Borderline |h.s.|

Prologue

B O R D E R L I N E.

Prologue.

« La société d'aujourd'hui est si fixé sur un monde parfait que les erreurs ne sont pas les bienvenues. Néanmoins, toutes les personnes honnêtes savent qu'il n'y a et qu'il n'y aura jamais rien de parfait dans la vie. Pas moi, ni vous, le sommes. Et puis, comme chaque personnes qui se respectent, j'ai décidé de vivre ma vie au jour le jour, contrairement à me cacher derrière ce mur invisible que l'on appelle les mensonges. 

J'ai donc montré à découvert qui je suis vraiment, et c'est pourquoi je me fais autant juger par la plupart de mes concitoyens aujourd'hui. Ils disent que je ne mérite pas la liberté que je possède, que je devrais me faire incarcérer dans un centre psychiatrique et d'y passer le restant de mes jours ; même ma propre famille est du même avis. Vive la solidarité, me diriez-vous ! 

Toutefois, ce n'est pas pour autant qu'ils m'ont mise à la rue. Ils peuvent bien dire tout haut qu'ils m'aiment comme je suis, mais tout bas, je le sais qu'ils pensent le contraire. Ils en ont marre de mon comportement impulsif et de ma difficulté à contenir ma colère, mais je n'y peux rien. Ils détestent me voir avec toutes ces cicatrices sur mon corps, mais je n'y peux rien. S'ils s'étaient occupé de moi bien avant ces circonstances, je ne serais pas la personne que je suis maintenant devenue. Non, je ne porte pas tout le blâme sur eux, mais ils sont en majeure partie la cause de mes problèmes.

Bien qu'ils aient toujours été présents pour mes deux frères et ma sœur, moi, la cadette aucunement voulue, fut mise de côté. Je me suis demandé pendant aussi longtemps que je me souvienne qu'est-ce que j'avais fait de mal pour me faire autant oublier par mes géniteurs, mais en vain.

Le plus difficile de ma triste histoire n'est pas l'abandon émotionnel que j'ai vécu, mais le fait que cela persiste, même après dix-sept années consécutives. Vous savez, je n'ai pas désiré la vie dans laquelle je suis présentement. Je n'ai pas demandé à ce que l'on me donne ce corps horrible tâché de cicatrices douloureuses. Je n'ai encore moins prié Dieu pour être aussi différente des autres qui m'entourent. 

Et surtout, je n'ai pas imploré à ce que l'on m'enferme dans cet asile pour fous, car je ne suis pas folle. 

Je suis seulement un cas désespéré qui cherche à se faire aimer. »