14. High School Time

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-- Juste là, en bas ! s'exclame Castiel en guidant le Docteur sur son écran.

Ce dernier hoche la tête et après quelques manipulations, fait atterrir le Tardis avec de légères secousses.

Dean, qui s'est accroché de toutes ses forces là où il pouvait, lâche tout et se dépêche de sortir du Tardis pour prendre l'air.

-- Qu'est-ce qu'il lui prend ? demande Sherlock à Sam.

-- Disons qu'il préfère avoir les pieds sur Terre, rétorque celui-ci avec un léger sourire moqueur adressé à son frère.

Dean lève les yeux au ciel, agacé puis hurle soudain :

-- UN CLOWN !

Aussitôt, Sam semble faire un bond de dix mètres et se retourne l'air effrayé. Lorsqu'il comprend que son frère se moque de lui, la colère déforme ses traits.

-- C'est pas drôle ! Tu sais très bien que je les déteste !

-- Détester n'est pas le mot que j'aurais employé, lâche Castiel en sortant du Tardis et en passant près d'eux.

Dean sourit et montre Castiel du doigt en haussant les épaules.

-- La même ! s'exclame-t-il à l'intention de son frère avant de suivre l'ange, fier de lui.

Il entend John rire derrière eux tandis que Sam grogne et que Sherlock et le Docteur sont repartis pour une discussion sur le voyage dans le temps et l'espace mais cette fois de manière plus...civilisée.

De son côté, Castiel semble être sûr d'où il va, ce qui pique la curiosité du chasseur.

-- Il est encore loin ? l'interroge-t-il en observant le bâtiment vers lequel ils se dirigent.

-- Il est dans ce lycée, c'est tout ce que je peux te dire.

-- Bah, au moins, ça réduit la zone d'action !

Castiel hoche la tête et remet le fez que Dean avait presque failli oublier.

-- C'est pas vrai, t'as encore ce machin ?! se plaint-il en riant.

-- C'est un cadeau. Et puis je l'aime bien. Pas toi ? demande l'ange en souriant.

Dean penche la tête sur le côté et l'observe.

-- Humm...on dirait un singe mécanique. Tu sais ces singes avec des cymbales qui avancent tous seuls, lui dit-il en mimant le geste et la façon de se déplacer.

Castiel rit, attirant les regards des autres hommes.

-- Ils sont ensemble ? chuchote le Docteur à Sam.

-- Hé, je vous entends ! Le prévient Dean en se retournant pour le foudroyer du regard.

Ils entrent dans le lycée au moment même où la sonnerie retentit. Aussitôt la cohue déferle dans l'établissement telle une tornade de niveau douze.

Sherlock s'écrase contre des casiers après s'être fait bousculer et peste contre les élèves.

-- Je déteste cet endroit ! Dit-il en essuyant son costume et en repositionnant son col. Ces idiots d'adolescents boutonneux guidés par leurs hormones m'insupportent.

-- Tu as été comme eux, commente John qui trouve apparemment cette situation amusante.

-- Non John. Je n'ai pas été comme eux justement. J'avais plus de tenue et de QI ! réplique le détective. Voilà pourquoi je ne me suis jamais mélangé aux autres.

Son acolyte sourit tandis que Dean lève les yeux au ciel, s'imaginant soudain la tête de Sherlock lorsqu'il était plus jeune. Cela le fit rire jusqu'à ce que Sam vienne à ses côtés, les sourcils froncés.

-- J'ai l'impression d'avoir déjà vu cet endroit...

L'aîné hausse les épaules.

-- Ça ressemble à n'importe quel lycée.

Sam ne répond pas, continuant d'avancer. 

-- Nous devrions nous séparer, lâche soudain le Docteur. Holmes et Watson avec moi. Nous avons un intrus à retrouver parmi cette foule d'étudiants.

Castiel et Dean les regardent partir puis s'empressent de rattraper Sam. Cet endroit semble de plus en plus familier à l'aîné des Winchester à mesure qu'il parcoure les couloirs. Pourtant son cerveau refuse de lui remettre les idées en place.

-- Cas, où est-ce qu'on est ? Je veux dire dans quelle ville ? l'interroge Sammy comme s'il voulait confirmer ses doutes.

Mais au même moment un jeune homme arrive en courant et s'étale de tout son long à leurs pieds, les interrompant dans leur discussion. Les trois hommes baissent les yeux tandis que le jeune qui vient de se payer la honte devant tout le lycée les regarde tour à tour.

-- Heu...salut ! s'exclame-t-il avec un sourire gêné.

Seul Sam réagit, l'aidant à se relever alors que Castiel sourit étrangement et que Dean essaie de mettre un nom sur le visage de l'inconnu en face de lui.

-- Rien de casser ? demande le premier.

-- Seulement ma réputation, répond le lycéen. Elle n'était déjà pas terrible alors là... (Il regarde les autres autour qui semblent se moquer de lui puis leur sourit avec gêne. La sonnerie retentit une nouvelle fois, précipitant la foule.) Bon je dois filer, les cours et tout...vous savez ce que c'est. (Il regarde les trois hommes et fronce les sourcils.) Ou pas...

Dean remarque un livre à ses pieds et, se doutant qu'il appartient au maladroit de service, le rappelle pour le lui rendre.

-- Hé ! le hèle-t-il. T'oublie ton bouquin !

Le jeune se retourne et revient vers eux avec précipitation. Mais au moment où le livre allait revenir entre ses mains, Dean aperçoit le titre : «L'histoire de Beacon Hills du 17e siècle à nos jours.»

-- On est à Beacon Hills, souffle Dean en se rappelant soudain pourquoi le lieu lui semblait familier.

Sam écarquille les yeux, frappé par une illumination en même temps que lui.

-- Attends, tu ne serais pas...

-- Stiles Stilinski, l'interrompt Castiel sans se départir de son sourire.

À ces mots, le jeune semble surpris. Et c'est d'un air suspicieux qu'il demande :

-- Comment vous connaissez mon nom ?

I Am DeathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant