Chapitre 18.

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Bonjour tout le monde!

Avant de poster ce chapitre, je voudrais passer un petit avertissement. Ce chapitre est violent. Très violent. Pour les personnes qui sont plus sensibles et/ou qui sont très attachées à Louis et Niall, j'ai mis entre crochets les passages les plus terribles.

Merci de votre soutien, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

Ju'.

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Niall faisait des progrès phénoménaux avec la terre. Etonnamment, cet élément lui convenait à merveille. Sa force se décuplait parfaitement et il réussissait à se maintenir dans cet état de plus en plus longtemps. Harry, pour sa part, s'épanouissait tout particulièrement en utilisant le vent. Il fermait les yeux et ouvrait ses sens à la force du vent, se laissait pousser et semblait décoller comme s'il l'avait fait toute sa vie. Le vent aidait ceux qui en avaient la capacité à courir plus vite que les chevaux. Mais pour Harry, c'était plus que cela encore. Ses pieds foulaient à peine le sol, il semblait voler, ses longues jambes se tendaient et se détendaient à une vitesse époustouflante, il lançait ses bras musclés dans les airs et prenait plus encore de vitesse. Il aurait pu dépasser la Porsche lancée à pleine vitesse, sans effort. Richie en était persuadée. C'était quelque chose de magnifique à voir, ce grand dadais tout frêle qui s'élançait comme un oiseau et disparaissait aussi vite parmi les arbres du parc. Richie était fière de lui. Chaque fois qu'elle le voyait passer à vive allure devant la fenêtre de la cuisine, elle n'avait qu'une envie: sortir en courant et l'applaudir avec enthousiasme, lui sauter dessus au passage et le serrer dans ses bras de toutes ses forces. Elle se contentait de lui sourire, de son sourire le plus sincère et le plus encourageant. Ça ne plaisait pas tellement à Louis, mais il se gardait bien de faire la moindre remarque. La paix était revenue au Manoir et Norah était ravie. D'autant qu'elle avait considérablement avancé avec Niall, sur sa gestion de la colère. Le gamin n'était plus que petites fleurs et arcs-en-ciel! Non, vraiment, il était hors de question de gâcher le bonheur de Norah. Après tout, aussi fière qu'elle fût des deux plus jeunes, c'était tout de même bien lui – et lui seul – qui pouvait la serrer dans ses bras toute la nuit. Alors, il se faisait une raison, mettait son pouce dans sa main, et passait à autre chose. Et après tout, la voir heureuse était un spectacle des plus satisfaisants.

 

Puisque les garçons faisaient tant d'efforts, et qu'ils s'acclimataient si bien au Manoir, Richie pensa qu'elle pouvait bien lâcher un peu de leste et leur ouvrir l'accès au reste du bâtiment, plus seulement leur chambre et la salle à manger. Harry l'en remercia, mais cela ne l'intéressait pas tellement. Il n'était pas franchement désireux de pousser la porte d'une salle qu'il n'était habituellement pas autorisé à fréquenter... Surtout si c'était pour y surprendre Richie et Louis en train de se bécoter, encore une fois! Niall, en revanche, fut on ne peut plus enjoué à l'idée de pouvoir parcourir le manoir librement. Le samedi venu, il se précipita pour faire toutes ses corvées dans la matinée et avoir l'après-midi pour explorer. Il courut dans tous les sens, regarda derrière toutes les portes, ouvrit tous les tiroirs de commodes, toutes les portes de placards. Et puis, au dernier étage, alors qu'il glissait pieds nus sur le parquet, il découvrit une trappe dans le plafond. Le grenier. La trappe était à moitié dissimulée, peinte de la même couleur que le plafond et cachée dans la pénombre créée par un angle. Richie n'avait rien dit à propos du grenier. Il resta planté là un moment à se gratter le crâne, en pesant le pour et le contre. On n'aurait pas caché cette trappe si l'on voulait que n'importe qui y ait accès. Mais Niall n'était pas vraiment n'importe qui. Après tout, Richie avait bien dit qu'il pouvait "se promener librement dans le manoir", donc il pouvait aller dans toutes les pièces. Toutes les pièces, ça voulait aussi dire le grenier. D’un bond, il glissa son index dans le petit trou de la trappe qui permettait de l’ouvrir et une échelle se déroula. Ca, c’était une invitation ! Alors, il grimpa. Comme tous les greniers, c’était une pièce étriquée, affublée d’un parquet grinçant, pleine de poussière et de toiles d’araignées. Le soleil s’incrustait par une petite lucarne ronde et faisait danser de fines particules de poussière dans l’air. Cet endroit avait quelque chose de mystérieux et de romantique, plus encore que tout le reste de la bâtisse. La moitié du grenier était remplie de cartons sur l’un d’entre eux était écrit « Maman – été » et sur un autre « Disques Papa ». Niall eut un pincement au cœur en comprenant que Norah avait du gérer seule la mort de ses parents et la reprise en main de l’école. Il savait qu’elle avait tout hérité de son père et que c’était ce dernier qui avait enseigné à la jeune blonde toutes les techniques monstres qu’elle s’efforçait de leur transmettre, mais il n’en savait pas plus. Assis dans la poussière il se mit à rêvasser, pensant que si Norah les avait recueillis, Harry et lui, c’était peut-être parce qu’elle se retrouvait en eux. Elle se donnait tellement de mal pour les amener vers un avenir plus souriant… Peut-être que, finalement, en les aidant, elle s’aidait elle-même. Un cri puis un grand éclat de rire provenant du jardin le sortirent de ses pensées et il se précipita à la lucarne pour voir ce qu’il se passait. Richie venait de vider une bouteille d’eau sur Louis qui la poursuivait à présent en criant qu’il allait la jeter dans la rivière. Niall eut un sourire de contentement. Richie avait avancé. Harry avait avancé. Lui-même se rendait bien compte qu’il dormait mieux, qu’il était moins rongé par la haine. C’était bien. Tout cela était très bien. Dans un soupir de bonheur, il se quitta la fenêtre et décida de retourner à ses explorations. L’autre moitié de cette pièce était remplie de boites, d’écrins, d’une large vitrine dans laquelle étaient exposées ce qui ressemblait à des armes archaïques. Monsieur Richardson devait être un collectionneur. Il y avait des tas de sabres étranges, de dagues incrustés de pierres toutes plus magnifiques les unes que les autres. Il ouvrit la vitrine, juste pour toucher l’un des sabres, se faire une idée de la matière dont il était fait, mais son attention fut attirée par une petite boite, comme un coffre minuscule, cachée dans le coin de la vitrine, tout au fond. Des symboles indéchiffrables étaient gravés dans le bois qui prenait la poussière. Il dut pousser un ou deux cartons pour pouvoir ouvrir la porte de la vitrine qui lui permit d’accéder à la boite, et s’assit par terre pour a contempler un moment. Elle était jolie, bien que très simple, en fait. Il pensa que ça ressemblait un peu à une boite à musique, comme dans les films et décida de l’ouvrir.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 01, 2014 ⏰

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