C'était le dernier weekend à Pré-au-Lard avant les vacances de Noël et il neigeait. Les flocons étaient si denses que le plafond de la Grande Salle paraissait blanc. Le courrier du matin était mouillé et abîmé, tout comme les pauvres hiboux qui l'avaient amené. Ils avaient aussi apporté avec eux de la neige qui fondait rapidement dans la Grande Salle.
Le colis empli de sucreries de Drago n'était pas en trop mauvais état, mais il ne ressentit aucune joie en le voyant. Ses parents, comme tous les autres, semblaient vouloir le couver d'attentions. Il abandonna son porridge, prit la lettre de sa mère et poussa le colis vers Goyle. Sa mine extatique fut si intense que, l'espace d'un instant, Drago pensa qu'il allait le serrer dans ses bras mais, heureusement, Goyle préféra déchirer l'emballage à la place.
« Laisse-m'en un peu ! s'écria Pansy. »
Goyle lui jeta une sucette. Pansy secoua la tête mais prit la sucette néanmoins.
« Quelle brute ! Dis-lui, Drago ! »
Il l'ignora, fronçant les sourcils en regardant la lettre de sa mère. La présence du colis de bonbons l'ennuyait. Cela voulait dire que la lettre contenait des félicitations et des paroles réconfortantes, et ce n'était pas ce que Drago voulait.
Deux jours auparavant un article très élogieux était paru sur lui dans la Gazette du Sorcier et il avait un peu craqué. Voire beaucoup craqué si on considérait qu'il avait fait la chose la plus terrible qu'on puisse imaginer : il avait écrit à sa mère et lui avait tout raconté. Il lui avait épargné certains détails mais n'avait pas laissé de place pour le doute quant à ce qui s'était passé dans la cabane. Il avait avoué s'être servi du Felix Felicis et lui avait dit de but en blanc qu'il n'était pas le génie qu'elle pensait qu'il était.
Mettre sur papier ses peurs et ses doutes avait été cathartique ; l'envoyer à sa mère avait été stupide. Mais sa mère continuerait à l'aimer quoi qu'il arrive et il avait besoin que quelqu'un connaisse toute la vérité. La mine maussade, il ouvrit la lettre.
La première partie en était bizarre. Sa mère semblait faire une fixation sur le fait qu'il avait fait des choses inappropriées avec un garçon, et lui rappelait son statut de Malefoy et ses responsabilités envers leur nom. Drago s'était attendu à ça, mais ce à quoi il ne s'était pas attendu était qu'elle finisse ce passage en lui disant que s'il choisissait d'avoir une relation avec Potter, son père ne le prendrait pas très bien et qu'il faudrait le lui annoncer avec précaution.
Drago fixa les mots avec incrédulité. Elle devait avoir mal compris quelque chose dans ce qu'il lui avait écrit. Elle lui donnait carrément sa bénédiction pour sortir avec Potter et promettait d'être leur alliée. Comme si Drago avait demandé une chose pareille. Il était certain que ce n'était pas le cas.
Cependant, la deuxième partie de la lettre lui ôta tout le reste de l'esprit. Drago la lut trois fois, sans arriver à comprendre les mots. Pansy était en train de le secouer avec vigueur, répétant qu'il était temps de partir pour Pré-au-Lard, mais il ne pouvait arracher ses yeux à la lettre, ni mettre son corps en mouvement.
Son monde entier venait de se renverser suite à la lecture d'un passage qui contenait les excuses inattendues de sa mère. Cela disait :
Pardonne-moi, mon fils, si ton père et moi t'avons trompé. Nous craignions pour ton bien-être mental et ton futur. Durant tout l'été tu t'es montré apathique et déprimé, et tu as plus d'une fois exprimé tes doutes quant à tes chances de réussite aux ASPICs. Tu as toujours été un enfant intelligent et nous savions, malgré tes doutes, que tu pouvais réussir tout ce que tu souhaitais, à condition que tu le souhaites assez fort.
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Jour de chance - HPDM
Fanfiction\TERMINÉE/ Drago est blessé, perdu dans la Forêt Interdite, il n'a plus de baguette, et il risque d'être accusé de meurtre. Le meurtre de Harry Potter. Une seule chose à faire : garder Potter en vie. Coûte que coûte. Fanfic Harry Potter - Drarry