je salisse son parfait petit héros par ma simple présence maléfique ? » 

Goyle, assis à la gauche de Drago, émit un vague grognement et Pansy, qui avait la tête sur son épaule droite, haussa les épaules d'un air désintéressé. 

« Pansy ! »

Sa voix était cassante. Elle releva la tête et cligna des yeux comme une chouette. Ses yeux sombres avaient l'air innocents quand elle dit :

« Je suis désolée, Drago, cette harangue n'était pas rhétorique ? Je pensais que tu parlais tout seul. Tu as rarement besoin qu'on t'aide à trouver l'inspiration concernant Harry Potter. »

Il grimaça. 

« Je parlais de Slughorn, pas de Potter. Et je n'ai pas besoin d'inspiration, j'ai besoin d'empathie.

— Hmm, dit Pansy avec un sourire entendu. J'ai peur d'être incapable d'en avoir le vendredi après-midi. Alors, pour répondre à ta question, Slughorn t'as mis avec Potter soit parce qu'il pense que vous deux ferez une équipe formidable... »

Elle s'interrompit pour ricaner. 

« Soit parce qu'il espère que Potter t'empêchera de garder toutes les plumes de Jobarbille et les crins de licorne pour toi. 

— Bien sûr que je compte les garder pour moi ! Et Potter ne m'arrêtera pas ! dit-il avec dédain. Je n'ai pas l'intention d'aider Slughorn à gagner ne serait-ce qu'une Mornille. Il peut aller se faire foutre avec son concours, sa récompense et ses putains de plumes. »

Drago jeta un regard noir au troupeau de Gryffondor qui se tenait plus loin dans le couloir. Potter riait gaiment à quelque chose que Weasley avait dit ; à l'évidence, il n'était pas perturbé par la sortie du lendemain. 

« Abruti de Slughorn, fulmina-t-il. Abruti de Potter. Tu arrives à croire que j'ai la poisse comme ça ? 

— Oh, oui, c'est si dur d'être toi, se moqua une voix. »

Surpris, Drago releva la tête pour voir la silhouette de Théodore Nott le surplomber. 

« Tu as perdu le droit de pleurnicher il y a deux ans, cracha-t-il. »

Il tourna sur lui-même de façon théâtrale pour aller s'installer à quelques mètres de là, à côté d'un Derwent Harper souriant. Drago cligna des yeux. 

« Merci pour cette superbe remarque sortie de nulle part, Nott. Ça a éclairé ma journée, dit-il, pince-sans-rire, avant de se tourner vers Pansy. C'est quoi son problème ? »

Elle eut un geste dédaigneux de la main. 

« Oh, ignore-le... Il est juste pauvre, dit-elle dans un murmure forcé. »

Nott prit une mine furibonde. 

« Oh, c'est vrai. »

Drago eut un sourire radieux. 

Jour de chance - HPDMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant