2 : Minutes

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Il s'appelais YoonGi.

C'étais son prénom.

Je l'avais répété un milliards de fois dans ma tête.

Ce prénom si doux et froid, qui m'a hanté, dès le moment où je l'ai entendu.

Les minutes parcourraient le temps, elles passaient et la relation que j'entretenait avec Yoongi était presque inexistante, il était là sans l'être alors que j'était déjà parti.

Son esprit était tellement éloigné que j'en était venu à me demander s'il n'avais pas fait usage de substances illicites, et si.

C'étais la première et la dernière fois de sa vies qu'il en avait consommé, juste un peut avait suffi à le faire décoller. Mais je ne le savais pas encore.

J'avais alors attendu, attendu qu'il redescende, parce qu'il avait goûté au paradis artificiel et je n'avais pas voulu qu'il se prenne pour un ange.

Il avait surement pris ça pour ne rien ressentir lors du passage du train sur lui ? Ou le contraire ? 

Je ne savais pas, je ne savais plus, je n'en savais pas assez et j'avais l'impression que c'était déjà trop. 

J'étais resté là à réfléchir pendant je-ne-sais combien de minutes, essayant de comprendre l'incompréhensible, entrain de déchiffrer l'indéchiffrable. 

Et une idée est apparue.

- Tu reste ici jusqu'au moment où tu m'expliqueras tout. Et même si t'en à pas envie; même si tu refuse, je ne te laisserais pas partir. 

Il avait d'abord sursauté, ne s'était pas attendu à ma prise soudaine de parole et avait simplement acquiescé sans dire un mot.

J'avais pris sa main dans la mienne et l'avais tenu, attendant simplement que les minutes passent, sans que rien ne se passe.

J'avais vu l'horloge, celle qui est encore dans mon salon à l'heure qu'il est. 

J'avais vu la grande aiguille tourner tellement rapidement, j'avais eu peur d'être devenu fou, mais je le suis surement déjà.

L'horloge s'affolait, pas comme aujourd'hui et encore moins comme demain.

Et maintenant je la regarde en me disant que j'aurait dû la brûler dès le départ.

Parce que c'est quand elle s'est arrêtée que ça à vraiment commencé.

A ce moment elle tournait encore et encore, et j'avais l'impression que le chant de ce foutu oiseau était bloqué dans ma gorge alors qu'il résonnait dans mes oreilles. 

Nous avions passés de nombreuses minutes comme ça, simplement ma main dans la sienne, la sienne dans la mienne, mais c'était bien, j'avais l'impression de le comprendre. De comprendre ce monde et cet atmosphère dans lequel nous étions emprisonnés.

Une impression. 

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