12. Teamwork

91 15 30
                                    

-- Qu'est-ce qu'on fait ? demande Dean à Castiel qui est resté en arrière avec lui.

Ce sont les seuls à ne pas être trop en danger du fait de leur "immortalité". Ils ont donc préféré couvrir les arrières de leurs compagnons.

Ils courent tous aussi vite que possible tout en cherchant une solution qui les sortirait de là.

-- Dean, je pense que tu peux les éloigner. Tu es la Mort et tu es censé être lié à Lucifer, ils pourraient peut-être t'obéir.

-- "Peut-être" ?! s'exclame Dean. Et s'ils me sautent à la gorge ?

Des souvenirs pénibles refont surface, lui procurant un sentiment de panique. C'est fou comme après tant d'années, la douleur qu'il a ressentie en se faisant déchiqueter par les griffes et les crocs de ces monstres, est toujours aussi présente, comme s'il en ressentait encore le moindre picotement. Il touche d'ailleurs instinctivement son ventre pour vérifier que ses entrailles ne se baladent pas à l'air libre.

-- Tout ce que je sais c'est qu'ils ne peuvent pas te tuer..., se justifie Castiel.

Dean réfléchit mais aucune autre solution ne lui vient en tête. L'ange a raison. De toutes les personnes présentes il est le seul à voir les chiens et à pouvoir...

Un son strident le fait soudain grimacer alors que le Docteur les rejoint en arrière, son tournevis sonique dans les mains. Il le pointe vers les chiens qui sont invisibles pour lui mais qui, pourtant, semblent réagir au bruit.

En effet les trois molosses s'arrêtent soudain, couinant comme des souris prises au piège et s'allonge au sol, tentant de se protéger les oreilles du mieux qu'ils le peuvent.

-- Ça fonctionne ? demande le Docteur plein d'espoir.

-- Pour l'instant. Mais ça pourrait ne pas être permanent, lui apprend Cas.

Comme en réponse à ses paroles, les chiens commencent à se relever, plus furax que jamais.

-- Le son les paralyse seulement lorsqu'on se trouve à proximité d'eux, lance Castiel.

Quelques secondes et les chiens sont de nouveaux après eux, maintenant une distance de sécurité qui leur permet de ne pas souffrir.

-- John, ton portable s'il te plaît, demande soudain Sherlock à son fidèle ami.

Ce dernier fronce les sourcils mais s'exécute quand même, se demandant sûrement qui le détective pense pouvoir appeler dans une telle situation.

Mais Sherlock n'appelle personne. Venant au côté du Docteur, il lui prend son tournevis tout en continuant de le faire fonctionner puis le colle au portable.

-- Tenez, dit-il après un moment en rendant l'objet à l'alien. (Il pianote quelques instants sur le téléphone puis le lève devant lui telle une arme redoutable.) Éteignez votre...machin, lui ordonne-t-il.

-- Sherlock je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée..., lâche John peu rassuré.

Tous les autres acquiescent, d'accord avec l'homme et se demandant si Sherlock ne voudrait pas leur mort à tous. Car s'ils éteignent le tournevis, les chiens leur sauteront à la gorge en moins de deux.

-- Faites ce que je vous dis ! hurle celui-ci avec consternation.

Le Docteur consulte tout le monde du regard puis finis par obéir. Aussitôt le tournevis éteint, un autre prend le relais. Mais le son parvient cette fois du portable ayant néanmoins le même effet sur les chiens. Et heureusement...

S'étant rapproché trop près des "humains", ceux-ci se stoppent net, se tordant dans tous les sens. Dean informe ses compagnons de l'efficacité du nouveau système, leur affirmant qu'ils peuvent s'arrêter. Aussitôt, John se tourne vers Sherlock, l'air impressionné.

-- Comment as-tu su que ça fonctionnerait même à travers le portable ?

Le détective hausse les épaules.

-- J'en étais pas sûr...

-- Quoi ? s'exclament John et Dean d'une seule et même voix tandis que Sam le félicite et que le Docteur semble jaloux qu'on ne lui accorde pas l'attention qu'il mérite pour avoir eu l'idée de se servir du tournevis.

Mais Castiel ne permet à personne de parler puisqu'il prend la parole le premier, coupant court aux discussions qui étaient sur le point de s'enflammer.

-- Si nous laissons le cellulaire ici, les chiens ne pourront pas nous suivre pendant un moment, fait-il remarquer.

-- Mais ils nous suivront partout où on ira et on aura toujours le même problème, lâche Dean en connaissance de cause tout en continuant de surveiller les monstres avec attention. Et "le cellulaire" Cas ? Sérieusement ?

Le silence accueille cette remarque jusqu'à ce que John prenne la parole :

-- Attendez, quoi ? Comment ça nous suivre ? Il suffit de les semer non ? D'aller le plus loin possible de ces... (Il écarquille les yeux puis se tourne vers les Winchester et Castiel :) Est-ce qu'on vient à l'instant d'être pourchassé par des chiens invisibles ?

Les Winchester hochent la tête mais Sherlock ne semble pas d'accord.

-- C'est impossible.

-- "Rien n'est impossible, seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme inconcevables...", déclare le Docteur qui semble avoir changé d'avis sur l'existence des chiens de l'enfer.

-- Je vous rappelle qu'ils sont toujours là, les interrompt une nouvelle fois Castiel. Nous devrions fuir dès maintenant.

Le Docteur se saisit du téléphone et le pose à proximité des chiens.

-- Très bien. Mais pendant le trajet faites moi le plaisir de nous en dire plus sur ces créatures. (Il regarde vers le ciel puis sourit.) Notre taxi est arrivé messieurs dames. Faites place au magnifique, que dis-je, à l'extraordinaire TARDIS !

I Am DeathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant