La réponse - 4

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Bonjour à tou.te.s ! Bonne rentrée si vous êtes concerné.e.s !
Comme
À vot service c'est terminé, on passe à 2 chapitres par semaine ici, tous les lundis et jeudis, pour que vous ne soyez pas en manque. Et puis dès demain, j'entame la publication d'une nouvelle fic. Non, pas un Drarry, mais vous verrez, c'est bien quand même. Faites-moi confiance ! ^^

Bonne lecture !

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  « Et la forêt ? Tu te rappelles cette putain de forêt ? Et la douleur et la marche ? »

Potter fronça les sourcils.

« Hum. Ça devait être un mauvais rêve ça. Un rêve affreux. »

Drago grogna de frustration.

« Non Potter, ce n'était pas un rêve non plus. On t'a jeté un mauvais sort. Est-ce que tu... Est-ce que tu te rappelles qui t'a attaqué ? »

Le visage de Drago se crispa. Il aurait voulu ne pas avoir posé cette question. Il voulait que Potter dorme et se repose comme il en avait besoin, et il ne voulait vraiment pas qu'il se rappelle ce qui s'était passé si cela voulait dire qu'il se mettrait à frapper Drago au lieu de l'embrasser. Bien que, en toute honnêteté, Drago aurait préféré les coups aux baisers. Il méritait les coups. Pas les baisers. 

« On ne m'a pas attaqué. C'est toi qu'on a attaqué, dit Potter avec la voix boudeuse d'un petit garçon, comme si Drago l'avait accusé d'avoir volé quelque chose. 

Drago soupira mais Potter fronça les sourcils à nouveau. 

« Non, attends. Je me rappelle. »

Les yeux de Potter se firent ronds et Drago arrêta de respirer. 

« On a été attaqué par des loups-garous !

— Oh, pour l'amour de Dieu ! »

Potter sourit.

« C'est toi qui m'as dit ça. Et tu as dit qu'on devait y aller et sauver Ron et Hermione. Et ensuite tu as parlé d'inviter des loups-garous à dîner... c'était bizarre. Comme les rêves le sont, en fait. Et ensuite on a volé à travers la forêt... 

— On n'a pas volé.

— On aurait dit qu'on volait. Et tu me prenais tout le temps dans tes bras...

— Je t'aidais à te tenir debout ! 

— Et ensuite le rêve a changé et on est arrivé ici. »

Potter eut un sourire rayonnant. 

« Tu vois ? J'ai fait un cauchemar idiot mais maintenant c'est fini et je suis en train de faire un rêve – bon, très neuneu pour être honnête – mais fort plaisant.

— Tu sais, dit Drago d'une voix pensive. Je pense que... si je te frappe et t'assomme, le coup ne devrait pas te causer trop de dommages. Et alors, tu seras endormi pour de bon.

— Drago ? »

Potter le regardait sérieusement et le cerveau de Drago s'arrêta de fonctionner, enregistrant lentement le fait que Potter venait juste de l'appeler Drago. Il aurait préféré qu'il ne l'ait pas fait. C'était bizarre. 

« Tu pourrais me faire une faveur ? »

Potter eut le culot de battre des cils. 

« Quoi ? »

Drago lui jeta un coup d'œil méfiant. Mais la méfiance ne suffisait pas. 

Potter passa sa jambe derrière les genoux de Drago, attrapa son bras, et les fit rouler sur le côté sans effort. Drago ne réalisa ce qui s'était passé qu'une fois qu'il se retrouva allongé sur Potter, lové entre ses cuisses. Les jambes de Potter se refermèrent rapidement pour l'emprisonner. 

« Arrête de parler et baise-moi. »

Potter lui sourit.

« C'est à ça que servent ce genre de rêves. »

Drago le contempla muettement. L'expression sur le visage de Potter était toute d'anticipation et d'excitation. Son enthousiasme faisait de drôle de choses à la poitrine de Drago ; son cœur menaçait de la faire exploser pour s'en échapper. Le fait que son entrejambe soit pressé fermement contre celui de Potter ne l'aidait pas à réfléchir. 

Potter voulait qu'il le baise.

C'était dingue. Ridicule. Mal. 

Tentant

Très, très tentant. Bien que, jusqu'à cet instant précis, Drago n'avait eu aucune idée qu'il avait envie de baiser Potter. Mais il avait déjà la tête pleine d'images. Certaines d'entre elles étaient familières ; elles étaient le produit de ses fantasmes. Il se laissait aller à ce genre de pensées de temps en temps, penser à coucher avec un garçon. Juste un garçon, un garçon anonyme, sans importance. Pas Potter. Peut-être juste avec un air de Potter. Mais c'étaient des pensées absurdes qui surgissaient dans sa tête quand il se masturbait. Elles avaient tendance à lui donner des orgasmes dévastateurs. 

Mais bon sang, coucher avec un garçon était un de ses vieux fantasmes. Un qui était vraiment mal et qu'il avait essayé si fort de refouler. Mais l'idée de le faire avec Potter... Simplement y penser était déjà trop. Tout son corps se contracta comme s'il était au bord d'un orgasme. L'air dans la cabane était devenu insupportablement chaud, comme si quelqu'un avait mis le feu pendant que Drago ne regardait pas. 

Drago balaya du regard le visage et la poitrine de Potter ; dans sa tête, il descendit même plus bas. Il s'imagina refermer sa main autour du sexe de Potter, écarter ses jambes, passer la main derrière ses testicules et amener ses doigts...

Il ramena son regard vers les yeux de Potter. Ils étaient emplis d'un désir sincère, un désir auquel il était dur de résister. 

C'était ridicule. Le Felix Felicis fonctionnait toujours. Cela lui donnait ce qu'il n'avait jamais osé souhaiter – Potter. Potter qui le détestait, mais qui en cet instant ne le savait même pas. Potter qui le détesterait encore plus si Drago faisait ce qu'il demandait. 

Drago ferma les yeux, son euphorie temporaire déclinant rapidement. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? Il avait presque tué Potter ; il ne pouvait pas faire comme si rien n'était arrivé et coucher avec lui. Potter n'aurait jamais proposé ça s'il n'avait pas été en train de délirer.

Essayant de ne pas trouver de plaisir dans son contact intime avec la peau de Potter, Drago se pencha et prit son visage dans ses mains. Il plongea avec détermination dans les yeux verts. La respiration de Potter accrocha un peu, et ses lèvres s'entrouvrirent tandis qu'il se soulevait un peu, s'attendant clairement à un baiser. 

La poitrine de Drago se serra et il secoua la tête. 

« Non, Potter. Je ne vais pas te baiser. Je sais que tu ne me crois pas, mais tu es blessé et il faut que tu te reposes. Baiser est la dernière chose qu'il te faut. Fais-moi confiance, tu me remercieras plus tard. »

Il grimaça.

« Non, en fait, tu ne me remercieras probablement pas. »

Jour de chance - HPDMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant