3 : Nausée

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Cela faisait trois rapides jours que Yoongi logeais chez moi.

Pas grand chose ne s'était passé, limite rien.

Je le forcais à manger, à parler, à boire et à se laver.
Je le forçais à respirer quand il étais trop loin.


Jamais quelqu'un ne m'avais paru si inatteignable, si éloigné de moi, et de toute chose en rapport avec la réalité.

Il m'arrivais même d'avoir l'impression que son inatteignabilité faisait de lui quelque chose d'irréel. Une invention de mon inconscient, bercée de tristesse.

Il étais encore froid, attendais patiemment que je le rejette. Mais jamais, je n'aurais pu.

J'attendais, calmement, tout les matins qu'il se réveille. Il était lève tard, mais toujours un simple inconnu.

Il était comme un puzzle. On à besoin de patience, de foi en soi, et de temps, pour doucement trouver, puis assembler touts les morceaux. Je cherche encore les morceaux.

Puis mes lèvres étaient gercées, devenant humides. Je pleurais.

En le regardant dormir, je pleurais. Il fallait que j'arrête ça.

Ma gorge était serrée et je n'arrivais plus à respirer.

Je voulais qu'il se réveille. Je n'en pouvais plus, déjà deux jours et c'était insoutenable.

Je le regardais encore, je voulais passer ma mains dans ses cheveux bruns, je voulais le faire.

Et c'est ce que j'avais fait. Ses cheveux étaient rugueux, dans un sale état, mais je peux encore les sentir glisser entre mes doigts.

Je le fixait et avais encore cette impression, l'impression que le temps s'affolait, passant à une  vitesse incroyable.

Ce matin-là, j'avais pris deux heures à le regarder.

Quand il avait enfin décidé de se réveiller, je n'avais même pas eu de réaction directe, j'était resté une dizaine de secondes plongé dans son regard, lui absorbé par le mien. 

Et la journée était passée comme ça. 

Pas de questions de sa part, pas de réponse de la mienne. 

Je n'aimais pas parler, j'étais plutôt dans les sentiments. 

Je détestait dire des choses et ne pas être entendu. 

Alors j'avais pris l'habitude de fermer ma bouche si rien n'était important. 

Mais il m'avait donné envie de parler. 

- Tu sais.. ma voix était cassé, j'avais toussé et repris, comment dire, ça ne te fait pas peur d'être ici, chez un parfait inconnu ? 

- Un peu.. M-mais c'est mieux que rien.. 

J'avais acquiescé d'un mouvement de tête et lui avais servi un petit déjeuné, il était tellement mince et je voulais le faire prendre du poids.

La nourriture était appétissante, il en avait pris 3-4 bouchées et était parti courir dans la salle de bain.

Je pensait que c'était une envie pressante alors j'étais resté dans le salon, mais les minutes passait et je ne le voyait pas revenir, cela m'avais inquiéter, j'avais donc décider d'aller voir si tout se passait bien, mais c'était loin de ce que j'aurais pu imaginer.

Je marchais vers la salle de bain, et plus j'avançais, plus ses bruits de vomissements se faisaient proches. 

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